À l’âge de deux ans, Yüksel Kalaz est venu en Belgique avec ses parents. À 48 ans, il est père de quatre enfants, il va bientôt être grand-père pour la quatrième fois. Nous nous sommes entretenus avec lui à propos de son travail syndical à la CSC-Services publics, de la diversité et de racisme.
Quand et comment êtes-vous devenu actif dans le syndicat ?
Yüksel Kalaz. J’ai toujours été au syndicat mais je ne suis actif que depuis sept ans. C’est venu comme ça. Quand il y avait des actions, c’était toujours pour les gens des services extérieurs. Généralement, les services intérieurs étaient oubliés. À un moment donné, j’étais tellement fâché que j’ai dit à un copain : « Si je pouvais être dans le syndicat, je changerais ceci et cela. » C’est venu à l’oreille d’un secrétaire, qui m’a appelé pour discuter un peu. Je pensais qu’il allait me passer un savon, mais non. « Tu ne veux pas devenir militant ? » D’abord, je n’ai pas voulu, mais je me suis laissé convaincre. Avant cela, j’étais quelqu’un de très fermé, je me sentais bien tout seul ou tout simplement chez moi, avec ma femme et mes enfants. Comme syndicaliste, je dois aller parler avec les gens. Je me suis complètement épanoui. Maintenant, il me faut voir des gens, j’adore ça.