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PFAS : trois ans après l’alerte du PTB, le gouvernement toujours passif face au danger

Boire de l’eau du robinet ou manger des légumes : ces gestes naturels pourraient s’avérer risqués pour des milliers de Wallonnes et Wallons. À cause des PFAS. Ces composants chimiques présents dans de nombreux produits quotidiens persistent dans l’environnement. Il y a trois ans, nous lancions déjà l’alerte sur leurs dangers. Qu’attend le gouvernement pour prendre des mesures ?

Jeudi 9 novembre 2023

Un homme en combinaison procède à la désinfection d'un réservoir d'eau. (Photo d'ilustration)

L’utilisation de PFAS (des composants chimiques que l’on retrouve dans des applications industrielles et dans des produits de consommation tels que textiles, emballages alimentaires, poêles, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, etc.) sur la base américaine de Chièvres pourrait avoir provoqué la contamination de milliers de personnes en Wallonie.

Trois ans après notre alerte, où en est-on ?

En 2021, le PTB avait déjà lancé l’alerte sur le sujet en déterrant un rapport du Pentagone américain de 2018 qui avait pourtant été transmis à la Région wallonne. « Cela fait trois ans que nous signalons la présence de ces contaminations aux PFAS chez nous sans être écoutés par le gouvernement régional (PS-Ecolo-MR), dénonce Jori Dupont, député régional pour le PTB et actif dans la commission environnement du Parlement wallon. La récente enquête des journalistes d’investigation (RTBF) confirme nos craintes. »

La presse dénonce à juste titre le fait qu’il n’existe même pas de cartographie des points de contamination aux PFAS en Région wallonne. C'est inacceptable.

Germain Mugemangango

Chef de groupe du PTB au parlement wallon.

Au cours de l'année 2023, le journal Le Monde a publié une carte montrant les zones contaminées aux PFAS en Europe. Alors que la Flandre était couverte de points rouges représentant les zones contaminées, la Wallonie, quant à elle, semblait miraculeusement préservée. « Cela ne signifie évidemment pas une absence de points de contamination dans notre région, mais plutôt le manque total d'efforts du gouvernement régional wallon (PS-Ecolo-MR) pour aborder ce problème crucial », explique Germain Mugemangango, cheffe de groupe PTB au Parlement wallon.

En effet, la Flandre a testé sept fois plus d'endroits que Bruxelles et la Wallonie réunies. Et aujourd’hui, il n’existe même pas de cartographie des points de contamination aux PFAS en Région wallonne. Cela signifie qu’un nombre important de citoyens prennent potentiellement des risques pour leur santé sans même le savoir, simplement en buvant de l’eau du robinet ou en consommant des légumes de leur jardin.

Au moins 335 sites contaminés : il faut des mesures urgentes

Les enquêtes menées par des journalistes d'investigation de la RTBF confirment aujourd’hui nos préoccupations : ils ont découvert 335 sites contaminés, dont 36 sont considérés comme préoccupants en Région de Bruxelles et en Wallonie. Il pourrait même y en avoir beaucoup plus, puisqu'il n'y a toujours aucune cartographie de la contamination en Wallonie.

Le PTB exige une cartographie complète des contaminations aux PFAS en Wallonie, l'établissement de normes plus strictes, ainsi que l'application du principe de précaution, permettant aux habitants d'être informés en cas de contamination, faible ou forte, et de disposer de solutions alternatives.

« Nous allons demander un débat d'actualité pour la prochaine plénière wallonne sur le sujet, conclut Jori Dupont. Il est plus que temps d'agir pour garantir la sécurité et la santé de la population wallonne. L’inaction du gouvernement PS-MR-Ecolo en la matière est intolérable. On en est déjà à trois ans de négligence et de minimisation du danger pour les Wallons et Wallonnes. Pour les habitants de Chièvres c’est encore pire. Il aura fallu cinq ans, sans que la population soit avertie, pour trouver une solution à la contamination aux PFAS dans le château d’eau. Cela constitue une mise en danger délibérée de la santé de nos concitoyens. »