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Inondations : Pour le PTB, les compagnie d’assurance doivent couvrir l’entièreté des dégâts

Le PTB juge l'accord conclu entre le Gouvernement wallon et les compagnies d'assurance privées pour l'indemnisation des victimes des inondations largement insatisfaisant. Le parti de gauche estime que le plafond limitant à 590 millions d’euros la part prise en charge par les assurances est totalement infondé. Le PTB exige que les compagnies d’assurances couvrent l’entièreté des dégâts, et propose à cet effet de prélever une taxe extraordinaire sur leurs profits de cette année. « De cette manière, ce sont les actionnaires qui paient et non, une fois de plus, la population », argumente Julien Liradelfo, député wallon du PTB.

Jeudi 12 août 2021

« Une intervention de 590 millions d’euros sur des dégâts, alors que ceux-ci sont estimés à au moins 1,7 milliard d’euros, c’est largement insuffisant, réagit Julien Liradelfo. Il n'est pas normal que les compagnies d'assurance s'engraissent quand tout va bien, puis se défilent quand il y a un problème, en renvoyant la plus grande partie de la facture à l'État et aux contribuables. Pendant des années, la population paie des primes au prix fort, pour être justement assurée en cas de problème. Il est donc tout à fait logique que les assurances, largement bénéficiaires, couvrent l'entièreté des dégâts. »

Le secteur des assurances se porte très bien, même en tenant compte du coût des inondations. « La plupart des compagnies d’assurance ont connu une augmentation constante de leurs bénéfices au cours des cinq dernières années, avec des chiffres assez stupéfiants », observe le député de gauche, qui cite l’exemple d’Ageas, plus grand assureur en Belgique, via sa filiale AG Insurance : « En 2020, Ageas a engrangé des bénéfices à hauteur de 1,1 milliard d’euros. Pour 2021, même en tenant compte de l'impact des inondations, elle prévoit encore un bénéfice net situé entre 850 et 950 millions d’euros. En effet, on constate qu'en réalité, l’impact des dépenses supplémentaires sur les compagnies d’assurance à la suite des inondations reste marginal, notamment grâce aux réassurances. »

Le PTB souhaite interpeller le Gouvernement wallon le plus rapidement possible afin d'obtenir des explications sur l'accord dans son ensemble. « On se pose beaucoup de questions sur cet accord, déclare Julien Liradelfo. Nous voulons savoir, par exemple, quelles contreparties les assurances auraient obtenues. Selon les dernières informations, les assureurs demanderaient, en échange de l’augmentation du plafond d’intervention, que l’assurance habitation soit rendue obligatoire pour tout le monde. Un tel chantage ne serait évidemment pas acceptable pour nous. »

Enfin, le parti de gauche demande que des solutions soient proposées le plus rapidement possible aux nombreuses victimes qui ne sont pas assurées. « Près d’une personne touchée sur deux n’est pas assurée, ajoute Julien Liradelfo. Dans l’état actuel, les conditions d'accès au Fonds des calamités sont trop strictes, et beaucoup de personnes risquent d'être laissées sur le carreau. Le PTB a déposé une proposition de décret au Parlement wallon pour revoir le fonctionnement du Fonds et élargir les critères d’accès. »