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La machine à superprofits Engie-Electrabel tourne à plein régime : sur 9 milliards d'euros de surprofits, à peine 17 % seront écrémés

« Pendant que les ménages et les indépendants croulent sous la crise de l’énergie, Engie-Electrabel réalisera 9 milliards d’euros de surprofits. La Vivaldi a promis à Engie de ne pas toucher à ces surprofits, sauf avec la maigre taxe nucléaire. Résultat : Engie empochera 7,5 milliards supplémentaires grâce à la crise. C’est révoltant », dénonce Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à La Chambre.

Samedi 3 septembre 2022

L'explosion des prix de l'énergie va permettre à Engie-Electrabel de toucher un jackpot de 9 milliards d'euros. C'est en effet le montant des surprofits que la multinationale de l'énergie gagnera sur la période 2021-2024. La taxe nucléaire actuelle n'en prélèvera que 17 %. Au final, les actionnaires d'Engie-Electrabel empocheront donc 7,5 milliards d’euros, comme le révèlent les calculs réalisés par le PTB.

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Fort de ces chiffres, la cheffe de groupe PTB à la Chambre, Sofie Merckx, entend bien faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il prenne des mesures supplémentaires afin de taxer ces profits indécents. La proposition du parti de gauche vise à utiliser les recettes pour geler les prix de l'énergie à court terme et ainsi réduire de manière significative les factures d'énergie des ménages, des indépendants et des petites entreprises.

« Le point le plus important de la conférence de presse qui a suivi le Comité de concertation sur l'énergie a été l'annonce par le Premier ministre, Alexander De Croo, que l'on ne toucherait pas aux profits d'Engie-Electrabel. Ceux-ci sont pourtant démesurés. Dans l'accord qu'il a conclu cet été avec la multinationale de l'énergie, le gouvernement s'est littéralement mis à plat ventre devant elle. Alexander De Croo et la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, lui ont promis de ne pas lui prendre un centime. Les chiffres que nous publions aujourd'hui montrent l'ampleur aberrante du cadeau que le gouvernement offre à Engie-Electrabel. Alors que la crise de l'énergie plonge des centaines de milliers de ménages dans la pauvreté, c'est tout simplement irresponsable », réagit Sofie Merckx. 

Pour ses calculs, le service d’études du PTB s'est basé sur les rapports financiers d'Engie-Electrabel. Il en conclut que la multinationale de l'énergie avait déjà empoché 1,81 milliard d'euros de surprofits au cours des 12 derniers mois. Un montant supplémentaire de 7,18 milliards d'euros pourrait venir s'y ajouter pour la période à venir. Cela donne un total de 9 milliards d'euros de surprofits. 

Les partis de la majorité tentent aujourd'hui de noyer le poisson en affirmant que ces surprofits sont déjà lourdement imposés dans notre pays. « Les calculs de notre service d’études démontent impitoyablement cet argument. En effet, les taxes nucléaires qui existent aujourd’hui écrèment à peine 17 % de ces surprofits, soit 1,5 milliard. C'est beaucoup trop peu. Au final, ce sont 7,5 milliards d'euros qu'Engie-Electrabel s'apprête à empocher », poursuit Sofie Merckx. 

Cela fait exactement un an que le PTB appelle le gouvernement à taxer ces surprofits. « Sous la pression, la Vivaldi a fini par nous suivre sur ce point, du moins en paroles. Il est maintenant temps que le gouvernement fasse enfin preuve d'un minimum de courage politique et passe aux actes. Il ne peut pas rester les bras croisés en regardant sombrer les ménages, les indépendants et les petites entreprises, tandis que les géants de l'énergie engrangent des profits scandaleux », insiste Sofie Merckx.

Par ailleurs, si les actionnaires d’Engie-Electrabel peuvent aujourd’hui faire couler le champagne, c'est grâce à la libéralisation du marché de l'énergie. Celle-ci a fait se lier les prix de l'électricité sur ceux du gaz. Sofie Merckx explique : « La crise sur les bourses du gaz se traduit en purs profits pour Engie-Electrabel. Lorsque les prix du gaz sont élevés, les producteurs d'électricité peuvent également vendre leur électricité à des prix records. Cela leur rapporte des profits pour ainsi dire tombés du ciel, puisqu'aujourd'hui, produire son électricité ne coûte pas un centime de plus à Engie qu'avant. »