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Nadia Moscufo au 1er Mai : « La gauche doit être porteuse de victoires et d’espoir »

Lors du 1er Mai à Liège, la députée fédérale du PTB Nadia Moscufo a précisé l'enjeu des élections. Deux projets s'affrontent en effet : celui de la continuité libérale ou celui de la rupture sociale portée par le PTB. Voici son discours complet. 

Jeudi 2 mai 2024

Nadia Moscufo au 1er Mai à Liège.

Victoire contre le décret Paysage 

Aujourd’hui, c’est avec une bonne nouvelle que je vais démarrer. J'ai reçu un message de Sylvie, une amie qui a un enfant à l’université : « Merci au PTB pour le décret Paysage. Avec toute ma famille, on s’en souviendra au moment des votes. En tout cas pour nous, vous avez encore marqué un point. Merci. »

Elle parle, et j’en suis émue, de la victoire des étudiants et des étudiantes du supérieur qui ont lutté et rejeté la réforme du décret paysage. Cette réforme aurait exclu des milliers d’enfants de la classe travailleuse de l’enseignement supérieur. Principalement des étudiants et étudiantes qui doivent bosser pour payer leurs études. Aujourd’hui, 60 % de la classe travailleuse n’a pas de diplôme supérieur mais ce n’est pas une fatalité. Nous avons l'enseignement le plus inégalitaire d'Europe.

Le 9 juin, deux projets vont s'affronter : celui de la continuité libérale ou celui de la rupture sociale portée par le PTB

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Et je suis très fière de cette jeunesse qui a lutté contre cette vision élitiste de l’enseignement chère aux libéraux. Pour eux, on résout les problèmes de l’enseignement par l’exclusion et la compétition - bah oui, ce n'est pas de leurs enfants dont on parle... 

Pour nous, on résout les problèmes de l’enseignement avec plus d'encadrement et en baissant le coût des études. Refinancer l'enseignement est une urgence sociale pour qu'il soit plus démocratique et accessible à toutes et tous. 

Ce sont donc deux visions totalement opposées qui se sont affrontées ces dernières semaines, avec une belle victoire à la clé. 

Cette victoire fait du bien et elle est même bien plus profonde de ce qu’elle paraît : elle laisse entrevoir les grands enjeux qui se poseront devant nous le 9 juin prochain.

Affrontement entre deux projets

Le 9 juin, deux projets vont s'affronter : celui de la continuité libérale et celui de la rupture sociale portée par le PTB. 

Le projet libéral, on le connaît, c'est celui qui nous fait mal : austérité, pension à 67 ans, blocage des salaires... Les cadeaux pour les millionnaires et des taxes pour la classe travailleuse. C’est le projet d’une société élitiste, du « marche ou crève ». C’est un projet anti-social et anti-démocratique. Ce projet, c’est celui de Georges-Louis Bouchez, du MR ou sa version repeinte dans une autre couleur - celle des Engagés - mais qui n'est pas très différente. Ce projet libéral, malheureusement, contamine aujourd’hui encore trop souvent PS et Ecolo.

Face à la locomotive libérale, nous sommes la locomotive sociale

Face à ce projet de droite, il y a le projet de rupture sociale du PTB. Le projet de celles et ceux qui osent défier le pouvoir de l’argent et les privilèges des politiciens. Notre projet, c'est la Taxe des millionnaires, la TVA à 0 % sur le caddie au supermarché, la fin du blocage salarial et le retour de la pension à 65 ans. Notre projet, c’est un vrai service public de gestion des déchets sans taxes et sac poubelle payant. Notre projet, ce sont des transports publics de qualité, gratuits et avec une meilleure offre. Notre projet, c’est la division par deux des salaires des politiciens.

C’est maintenant au PS et à Ecolo de ne pas se tromper de train, de sortir du train de la continuité libérale, des renoncements et de prendre le train de la rupture avec des points clairs qui ne seront pas juste des attrapes-voix mais qui resteront des points de combat après le 9 juin.

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

La gauche n’est pas condamnée à être contaminée par ce projet libéral, elle n'est pas condamnée à renoncer et à trahir. 

La gauche doit être porteuse de victoires, d'avancées sociales et d’espoir, à condition de rompre avec le cadre libéral et de s’appuyer sur un mouvement social solide qui se développe pour obtenir des victoires.

C’est ce chemin que nous voulons poursuivre. 

C’est maintenant au PS et à Ecolo de ne pas se tromper de train, de sortir du train de la continuité libérale, des renoncements et de prendre le train de la rupture avec des points clairs qui ne seront pas juste des attrapes-voix mais qui resteront des points de combat après le 9 juin.

Plus nous serons forts, plus nous pourrons forcer cette gauche de renoncement à rejoindre le train de la rupture sociale.

Plus nous serons forts, plus nous pourrons renforcer la mobilisation sociale et jouer notre rôle de locomotive politique.

Taxe des millionnaires

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais dans cette campagne, il y a un thème qui s'impose dans le débat, partout dans le pays : la Taxe des millionnaires. 

Personne ne voulait en parler. Aujourd’hui, tout le monde doit en parler et se positionner. En Wallonie et à Bruxelles mais aussi en Flandres. La presse doit reconnaître que le PTB donne le ton sur la taxation des millionnaires. 

Nous arrivons aussi à démasquer l’extrême droite qui est contre l’impôt sur la fortune. Pour l’extrême droite, il faut convaincre les gens de toujours taper sur ceux d’en bas, jamais sur ceux d’en haut. 

Notre Taxe des millionnaires, ce n’est pas un gadget ou juste un slogan pour le PTB. Cette taxe est une nécessité. Ce n'est pas une mesure symbolique. Nous ne voulons pas aller chercher quelques dizaines de millions. Nous voulons aller chercher 8 à 10 milliards d’euros. Il y a urgence sociale et nous avons besoin de ces milliards pour investir dans nos pensions, nos soins de santé et l'enseignement.

Cette Taxe des millionnaires cible le 1% les plus riches. Ceux qui échappent aux impôts, ceux qui ne tirent pas leur fortune de leur travail

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Nous ciblons le 1% les plus riches. Pas l’agriculteur ni le petit indépendant qui ont tiré leur richesse de leur travail. 

Le 1 % que nous visons sont ceux qui échappent aux impôts. Ceux que la Vivaldi a protégé. Ceux qui ne tirent pas leur fortune de leur travail, comme on l'entend parfois. C’est impossible, on peut faire le calcul : il nous faudrait 30 000 ans pour devenir milliardaire en mettant 2 500 euros de côté tous les mois. 

Nous voulons les taxer de 2 % sur les fortunes de plus de 5 millions d’euros et de 3 % sur les fortunes de plus de 10 millions. Cette taxe est ambitieuse et réaliste.

Comme parti, nous pouvons être fiers d’avoir mis ce thème sur la table du débat électoral. Nous avons mis le doigt sur qui sont les vrais assistés de ce pays.

Certains partis prétendent faire mieux que nous. Ce n’est évidemment pas vrai mais ce n’est pas l’essentiel. Tant mieux si certains partis cherchent à faire mieux que nous pour taxer les millionnaires et être plus ambitieux. Cela me rend heureuse. L’important est de savoir s’ils auront encore cette ambition au lendemain des élections.

Nous sommes le parti de la pratique, de l'expérience et cela doit nous instruire. Pendant cette législature, au Parlement, nous avons mis à 11 reprises notre proposition de Taxe des millionnaires sur la table. Pas une fois mais 11 fois. Le MR ne l’a pas soutenue. On n’était pas étonné de la part du MR, c'est le Mouvement des Riches et il défend ses amis. Les Engagés ne l’ont pas soutenue. Normal pour un parti qui met autant de patrons sur ses listes. 

Le PS et d’Ecolo soutiennent la taxe des millionnaires en campagne. Mais, dans la pratique, ils font l’inverse. Ils ont voté 11 fois contre la Taxe des millionnaires

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Mais ce qui est plus étonnant, c’est l’attitude du PS et d’Ecolo. Ils soutiennent la taxe des millionnaires en campagne. Mais, dans la pratique, ils font l’inverse. Ils ont voté contre cette mesure. Pas une fois, non. Pas deux fois non plus. Pas trois fois. Pas quatre fois. Mais bien onze fois. Ils ont voté 11 fois contre la Taxe des millionnaires. 

Cela ne me décourage même pas. Vous savez pourquoi ? On ne va rien lâcher. Nous allons continuer à mettre la pression et pour cela, on a besoin de vous, de votre mobilisation. Nous avons besoin de vous pour sortir encore plus fort le 9 juin. Et mettre la pression après le 9 juin. 

Nos salaires doivent pouvoir augmenter

Comme députée, avec mes autres camarades du Parlement fédéral, ce n'est parfois pas facile de rester calme quand on les a tous en face de nous en train de nous dire et redire qu'ils ont sauvé notre pouvoir d'achat. 

Ce n’est pas vous que je dois convaincre que tout est devenu plus cher, que tout augmente sauf nos salaires. Quand on fait nos courses, on se dit chaque fois : « Je n’ai presque rien dans mon caddie et j’en ai eu pour 70 euros. » Ce n’est pas normal qu’une personne qui travaille à temps plein n’arrive pas à s’en sortir aujourd’hui avec son salaire. 

Soyons clairs : les salaires des travailleurs et travailleuses de ce pays doivent pouvoir augmenter partout où c’est possible. C’est un point de lutte essentiel pour nous. Cela fait 10 ans qu'ils nous bloquent nos salaires, d’abord par le gouvernement Michel et ensuite par le gouvernement Vivaldi.

Ce n’est pas normal que des multinationales puissent faire des milliards de bénéfices et que leurs travailleurs ne puissent pas avoir la moindre augmentation de salaire

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Des multinationales font des milliards de bénéfices et les travailleurs ne peuvent plus avoir la moindre augmentation. Ce n’est pas normal. 

Il y a de l'argent dans ce pays. Il y a des grandes entreprises et certains secteurs qui se font d'immenses bénéfices. On doit pouvoir aller arracher des augmentations.

Ces dernières années, il y a d'ailleurs eu un mouvement social pour défendre les salaires. Plus de deux ans de luttes avec des grèves, des pétitions, des actions, des manifestations. Et qu'a-t-on vu ? Au lieu de s’appuyer sur ce rapport de force pour sortir du blocage salarial, le ministre socialiste de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, a signé deux fois des Arrêtés Royaux de blocage salarial. Et il le justifie et l'assume « par loyauté envers les libéraux ». Je dis donc à M. Dermagne : « La loyauté est un principe très important, effectivement. Aussi en politique, nous sommes d'accord. Mais la question est : loyal par rapport à qui ? Et dans l'intérêt de quelle classe sociale ? »

Le 9 juin, nous avons la possibilité d'envoyer un message clair : nous refusons ce genre de renoncement. Nous refusons ce genre de trahison. La gauche au gouvernement avait dit en 2019 que la réforme de la loi de blocage salarial était pour elle une ligne rouge. Apparemment, ça ne l’était pas. Pour nos salaires, pour renforcer le rapport de force contre la loi de blocage salarial, il faudra un PTB fort. 

Non au retour de l’austérité 

Monsieur Di Rupo disait récemment : « Comme candidat à l'Europe, je suis atterré par le vote qui vient d’intervenir au Parlement européen. L’austérité imposée par l’UE nous conduit à un désastre ! Nous n'aurons plus les moyens pour assurer la transformation économique, sociale et verte. C’est dramatique pour les citoyens et pour la planète ! »

J'ai envie de lui dire que la classe travailleuse du pays et d’Europe mérite mieux que cela. La classe travailleuse n’a pas besoin de représentants qui prônent le fatalisme et le découragement. Quand le monde du travail a obtenu la journée de 8h, les congés payés et quand elle a sorti les enfants des mines, elle l'a obtenu par la lutte, en rupture avec le discours défaitiste comme celui que vous avez aujourd'hui. 

La classe travailleuse n'a pas besoin d’une gauche atterrée, elle n’a pas besoin d’une gauche qui annonce des désastres. Elle a besoin d’une gauche de combat, une gauche qui ne plie pas face à la droite. Une gauche qui n’annonce pas déjà ses propres renoncements. Ce qui est dramatique pour les citoyens et la planète, ce n'est pas que l'Europe du capital veuille imposer l'austérité. Ce qui est dramatique pour les citoyens et la planète, M. Di Rupo, c’est quand la gauche abandonne le combat. 

Nous n'allons pas abandonner le combat : nous refusons ces règles d'austérité. 

Sophie Wilmès (MR) explique que le programme du PTB est « totalement irresponsable, leurs recettes magiques ne fonctionnent nulle part ». Comme si les recettes libérales de l’austérité et la privatisation fonctionnaient

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Et madame Wilmès (MR) ? Elle explique que le programme du PTB est, je cite, « totalement irresponsable, leurs recettes magiques ne fonctionnent nulle part ». Ah bon ? Parce que les recettes libérales fonctionnent ? J'invite Mme Wilmès à retourner voir les infirmières et infirmiers qui lui ont tourné le dos pendant le Covid et qui souffrent encore aujourd’hui des conséquences sur le terrain du désinvestissement dans le secteur des soins. Elle peut aussi voir les autres travailleurs, ceux de la construction, de la logistique, du commerce ou encore les aides-ménagères. Celles et ceux qui doivent prendre chaque jour des anti-inflammatoires et toutes sortes de pommades avant d'aller travailler parce que le MR et son gouvernement ont relevé l'âge de la pension. 

Le programme du PTB est au contraire le plus responsable du pays, il a comme point de départ le respect pour la classe travailleuse, celle qui fait tourner notre société. C’est le programme libéral, fait d’austérité, de taxes et de privatisations qui est totalement irresponsable. 

Aidons le peuple palestinien

Je ne peux pas terminer ce discours sans parler de ce qui se passe en Palestine. Nous assistons à un génocide en direct. L’armée israélienne massacre civils, femmes et enfants, elles rase les hôpitaux, les écoles et toutes les installations civiles. Elle veut détruire le peuple palestinien. 

Et que font la Belgique et l’Europe ? Ont-ils pris des premières sanctions contre Israël ? Ont-ils imposé un embargo sur les armes ? Non. 

Contre la Russie, les premières sanctions ont été immédiates. On est aujourd’hui au quatorzième paquet de sanctions. Des sanctions sont déjà prises contre l’Iran. 
Mais contre Israël ? Pas une seule. Ce deux poids, deux mesures n'est plus tenable. C'est inacceptable et cela doit s'arrêter. Le peuple palestinien n'a pas besoin de larmes de crocodile. Il faut des actes concrets pour l'aider : des sanctions, un embargo total sur l'exportation d'armes vers Israël et l'arrêt des collaborations économiques. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire. En Europe et partout dans le monde, il y a des manifestations et des mobilisations. Je vous appelle d'ailleurs à participer massivement à la manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien qui se tiendra le 19 mai prochaine à Bruxelles. 

Allez convaincre toutes vos connaissances, tous vos amis et amies, toute votre famille de faire le choix de la rupture

Nadia Moscufo

Députée fédérale PTB

Je vous souhaite encore un bon 1er Mai. Et je vous appelle une dernière fois à renforcer la locomotive de la rupture sociale. Nous avons encore 39 jours avant les élections du 9 juin. 39 jours pour convaincre toutes vos connaissances, vos amis et amies, toute votre famille, vos voisins de faire le choix de la rupture. Ensemble, imposons le changement.