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« Le gouvernement De Wever-Bouchez rend les gens malades et veut ensuite punir les malades de longue durée »

Le gouvernement De Wever-Bouchez veut renforcer les contrôles sur les travailleurs malades de longue durée et sur leurs médecins, et menace de sanctions. Notre cheffe de groupe à la Chambre, Sofie Merckx, critique vivement : « Ce gouvernement transforme les malades en suspects et les médecins en contrôleurs. Or, ce sont précisément les mesures du gouvernement De Wever-Bouchez qui font augmenter le nombre de malades. Il est temps de s’attaquer au travail qui rend malade, pas aux travailleurs rendus malades au travail. »

Lundi 15 septembre 2025

Plan rapproché de Sofie Merckx dans son cabinet médical. Elle porte un stétoscope autour du coup.

PTB

Les malades de longue durée et les médecins généralistes sont à nouveau dans le collimateur du ministre Vandenbroucke (Vooruit). Il menace de supprimer les allocations après plus d’un an d’incapacité et veut contrôler que les médecins « ne prescrivent pas trop de certificats ».

Pour Sofie Merckx, il s’agit d’une politique contradictoire qui rend les gens malades tout en punissant ensuite les malades : « D’un côté, on oblige tous les travailleurs à travailler jusqu’à 67 ans, on normalise le travail de nuit et on impose toujours plus de flexibilité. Autant de facteurs qui rendent de plus en plus de personnes malades. De l’autre côté, on menace maintenant de sanctions et on veut retirer les allocations à celles et ceux rendus malades par le travail. »

Selon Sofie Merckx, cette politique n’est pas seulement injuste, elle est aussi inefficace : « Toutes les études montrent que faire pression sur les malades de longue durée et les menacer de pertes de revenus complique au contraire leur réintégration. Du point de vue médical et psychosocial, c’est tout simplement inacceptable. Les organisations patronales comme syndicales ne sont pas convaincues non plus : dans un avis commun du Conseil national du travail, elles disent ne pas croire à la logique des sanctions. Mais le gouvernement De Wever-Bouchez reste sourd à la science comme à l’expertise du terrain. »

Lors de la précédente législature (Vivaldi), le ministre Vandenbroucke avait déjà largement misé sur les sanctions. « Le résultat ? Non pas moins, mais 80 000 malades de longue durée de plus, souligne notre cheffe de groupe. Son propre bilan démontre donc que cette politique ne fonctionne pas. »

Toutes les études montrent que faire pression sur les malades de longue durée et les menacer de pertes de revenus complique au contraire leur réintégration. Du point de vue médical et psychosocial, c’est tout simplement inacceptable. Les organisations patronales comme syndicales ne sont pas convaincues non plus : dans un avis commun du Conseil national du travail, elles disent ne pas croire à la logique des sanctions. Mais le gouvernement De Wever-Bouchez reste sourd à la science comme à l’expertise du terrain.

Sofie Merckx

Cheffe de groupe PTB à la Chambre

L’attaque contre les médecins généralistes passe également mal. Sofie Merckx, elle-même médecin, réagit : « Le message que ce gouvernement envoie, c’est : nous ne vous faisons pas confiance. Tout le monde est considéré d’office comme profiteur ou fraudeur. Les patients doivent prouver qu’ils sont vraiment malades et les médecins deviennent des contrôleurs. Mais on ne guérit pas sous la pression et la méfiance. Si la convalescence est remplie de stress et de contrôles, la réintégration devient une source d’angoisse. Les patients ont droit à la confiance, à l’accompagnement et au repos nécessaire. Voilà le rôle du médecin : soigner, pas sanctionner. »

Il est grand temps de prendre des mesures pour rendre le travail réellement faisable. Sofie Merckx rappelle la responsabilité des employeurs, trop souvent épargnés : « Depuis 2022, la loi impose aux entreprises d’avoir un plan d’action pour prévenir les maladies de longue durée ou pour aider les travailleurs à reprendre le travail. Mais à peine une entreprise sur dix en a mis un en place. Si l’on veut que les gens puissent retravailler, il faut s’assurer que le lieu de travail ne rende pas malade. Il faut investir dans un travail faisable, alléger la charge de travail et obliger les employeurs à proposer du vrai travail adapté pour la réintégration. Aujourd’hui, cela se fait à peine. Quand le gouvernement va-t-il enfin contrôler cela ? »