À l'été 2020, la mobilisation autour du mouvement Black Lives Matter avait conduit à la création d'une commission spéciale à la Chambre pour enquêter sur le passé colonial de la Belgique au Congo, au Rwanda et au Burundi. Après deux ans et demi, la commission a été dissoute sans aucun résultat, car certains partis ont quitté la dernière réunion de la commission et refusé de voter. Marco Van Hees : « C'est une gifle au visage de tous les experts, témoins et autres participants qui ont fait un excellent travail pendant plus de deux ans. Cette commission a organisé de nombreuses auditions, publié de volumineux rapports ou encore organisé une mission au Congo, au Rwanda et au Burundi, où nous avons également entendu de nombreuses parties prenantes. C'est aussi une preuve de mépris pour toutes les victimes du crime contre l'humanité qu'a été le colonialisme et pour les victimes du racisme et de la discrimination, qui sont encore aujourd'hui les conséquences de la colonisation. »
Pour toutes ces raisons, le PTB dépose aujourd'hui en séance plénière de la Chambre une motion d’ordre demandant que les conclusions et recommandations proposées par le président de la commission soient encore débattues et soumises au vote en séance plénière, comme le stipule le document parlementaire qui a créé cette commission spéciale et en a défini le mandat.
Pour le PTB, les chefs de l’État et du gouvernement doivent présenter des excuses explicites et détaillées au Congo, Rwanda et Burundi. Les réparations financières à ces pays ne doivent pas être payées par la population belge, mais bien par les grandes sociétés et les riches familles qui ont largement profité de l’exploitation des anciennes colonies. « La commission Passé colonial doit terminer sa mission », conclut Marco Van Hees.