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In memoriam : Johnny Coopmans

Johnny Coopmans, militant du PTB de longue date, ancien cadre du département des relations syndicales, est décédé cette semaine à l’âge de 71 ans. Il était l’un des piliers de la construction du parti. Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB, lui rend hommage.

Samedi 19 décembre 2020

Johnny, ton décès nous attriste toutes et tous. Tes amis, tes camarades, tes compagnons de combat. Le contact avec toi était facile et jovial. On pouvait toujours trouver un interlocuteur de choix. Bien sûr, tu avais un point de vue acéré sur tout ce qui touche à la vie politique, syndicale ou sociale mais aussi ce qui touche à la culture, à l'histoire, à la manière dont les gens fonctionnent, vivent.

Tu étais un boulimique des contacts sociaux. Celles et ceux qui croisaient ta route ne pouvaient que ressentir la chaleur et le respect que tu dégageais. Tu étais en contact avec énormément de travailleurs et de syndicalistes dans tout le pays. Particulièrement à Liège et à Charleroi. Ces travailleurs pouvaient compter sur toi et ta solidarité en cas de coup dur.

La liste est longue des portes d'usines au combat devant lesquelles tu t'es trouvé tout au long de ta vie. Splintex, Caterpillar, Bridgestone, Carsid... tu étais au front pour défendre le monde du travail, ses conditions de travail, la sauvegarde de l'emploi. Cela fait longtemps que tu défendais l’idée que les travailleurs et les travailleuses sont les « essentiels » de la société.

Très jeune déjà, tu avais abandonné tes études universitaires pour aller t'immerger dans la réalité des travailleurs du textile à Gand. Avant de venir t’installer à Charleroi, c'est à Liège que tu as passé de nombreuses années à concrétiser ton engagement pour le PTB. Le porte-parole du PTB, Raoul Hedebouw, lui-même liégeois, connaît l’importance du travail que tes camarades et toi avez mené : « Sans eux c'est assez simple: il n'y aurait pas de PTB aujourd'hui à Liège, en Wallonie et en Belgique. »

Alors qu’il était encore président du PTB à Liège, il se souvient comme tu l’as soutenu - avec ton style bien à toi - dans ses premiers pas dans le monde syndical liégeois. Tu as pris le temps de lui présenter tous ces délégués que tu avais rencontrés dans de nombreuses luttes communes. Lorsque nous nous sommes rencontrés à Charleroi, tu as fait de même pour moi.

Pendant des années, tu as mis toute ton énergie à la construction du PTB en Wallonie. Cela semble aller de soi maintenant, mais sans cette graine que tu as largement contribué à planter, le PTB ne serait pas du tout ce qu'il est aujourd’hui.

Un autre engagement important dans ta vie était celui de transmettre tes connaissances aux jeunes. « Johnny a été ma première ‘claque’ politique, me raconte un jeune membre du PTB. Il a balayé beaucoup de mes illusions bien naïves en quelques heures de temps. C'est clair qu'il était prêt à consacrer toute son énergie pour la jeunesse. Il a définitivement laissé une marque derrière lui. »

Faire de la place aux jeunes, leur faire confiance, les aider… c’était une priorité pour toi. Non pas comme quelqu’un qui déverse sa « science », mais bien comme celui qui accompagne, qui bouscule quand il le faut et qui soutient toujours. Mais tu étais aussi de ceux qui avaient soif d'apprendre des plus jeunes générations. Tu n’as jamais cessé de t’intéresser, d’apprendre, d’être à l’écoute des jeunes et des nouvelles réalités.

Ces dernières années, tu étais revenu à tes amours intellectuels du temps de l'université. Tu nourrissais un intérêt passionné pour la psychologie et en particulier pour les travaux du psychologue marxiste Lev Vygotski. Un psychologue qui expliquait que notre personnalité est surtout construite par la société dans laquelle nous vivons et n'est pas seulement construite par les relations familiales ou dans son environnement proche.

Dire que tu nous manqueras est un euphémisme. Nos condoléances vont à ta famille et tes proches. Nous pensons à la peine de tes deux fils Nicolas et Maxime. Ainsi qu'à celle de Cathy, de Giuliana et de l'ensemble des membres de la famille avec qui tu t'es construit et qui vivaient autour de toi. Tu serais sans doute aussi le premier à nous rappeler aujourd’hui que les combats sont nombreux et doivent continuer à être menés. Ne t’en fais pas : tes choix, ton souvenir et tes engagements continueront à nous inspirer.

Du fond du cœur, merci camarade.