« Plan grand froid » : supprimer l’indemnité de logement des ministres permettrait d'assurer le financement du plan hiver
Vendredi 19 septembre, la ministre Anneleen Van Bossuyt (N-VA) a annoncé la suppression des subsides fédéraux de 325 000 euros pour l’accueil des sans-abri dans les grandes villes. « Une somme dérisoire pour le budget, mais tellement essentielle pour permettre aux gens de passer l'hiver », selon notre cheffe de groupe à la Chambre, Sofie Merckx.

Cela représenterait 65 000 euros de subsides en moins par grande ville. « Il s'agit là d'un choix purement politique, d'une nouvelle attaque délibérée contre les plus vulnérables et les nombreuses personnes solidaires qui travaillent dans ces projets, souvent bénévolement, réagit Sofie Merckx, qui avance une alternative : « Chaque ministre touche une indemnité de logement de 1 962 euros par mois. Cela fait un peu plus de 350 000 euros par an pour l’ensemble des ministres, ce qui correspond au montant du subside qui vient d’être supprimé. » Le PTB propose donc aux ministres de renoncer à cette indemnité et d'utiliser ce montant pour compenser la perte du subside du « Plan grand froid ».
Le gouvernement De Wever-Bouchez se montre une fois de plus comme le gouvernement dur avec les plus faibles. Face à leur austérité glaciale, opposons notre solidarité.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
Yvan Verougstraete, le président des Engagés, a déclaré avoir été surpris par la décision et regretter celle-ci. « Pourtant les Engagés sont membres aussi bien du gouvernement wallon que du fédéral », note la cheffe de groupe du parti de gauche. Elle ajoute : « Cette mesure est loin d’être la première réduction de subsides des grandes villes : le fédéral a déjà coupé 20 millions d’euros par an dans le fonds pour la participation et l'activation sociale. Ce fonds permet de payer des stages pour les enfants ou encore de payer du lait aux nourrissons. Quelques mois plus tôt, le gouvernement fédéral avait déjà supprimé les subsides pour le soutien psychologique aux jeunes. »
Et Sofie Merckx de conclure : « Le gouvernement De Wever-Bouchez se montre une fois de plus comme le gouvernement dur avec les plus faibles. Face à leur austérité glaciale, opposons notre solidarité. Nous ne baisserons pas les bras et nous allons nous battre jusqu'au bout pour faire reculer ce gouvernement. Prochain rendez-vous, avec les syndicats et la société civile : le 14 octobre, à Bruxelles. »