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Sauvons nos océans : arrêtons d’exploiter les mines en haute mer

L'entreprise de dragage DEME (qui extrait les matériaux situés dans les fonds marins) contourne les règles du droit maritime international. Le PTB a déposé une résolution au Parlement fédéral, visant à suspendre l’exploitation minière en mer, une nouvelle industrie qui cause des dommages irréparables à nos océans.

Vendredi 3 juillet 2020

On a longtemps pensé que les fonds marins étaient inhabités. Aujourd'hui, nous savons qu'ils abritent une grande diversité d'espèces rares. Selon un rapport récent de Greenpeace, l'exploitation minière en eaux profondes menace grandement cette biodiversité. « Le développement de cette industrie va entraîner l'extinction d'espèces rares et aggraver le réchauffement climatique », déclare Greenpeace. À l’international, la Belgique aime se présenter comme pionnière dans la protection des océans. Pourtant, elle promeut activement cette nouvelle industrie qui menace nos mers.

Ministre de l'Économie à l’époque, Johan Vande Lanotte (sp.a), avait accordé un permis d'exploitation minière en haute mer à DEME. Mais les liens de Vande Lanotte avec l'entreprise de dragage sont très étroits. L'année dernière encore, il s'est rendu en Jamaïque, pendant son mandat d'informateur, pour participer à une conférence de l'Autorité internationale des fonds marins (ISA)... en tant que conseiller de DEME.

Chaque fois qu’on accorde une partie d’océan à un pays développé, une zone de même taille et de même valeur doit être accordée à un pays en développement. C’est ce qui est prévu par le droit maritime international. Mais, dans une étude, le PTB démontre comment DEME a contourné la loi. La société possède à la fois des zones minières en eaux profondes qui sont destinées à la Belgique, et des zones minières en eaux profondes réservées aux îles Cook. Pour ce faire, DEME a fabriqué un montage de sociétés : il a créé une filiale à Singapour afin de pouvoir participer en tant qu'acteur « local » à un projet de recherche dans l'océan Pacifique.

Les scientifiques et les ONG réclament, depuis longtemps, un moratoire (c’est-à-dire une suspension des activités), tant qu’on ne connait pas encore bien tous les risques. Les pêcheurs s’opposent également à cette industrie, car ils ont peur qu’elle empiète sur leurs activité. Après avoir consulté les plus grands experts scientifiques, et maintenant qu’on sait avec certitude que DEME a contourné le droit international, le PTB demande au Parlement fédéral d'intervenir. L'exploitation minière des fonds marins sert uniquement les intérêts de quelques multinationales.