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Ayse Yigit (sénatrice PTB) appelle à lutter contre les inégalités qui touchent les femmes, pendant et après la pandémie

La sénatrice PTB Ayse Yigit a présenté un rapport sur l'impact de la crise du COVID-19 sur les femmes au Sénat vendredi dernier.

Mardi 18 janvier 2022

Cinq faits :

1. La violence à l'égard des femmes a sérieusement augmenté

Le nombre d'appels aux différents services d'assistance téléphonique a explosé. Il s'agit d'une conséquence des inégalités structurelles qui existaient déjà bien avant la pandémie, et qui rendent les femmes plus sujettes aux violences.

2. Inégalités de revenus et d'accès à l'emploi

Selon le Rapport mondial sur les salaires 2020-2021 de l'Organisation Internationale du Travail, la Belgique est l'un des pays européens où les femmes ont subi le plus de pertes de salaire à cause du Covid-19. La perte de salaire des femmes vient s'ajouter au fait qu'elles étaient déjà surreprésentées dans les catégories de revenus les plus faibles dans le salaire minimum avant la crise. Bien qu'elles soient nombreuses dans des secteurs indispensables et peu valorisés, comme la crise l'a amplement démontré.

3. Les femmes perdent leur indépendance financière

80 % des congés corona sont pris par les femmes, précisément parce qu'elles ont souvent les salaires les plus bas dans la famille. C'est alors leur salaire qui est sacrifié, ce qui les rend encore plus dépendantes de leur partenaire. Cette situation va de paire avec la répartition inégale du travail à la maison et temps consacrés à soigner les autres, même avant la pandémie. Les lockdowns ont alourdi ce travail pour les femmes. Une lutte historiquement très récente se voit ainsi freinée, ce qui est très regrettable.

4. Les familles monoparentales sont durement touchées

Fermeture des écoles, perte de salaire : les familles monoparentales sont deux fois plus touchées. La moitié d'entre elles vivent dans la pauvreté. Plus de 80 % de ces familles monoparentales sont des femmes. Combinés à des facteurs tels que la classe sociale et le parcours migratoire, les risques sociaux et économiques pour ces femmes et leurs enfants sont énormes.

5. La santé sexuelle et reproductive compromise

En ce qui concerne les soins de santé sexuelle et la grossesse, l'impact sur les femmes et les personnes LGBTQI+ a été énorme. Seuls 20 % des traitements habituels tels que la contraception, l'avortement, le dépistage des IST, les thérapies hormonales, etc. ont été poursuivis. En d'autres termes, les mesures sanitaires ont eu un gros impact physique sur tous ces groupes.

Ayse Yigit : « Une chose est sûre : nous ne sommes pas tous égaux devant le virus et les mesures sanitaires. Ces problèmes ne sont pas vraiment nouveaux : la pandémie et les mesures de crise ont renforcé les dynamiques structurelles existantes. En tant que rapporteuse du rapport, j'ai demandé en séance plénière d'appeler les parlements de notre pays à mettre en œuvre les recommandations de toute urgence. Je reste donc engagée auprès du mouvement des femmes pour faire pression depuis la base afin que les promesses du gouvernement se traduisent en actes. Ce n'est qu'alors que nous pourrons nous attaquer à la position inégale des femmes dans notre pays, non seulement pendant mais aussi après la pandémie. »