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Le PTB combat l’antisémitisme et toute forme de racisme, ainsi que toute forme d’instrumentalisation de celui-ci

La lutte contre le racisme, y compris l’antisémitisme, fait partie de l’ADN du PTB depuis toujours. Pour le parti de gauche ce combat essentiel ne peut pas être instrumentalisé ou détourné pour empêcher toute critique à l’égard de la politique de l’État d’Israël. Les organisateurs de la marche du 10 décembre à Bruxelles accusent injustement Ecolo, le PS et PTB “d’antisémitisme” et s’opposent à leur présence ce jour-là. Voilà pourquoi, dans ce cadre, le PTB ne participera pas à la marche. La lutte contre l’antisémitisme et la lutte contre le racisme en général mérite mieux que ce genre de manœuvre.

Jeudi 7 décembre 2023

La lutte contre le racisme, y compris l’antisémitisme, est inscrite dans l’ADN du PTB depuis toujours.

Comme PTB, nous condamnons avec la plus grande fermeté l’antisémitisme. La montée de celui-ci est inquiétante. Qu’il s’agisse d’appel à la haine sur les réseaux sociaux, de négationnisme, d’harcèlement, de dégradations - comme on l’a vu avec les tombes au cimetières de Marcinelle - ou d'agressions physique, aucune forrme d’antisémitisme ne peut être tolérée.

Déjà à l’époque, des nostalgiques du nazisme avaient ainsi dessiné des croix gammées sur plusieurs des affiches de campagne de la députée PTB Stéphanie Koplowicz, tête de liste en 2018 des élections communales à Forest. C’est inacceptable. La lutte contre l’antisémitisme, comme la lutte contre toutes les autres formes de racisme, fait partie de notre ADN depuis toujours. De l’ADN du mouvement communiste qui résistait et cachait des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. De l’ADN des pionniers de notre parti comme notre camarade Juliette Broder, elle-même communiste et résistante juive.

Cette lutte anti-raciste et anti-fasciste nous continuons de la mener aujourd’hui de manière conséquente. A travers par exemple la tournée organisée vers les jeunes avec Simon Gronowski, rescapé juif du XXe convoi durant la seconde guerre mondiale. A travers notre plein engagement depuis le début dans les mobilisations du 21 mars, journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. A travers la participation active aux mobilisations de la Coalition 8 mai, qui milite pour que le 8, jour de la victoire sur le fascisme, redevienne férié en Belgique.

C’est aussi pourquoi nous avons voté il y a quelques semaines à peine une motion contre l’antisémitisme ensemble avec d’autres partis au parlement bruxellois. Ou que Raoul Hedebouw, président du PTB a rencontré récemment des organisations juives comme l’ Union progressiste des juifs de Belgique (UPJB) et Een Andere Joodse Stem (EAJS) pour échanger notamment sur l’actualité du combat contre le racisme et l’antisémitisme.

Pour le PTB, la lutte antiraciste est une priorité, et le combat contre les racismes anti-juif, anti-musulman, anti-noirs, anti-roms, etc. doivent se mener ensemble.

Une marche instrumentalisée 

Le dimanche 10 décembre une “marche contre l’antisémitisme” a été annoncée à Bruxelles. Lors de l’appel à la marche, les organisateurs ont fait des déclarations graves. Sur LN24, Joel Rubinfeld, organisateur et porte-parole de la marche déclare “Nous ne voulons pas de politique, c’est une marche politique. (…) Si vous êtes antisémites, ne venez pas, restez chez vous”. Quand le journaliste lui demande qui cible-t’il, après une vague réponse sur l’extrême-droite, il déclare “aujourd’hui l’antisémitisme auquel on fait face majoritairement, c’est l’antisémitisme au sein du parti Ecolo, du PS et du PTB”.(1) Quelques jours plus tard il en rajoute une couche et déclare “Que les représentants de ces partis infréquentables soient donc prévenus: s’ils viennent le 10 décembre sous leur bannière pour tenter de se donner bonne conscience, nous demanderons aux forces de l’ordre de les sortir du cortège.“ 

Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA), également ancien vice-président du parti d’extrême-droite Parti Populaire, n’en est pas à son coup d’essai. Fervent défenseur de la ligne dure pro-israélienne, n’hésitant pas à poser sur des photos avec le ministre d’extrême droite israélien Avigdor Liberman (qui a notamment appelé à “couper la tête des palestiniens”), il utilise régulièrement l’accusation d’antisémitisme pour empecher toute critique de la politique israélienne. N’ayant eu aucun mot pour condamne les massacres et crimes de guerre commis par Israël à Gaza, il associe toute manifestation de soutien au peuple palestinien à de l’antisémitisme.(2)

Alors que Rubinfeld porte ses coups sur les partis de gauche et les mouvements de solidarité avec la Palestine, l’extrême droite belge a d’ors et déjà annoncé sa présence à la marche du 10 décembre. Le parti Chez nous, successeur francophone du Parti Populaire, sera présent avec une délégation. Côté flamand, le Vlaams Belang sera probablement là aussi. Ils étaient présents à une action similaire plus petite organisée à Anvers dimanche dernier où le député Vlaams Belang Sam Van Rooy posait fièrement avec un drapeau israélien. Comme en France, la manifestation contre l’antisémitisme est instrumentalisée par ses organisateurs et risque de contribuer à la normalisation de l’extrême-droite. 

“Comment voulez-vous que nous manifestions dans ce cadre et avec quelqu’un qui dit que nous sommes la cause de l’antisémitisme en Belgique ?”, a déclaré Raoul Hedebouw mercredi matin sur la RTBF.  Pour le PTB il faut clairement faire la différence entre d’un côté les gens qui iront de bonne foi à la marche, convaincu - à juste titre - de l’importance du combat contre l’antisémitisme et, de l’autre, l’instrumentalisation qui est faite par les organisations. Comme parti, le PTB ne veut pas participer à la normalisation de Joel Rubinfeld, ni soutenir son instrumentalisation du combat contre l’antisémitisme pour justifier les massacres commis par l’État d’Israël ni sa politique d’apartheid et de colonisation.

Le président du Consistoire central israélite, organe officiel de représentation du judaïsme, Philippe Markiewicz, ne marchera d’ailleurs pas non plus dimanche. Il déclare : “La lutte contre l'antisémitisme et toute forme de racisme doit être une priorité absolue en démocratie, mais pas sous la houlette de M. Rubinfeld, dont les déclarations sont plus que discutables. Je soutiens tous les partis démocratiques. Sa façon de réagir et de répondre, ce n'est pas acceptable."

1. Le 28 novembre 2023 https://twitter.com/LesNews24/status/1729411351062184091 

2. Voir ici notamment https://twitter.com/joelrubinfeld/status/1724053953912905908