Vente de Belfius : « Nous voulons exactement l’inverse : une véritable banque publique et démocratique »
Le gouvernement donne son feu vert pour vendre jusqu’à 20 % de Belfius en échange d’un montant unique de 2 milliards d’euros. Notre secrétaire général Peter Mertens dénonce « une braderie d’un aveuglement affligeant, sacrifiée sur l’autel de la militarisation de notre économie et de notre société ».
Peter Mertens : « Belfius est notre dernière grande banque publique, et nous devrions au contraire veiller à ce qu’elle puisse continuer d’exister comme une banque sûre, au service du public. Une banque qui ne soit pas poussée vers la prise de risques et la spéculation sous la pression de la rentabilité, afin de garantir l’épargne des citoyens et d’assurer un service de qualité aux familles et aux communes.
Vendre aujourd’hui 20 %, c’est renoncer au contrôle public et ouvrir la porte à une privatisation accrue.
La classe politique répète encore et encore les mêmes erreurs qu’autrefois. Dans les années 1990, les banques et institutions de crédit ont été privatisées au nom de belles promesses et du court-termisme. Nous avons vu où cela mène : la logique du profit avant les besoins de la société, des prises de risques irréfléchies, et au final des banques fragilisées ou en faillite — que les contribuables ont dû renflouer. Belfius est précisément née d’un tel sauvetage bancaire ; il est absurde de reprendre aujourd’hui le chemin de la privatisation.
Nous voulons exactement l’inverse : travaillons à "Belfius 2.0", une véritable banque publique et démocratique, digne de confiance. Avec un taux garanti pour les épargnants, des prêts abordables pour les familles et les PME, des agences et distributeurs accessibles partout dans le pays, un accompagnement en cas de dettes, et des investissements dans des projets locaux et sociaux plutôt que dans la spéculation, les infrastructures fossiles ou l’armement. Belfius existe grâce à des fonds publics ; qu’elle reste donc entre des mains publiques et qu’elle fonctionne dans l’intérêt de la société. »