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L'antiracisme, une lutte qui nous unit

Le racisme progresse partout dans le monde. Chez nous, la N-VA de Bart De Wever et de Theo Francken maquille son discours raciste en un discours sur « l’identité et la sécurité », thème central de sa campagne électorale. Il est temps de se battre contre cette stratégie de division, avec un rendez-vous à ne pas manquer : la manifestation contre le racisme du 24 mars prochain.

Vendredi 2 mars 2018

De récents rapports d’UNIA, le centre interfédéral pour l’égalité des chances, montrent que le racisme structurel est profondément ancré dans notre société. En 2014, le taux d’emploi des personnes d’origine belge s’élevait à 73 %, contre 42,5 % pour les personnes d’origine africaine, 44,3 % pour les personnes d’origine maghrébine et 46 % pour les personnes d’origine turque. Parmi les jeunes qui abandonnent leurs études sans décrocher de diplôme, 13% sont d’origine belge contre 45 % chez les jeunes d’origine nord-africaine et turque. Chez les filles, le pourcentage est de 7 % contre 42 %.

Cette situation n’est pas due au hasard. Avec la crise – qui est aussi d’ordre social, démocratique, écologique et économique – le racisme est passé à la vitesse supérieure.

Ainsi, à l’instar de Donald Trump et de Nigel « Brexit » Farage, à son tour la N-VA fait du racisme le fer de lance idéologique de sa propagande. La N-VA et compagnie prônent une vision raciste du monde : les personnes issues de l’immigration sont coupables de tous les maux. Le trafic de drogues ? La faute aux Marocains. Le manque de moyens pour la sécurité sociale ? La faute aux réfugiés. Pas assez de logements sociaux ? La faute aux demandeurs d’asile.

C’est comme cela que le présente la N-VA. La même N-VA qui, avec le reste du gouvernement de droite, détruit nos pensions, coupe dans les budgets de l’accueil des sans-abris et dans les logements sociaux et qui est prête à dépenser 15 milliards d’euros pour acheter des avions de chasse et participer aux guerres de Trump et compagnie. C’est le pickpocket qui crie : « Au voleur ! »

Il s’agit là du traditionnel principe « diviser pour mieux régner », qui sert à occulter le fai que les mesures d’austérité sont appliquées dans l’intérêt des plus riches afin d’assouvir leur soif de profit. Cette même soif de profit qui est à l’origine de la crise.

Lutter pour les droits

Le PTB est le parti de la classe des travailleurs, dont font également partie la grande majorité des personnes issues de l’immigration. Qu’ils soient sans emploi, en situation illégale, objet de dumping social ou travailleurs précaires pour une agence d’intérim ou titres-services, ce sont des travailleurs.

Depuis sa fondation, le PTB a toujours appliqué à la réalité nationale le mot d’ordre marxiste « Prolétaires de tous pays unissez-vous ». Lorsque dans les années 1990, le Vlaams Blok recueille près d’un demi-million de voix, les responsables du parti associés à d’autres organisations antiracistes lancent la pétition Objectif, mouvement pour les droits égaux. Un million de citoyens signent la pétition pour l’acquisition automatique de la nationalité belge pour les personnes qui résident en Belgique sans interruption depuis 5 ans.

Le PTB, les forces progressistes et les organisations du mouvement ouvrier doivent, ensemble, continuer la lutte. Soit nous laissons la N-VA et ses partisans distiller le poison du racisme sur une partie des travailleurs pour monter les gens les uns contre les autres, au profit du 1 %, soit les 99 % - toutes couleurs confondues – décident de s’unir pour défendre nos droits sociaux.

Rejoignez-nous le 24 mars prochain à la manifestation nationale contre le racisme.

Diviser pour régner, stratégie historique déjà dénoncée par Marx

Le « diviser pour régner » est au moins aussi vieux que le capitalisme lui-même. Karl Marx expliquait déjà il y a plus d’un siècle que la propagation du racisme parmi les travailleurs avait pour but de les diviser et de laisser les grandes fortunes tranquille. « L’ouvrier anglais moyen déteste l’ouvrier irlandais en qui il voit un concurrent qui dégrade son niveau de vie. […] Il se berce de préjugés religieux, sociaux et nationaux contre les travailleurs irlandais. […] C’est le secret de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise, malgré son organisation. C’est le secret du maintien au pouvoir de la classe capitaliste, et celle-ci en est parfaitement consciente. » Remplacez aujourd’hui « irlandais » par « musulmans » ou « réfugiés ».

Article publié dans le magazine Solidaire de mars- avril 2018Abonnement.