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Avortement : les droits des femmes ne sont pas une monnaie d'échange pour des postes de ministre

Trois présidents de parti utilisent les droits des femmes pour marchander des alliances en vue de la formation d'un gouvernement. En reportant le vote sur la dépénalisation de l'avortement, ils laissent tout le Parlement sur le carreau, de façon antidémocratique. Le PTB dénonce.

Lundi 6 juillet 2020

Le jeudi 2 juillet, la proposition de loi visant à dépénaliser complètement l’avortement devait enfin être votée au Parlement fédéral.

« La proposition de loi, qui nécessite d’avoir la majorité, a fait du chemin depuis les discussions en commission et les auditions d'experts. Les opposants l’ont envoyée deux fois au Conseil d'État (qui peut dire si une proposition de loi est contraire aux lois déjà en vigueur ou non, NdlR). Cela a repoussé l'adoption du texte. Mais, jeudi, le vote final va enfin avoir lieu », se réjouissait Sofie Merckx, députée fédérale du PTB, avant la séance plénière.

Mais ce vote n’a finalement pas eu lieu. Les chrétiens-démocrates, farouches opposants aux mesures contre l'avortement, ont fait pression sur leurs partenaires de négociation libéraux pour que le vote en séance plénière soit reporté. Ainsi, lorsque Georges-Louis Bouchez (MR) a autorisé les membres de son parti à voter individuellement, le matin même du vote, Joachim Coens (CD&V) a menacé de mettre fin aux négociations sur la constitution d’un gouvernement.

Pendant la session parlementaire, les chrétiens-démocrates ont fait une nouvelle pirouette pour empêcher le vote. La proposition de loi a été renvoyée une nouvelle fois au Conseil d’État. Pour cela, le CD&V et le cdH ont dû aller chercher le soutien de la N-VA et du Vlaams Belang.

Comme si cette manœuvre n'était pas encore assez antidémocratique, les trois négociateurs pour la formation d'un gouvernement, Coens, Bouchez et Egbert Lachaert (Open VLD) ont décidé de retirer la proposition de loi de l'ordre du jour du Parlement et de l'inclure dans les négociations gouvernementales.

« C’est vraiment honteux qu'une proposition de loi qui a la majorité au Parlement et qui est largement soutenue par les organisations de femmes et la population serve de monnaie d'échange pour des postes ministériels », déplore Sofie Merckx. « C'est tout, sauf démocratique. »

« Pour le PTB, une telle négociation au détriment des femmes dans le besoin est inacceptable. Nous continuerons à faire pression pour que cette proposition de loi soit examinée d'urgence et nous continuerons à nous battre pour que les droits des femmes soient respectés », conclut la députée.