Le PTB a mis le dossier des suppléments de pension illégaux à l'ordre du jour. Au printemps 2023, nous avons révélé que Siegfried Bracke (N-VA) et Herman De Croo (Open Vld), tous deux anciens présidents du Parlement, ainsi qu'un certain nombre de députés, s'étaient illégalement octroyé des primes de pension élevées.
Nous avons également lancé une pétition pour exiger que Bracke et De Croo remboursent la totalité des sommes perçues. De Croo l'a fait, Bracke est resté sur ses positions et a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de rembourser un seul centime. Depuis, la pétition a été signée par plus de 22 000 personnes.
Bracke veut conserver ses privilèges
Visiblement, notre pétition irrite Bracke au plus haut point. Il y a quelques semaines, les porte-paroles du PTB Raoul Hedebouw, Sofie Merckx et Jos D'Haese ont reçu une lettre recommandée des avocats de l'ex-président de la Chambre Siegfried Bracke (N-VA). La lettre en question, qui accuse le parti de gauche de mener une campagne de dénigrement néfaste et préjudiciable, conclut par la menace suivante :
« Nous vous demandons donc de mettre fin immédiatement et au plus tard pour le 31 août 2023 à la pétition, et de la supprimer définitivement sans autre forme de publicité, à la fois sur le site du PTB et du PVDA et ce, dans toutes les versions linguistiques. [...] En cas de refus de votre part, nous n'aurons d'autre choix que de conseiller à notre client d'entamer une procédure judiciaire afin de recouvrer tous les dommages. »
Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre, réagit : « C'est le monde à l'envers. Pour Bracke, tous les moyens sont bons pour conserver ses privilèges illégaux. D'abord, il saisit le Conseil d'État, et maintenant, il menace ouvertement le seul parti qui a osé mettre ce point à l'ordre du jour. Alors que les partis traditionnels tentent d'enterrer l’affaire au parlement, nous sommes les seuls à vouloir mettre fin à cette culture des profiteurs en politique. C'est pour ça que Bracke veut nous faire taire. »