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Privatisation en secret de Voo par les partis traditionnels via Publifin : le PTB exige l’arrêt du processus

Pour le PTB, la révélation dans la presse sur la vente secrète de Voo ne peut rester sans éclaircissements. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités sans délais.

Samedi 14 septembre 2019

« C’est complètement incroyable », réagit Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB et chef de groupe PTB au Parlement de Wallonie. « Comment est-ce possible que Voo puisse être vendu sans que la Ministre de tutelle, Valérie De Bue, soit au courant ? C’est pour le savoir que nous demandons à Monsieur Marcourt, en tant que président du Parlement de Wallonie, de procéder à la convocation d’urgence d’une commission des pouvoirs locaux qui devra entendre Mme De Bue sur ce qu’elle sait sur cette transaction. Et ce, d’autant plus que notre représentant au Conseil d’Administration d’Enodia, Damien Robert, s’est simplement vu refusé l’entrée de la réunion du CA qui se déroulait ce samedi matin et qui allait précisément évoquer en urgence cette transaction. »

À peine deux ans après la commission d’enquête Publifin, le décret gouvernance et les déclarations promettant des mesures fortes, c’est un nouveau scandale qui touche le monde des intercommunales. « La ministre Valérie De Bue porte une double responsabilité dans cette affaire », poursuit le chef de groupe PTB à Namur. « D’abord, elle a, comme sa formation politique et son gouvernement, appelé à une forme de privatisation d’une série d’activités de nos intercommunales. C’est-à-dire à la vente de parties de nos services publics. C’est, dans les faits, un soutien politique aux agissements que nous découvrons aujourd’hui. Des agissements qui risquent de coûter cher aux travailleurs de chez Voo comme aux usagers. 
D’autre part, elle exerçait la tutelle sur l’intercommunale. Donc soit elle était au courant de cette transaction secrète et elle doit alors s’en expliquer. Soit elle n’était pas au courant et elle n’a donc aucun contrôle sur ce qui se déroule au sein de cette intercommunale alors qu’elle avait un devoir de contrôle. La ministre doit, en tous les cas, répondre aux questions des députés pour clarifier ce qu’elle savait. »

Le PTB demande la convocation d’une commission d’urgence des pouvoirs locaux. « Nous allons interpeller Jean-Claude Marcourt en tant que président du Parlement », explique le député wallon. « Nous allons lui demander de convoquer d’urgence une commission des pouvoirs locaux pour entendre l’ex-Ministre des pouvoirs locaux qui avait la tutelle des intercommunales, Valérie De Bue (MR). En principe, une telle commission pourrait se tenir dans les 4 jours. »


« Le gouvernement fraîchement installé doit prendre ses responsabilités et se saisir tout de suite de cette nouvelle affaire », estime Monsieur Mugemangango. « Dans la déclaration de politique régionale, le nouveau gouvernement PS MR Ecolo dit vouloir laisser encore 6 mois à Enodia-Nethys pour appliquer les recommandations de la commission d’enquête avant d’y envoyer un commissaire du gouvernement. Le gouvernement doit se réveiller : si ce délais de six mois était déjà incompréhensible, après les agissements révélés hier, il est devenu inacceptable. La confiance n’est plus possible et il faut agir sans attendre. Le parlement ne peut pas continuer à tourner comme si de rien n’était alors qu’on assiste à un véritable braquage d’une entreprise publique. »

Et de poursuivre : « Cette semaine, nous avions déjà appris que l’ex-Ministre De Bue voulait laisser un beau couvercle sur les agissements du comité de direction de l’ISPPC. Ce comité semble avoir manipulé son Conseil d’Administration pour augmenter le salaire des directeurs et pour créer un job à 200 000 euros par an pour le demi frère de l’ex-président du MR Olivier Chastel. Malgré ses faits très sérieux, la ministre a refusé d’envoyer un commissaire spécial sur place. Aujourd'hui, c’est pour faire la lumière sur ces deux affaires que nous avons besoin de réunir d’urgence la commission des pouvoirs locaux. »