Le lundi 20 mars 2017, les travailleurs des sections logistique, shipping et receiving de CNHi décident d'arrêter le travail. Après des années de signaux d'alarme à propos du manque de personnel et d'outils, suivis de promesses creuses de la direction, la coupe est pleine. La direction commence par se profiler de façon constructive mais, lorsque les travailleurs lui demandent de payer l'heure et demie d'interruption de travail, elle réagit négativement. Les travailleurs des trois sections décident de poursuivre leur interruption de travail. Un jour et demi plus tard, la direction introduit une requête unilatérale auprès du tribunal civil et réquisitionne plusieurs cadres et employés d'autres sections afin qu'ils reprennent le travail des ouvriers en grève. Ceux-ci doivent enfiler des gants et des vareuses et agir comme s'ils étaient volontaires.
Il s'agit de notre droit de grève
L'engagement de briseurs de grève est l'attaque la plus grave qui soit contre des travailleurs en grève. Dans la plupart des pays, cette pratique est interdite par la loi, et cela vaut également pour la Belgique. Le fait que CNHi y ait quand même recouru est très dangereux, tout comme la décision du président du tribunal de première instance qui, durant la grève, a prononcé de très lourdes astreintes en termes des plus vagues, rendant ainsi quasiment impossible toute action sociale.
Les syndicats ACV-CSC METEA et FGTB Méetal ne s'y sont heureusement pas résignés et ils sont entrés en résistance. Le PTB a soutenu les syndicats et était également présent à la séance du tribunal, le 25 juin.