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La marche historique pour le climat souligne l'urgence d'une politique écologique et socialement équitable

Ce dimanche 2 décembre, plus de 75 000 personnes ont marché dans Bruxelles pour la plus grande manifestation pour le climat que la Belgique ait connue. À l’initiative de cette marche historique, Climate Express et Coalition Climat ont réussi à mobiliser un public extrêmement divers, depuis les groupes de scouts à des « grands-parents du climat », en passant par les étudiants, les délégations syndicales et bien d'autres venus des quatre coins du pays.

Dimanche 2 décembre 2018

D'autres grandes marches pour le climat ont également eu lieu dans le monde. Au moment où la population exprime son ras-le-bol des taxes injustes et du manque de pouvoir d'achat, ce signal fort pour des mesures radicales et structurelles doit pousser les gouvernements d'Europe à enfin mettre en œuvre une transition écologique socialement équitable.

Les émissions ont augmenté, le pouvoir d'achat a baissé

La marche de ce dimanche a montré une grande détermination dans la société belge pour exiger une politique climatique sérieuse. Il n’est plus question d’attendre ni de tergiverser. La politique des petits pas et du « business as usual » ne passe plus. C’est le message qu’ont adressé au gouvernement belge, mais aussi à l’ensemble des négociateurs du sommet climatique COP24 qui s’ouvre aujourd’hui, les milliers de citoyens, militants pour le climat, syndicalistes, jeunes, acteurs de la société civile et organisations progressistes. Des milliers de pancartes, slogans et déguisements témoignaient de la créativité de cette foule très diversifiée.

La question d’une transition sociale était également très présente. Plusieurs manifestants portaient des gilets jaunes, soulignant par là les protestations contre le coût de la vie en France et en Belgique. « Les manifestants ont lancé un signal clair en faveur de mesures structurelles, a réagi Peter Mertens, le président du PTB. Il faut maintenant passer à l'action concrète et appliquer une politique climatique socialement juste. Il n’est plus question de mesurettes ou de taxes pseudo-environnementales à l’effet non seulement injuste socialement, mais aussi nul au niveau écologique. »

La lutte pour le climat est une lutte des classes

Selon le dernier rapport des Nations unies, qui constate une nouvelle croissance des émissions, il faudrait faire 5 fois plus qu’aujourd’hui. Pour rester en dessous des 1,5°C de réchauffement, il faut impérativement des mesures radicales et d'une ampleur sans précédent, dans tous les domaines de la société. Or les gouvernements européens actuels ne montrent absolument pas l'ambition nécessaire à cet effet – et certainement pas le belge. « Le gouvernement fédéral impose des économies à la SNCB, alors que tout le monde sait que les transports en commun constituent une partie importante de la solution, souligne Peter Mertens. Dans ce pays, il y a quatre ministres compétents en matière de climat, mais aucune véritable politique de l'énergie ou de l'environnement. Comme prendre au sérieux un gouvernement qui nous impose 800 millions d'euros d'accises supplémentaires sur le carburant sans en réinvestir le moindre centime dans la transition écologique ? »

« La lutte pour le climat est aussi une lutte des classes, poursuit Peter Mertens. Les conséquences du changement climatique touchent en premier lieu les plus pauvres. Au niveau mondial, on voit que ce sont les pays du tiers monde – pays qui portent le moins de responsabilités dans le dérèglement climatique – qui sont les premiers à en subir les effets mortels. Et, chez nous, l'élite reporte les coûts de ses mesures pseudo-écologiques sur la population, alors que de plus en plus de gens ont des difficultés à nouer les deux bouts. Cela ne remédie en rien au réchauffement climatique. Les véritables pollueurs, les grandes multinationales, restent intouchables. La taxe carbone que le gouvernement veut imposer après les élections est du même tonneau néolibéral. Pour sauver le climat, nous devons sortir de la logique du marché et mettre en œuvre une planification écologique pour une transition efficace, rapide et cohérente vers une économie neutre au plan climatique. Et qui, en même temps, crée des emplois et garantit la justice sociale. »