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Faisons des parlementaires grassement payés des salariés normaux

La population mérite mieux que les parlementaires qui s’enrichissent sans gêne sur leur dos. Le PTB veut mettre fin aux indemnités de départ faramineuses des parlementaires et leur octroyer un statut normal de salarié. Le PTB veut aussi réduire les salaires et les avantages des parlementaires. La classe politique doit en effet revenir dans la vie réelle, celle de la toute grande majorité de la population.

Mardi 4 décembre 2018

Les hommes politiques ont-ils vraiment besoin de cet argent pour survivre ? 

Le PTB veut augmenter la présence au Parlement de travailleurs au lieu d'avocats et de dirigeants d'entreprise.

Près de 1,3 million d'euros ! C’est le montant que 3 politiciens vont se partager en quittant leur fonction. L’affaire des indemnités de départ des parlementaires fait scandale en Flandre. Ce sont Jo Vandeurzen, Pieter De Crem et Eric Van Rompuy (tous trois CD&V) qui toucheront ce pactole. Et ils défendent le système avec ardeur : « Un peu de respect pour les politiciens », déclare même Van Rompuy. Un respect à 1,3 million d’euros, c’est une fameuse somme : la conséquence de l'un des nombreux privilèges que s'octroie généreusement le monde politique.

L’affaire touche néanmoins tous les politiciens du pays. Parmi les parlementaires francophones, Laurette Onkenlinx (PS), Marcel Cheron (Ecolo), Olivier Maingain (Défi) ou Christine Defraigne (MR) ont déclaré arrêter leur mandat. Ces quatre-là toucheront aussi une prime de départ à en couper le souffre : de 286.530 euros brut pour Christine Defraigne à 458 000 euros brut pour Laurette Onlelinx. Que fera cette dernière avec cette prime ? «  Je ne sais pas encore du tout ce que je vais faire. C’est un peu tôt. », répond-elle au journal Le Soir. Pour Olivier Maingain qui a également droit à 458.000 euros brut, pas de remise en question fondamentale non plus. Il évoque juste l'idée de limiter le montant des indemnités pour continuer à vivre à 150% de ce que touche un parlementaire (le plafond des députés cumulards, ce qu'il a toujours été). Marcel Cheron (Ecolo) aura quant à lui droit à 439.346 euros brut. Alors, prendra, prendra pas ? « Je ne me suis jamais intéressé à ça, étant donné que c’est la première fois que je ne serai pas candidat en 2019, répond-il. J’attendrai le courrier de la Chambre, puisque je suppose que j’en recevrai un, mais je ne me mettrai pas dans l’illégalité. Et je m’attends au populisme du PTB en la matière... ». Etonnant propos alors que le système belge des indemnités de départ est le plus coûteux d'Europe (De Tijd, 22/11/2018).

La politique par et pour l'élite...

La ministre d'État Miet Smet (CD&V) est montée au créneau pour défendre ce système. Si les hommes politiques ne sont pas bien payés, on ne trouvera plus personne pour vouloir siéger au Parlement, argumente-t-elle : « Les hommes politiques compétents doivent être comparés à des CEO ou à des cadres supérieurs. Pas à des enseignants. » La politique par l'élite et pour l'argent, et non par les simples travailleurs et par engagement : tel reste le principe de base au sein des partis traditionnels.

Miet Smet estime aussi que la prime de départ est nécessaire comme compensation pour les politiciens quand ils se retrouvent sans mandat. Elle souligne qu'il est alors souvent difficile pour les parlementaires de trouver un nouvel emploi. Les hommes politiques ont-ils vraiment besoin de cet argent pour survivre ? L'argument de Miet Smet est étrange, car elle-même ne savait même pas si elle avait jamais touché une indemnité. Pour Jo Vandeurzen non plus, ce n'était certainement pas une question de survie. Il pensait que son indemnité allait s'élever à 136 000 euros, mais il se trompait largement : dans son cas, le montant de cette indemnité sera de minimum 428 000 euros.

Ces arguments sont absurdes au vu du genre de personnes qui siègent au Parlement. Beaucoup d'hommes politiques sont avocats et retournent tout simplement à leur cabinet après leur mandat. D'autres deviennent des consultants grassement rémunérés pour le compte d'entreprises privées. Quant à ceux qui restent sur la touche, leur parti les place en général à un poste généreusement payé dans le conseil d'administration d'une intercommunale, d'une entreprise publique ou de la Banque nationale. Et tous peuvent en même temps toucher une plantureuse indemnité de départ. Dans les pays voisins, c'est impossible : si on a d'autres rentrées, les indemnités sont au moins diminuées.

… ou la politique par des simples travailleurs et par engagement

Pour le PTB, la population mérite mieux que ce système. Nous devons changer radicalement cette conception de la politique faite « pour et par l'élite ». Les responsables politiques ne cessent de déplorer le fossé de plus en plus large entre le citoyen et la politique, mais il ne leur est toujours pas venu à l'esprit que leurs privilèges qui les coupent de la réalité de la population y étaient certainement pour quelque chose. 

C'est pourquoi, le vendredi 23 novembre, les députés fédéraux PTB Raoul Hedebouw et Marco Van Hees ont déposé une proposition de loi en vue de supprimer ces indemnités de départ et d'octroyer aux représentants du peuple le statut de salariés normaux.

Cette proposition de loi prévoit qu'à l'issue de leur mandat, les parlementaires auront droit à une indemnité de chômage. Le PTB veut en effet augmenter la présence au Parlement de travailleurs ordinaires au lieu d'avocats et de dirigeants d'entreprise. Cette perspective est consternante pour la plupart des parlementaires actuels, mais celle-ci est pourtant la meilleure manière d'amener la réalité du monde du travail dans les assemblées parlementaires. C'est aussi la raison pour laquelle le PTB veut la réduction des salaires des parlementaires et la suppression des défraiements non imposés. Il veut également étendre aux travailleurs du secteur privé le congé politique grâce auquel les agents de l'État peuvent reprendre leur poste après avoir exercé un mandat politique. C'est ainsi que l'on pourra faire en sorte que les parlementaires grassement rémunérés deviennent de simples salariés.

Toutefois, le PTB est seul à défendre ces propositions. Quand il s'agit de réduire les salaires et de supprimer les défraiements, Marco Van Hees et Raoul Hedebouw ne sont que deux à le faire franchement et ils trouvent tous les partis du gouvernement face à eux. Pour arriver à changer vraiment les choses, ils ont besoin de votre soutien.