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GSK : sur 10 ans, la multinationale a bénéficié de 4,2 milliards d’euros de déduction d’impôts

Le service d'études du PTB a analysé la situation fiscale de la multinationale GSK en Belgique. « Au cours des 10 dernières années, GSK a pu déduire 4,2 milliards d’euros, constate Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB. Cette multinationale a profité au maximum de deux niches fiscales. D’une part, la déduction pour revenu de brevets qui lui permet de déduire 2,6 milliards d’euros et d’autre part les intérêts notionnels qui lui permettent de déduire près de 1,6 milliards d’euros. Des montants pharamineux ! »

Vendredi 7 février 2020

Découvrez l'étude complète du PTB.

Le parti de gauche dénonce aussi l’implication de la multinationale dans la création de mesures qui lui sont avantageuse sur le plan fiscal. « En effet, ce qui est complètement fou, c’est que ce n’est pas le cabinet du ministre des finances de l’époque, le libéral Didier Reynders, qui a été à la manœuvre pour l’écriture du texte de loi concernant la déduction pour revenus de brevets, s’étonne le porte-parole du PTB.  C’est carrément un bureau d’avocat, Linklaters, appointé par GSK qui s’en est chargé. »

Le PTB constate aussi que ces mesures manquent leur objectif affiché. « Le gouvernement libéral-socialiste qui a fait voter ces mesures prétendait que ça allait être positif pour l’emploi mais ce n’est pas ce que vivent les gens, commente Germain Mugemangango. GSK est une entreprise largement bénéficiaire qui profite largement des avantages fiscaux de ce pays mais qui n’hésite pas pour autant à détruire près d’un millier d’emplois. Les mécanismes fiscaux dont bénéficient ces multinationales ne garantissent donc rien du tout. »

Pour le PTB, ces mécanismes doivent disparaître. « Ils sont avantageux pour les multinationales mais ne rapportent rien à la collectivité, constate Germain Mugemangango. De plus, toute subvention ou facilité fiscale accordée aux entreprises doit être conditionnée de manière contraignante à des impératifs écologiques et sociaux comme le maintien d’emplois de qualité. Si des entreprises qui ont ainsi été soutenues par les fonds publics licencient, elles doivent rendre en tout ou en partie les cadeaux perçus. C’est ce qui doit se passer pour GSK si cette multinationale maintient son plan de licenciement. »