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Le Comité d’Étude sur le Vieillissement le confirme : les conséquences des plans de l’Arizona sur les pensions sont énormes

Le Comité d’Étude sur le Vieillissement vient de publier un nouveau rapport annuel. Il a calculé les économies réalisées par le MR, Les Engagés et les autres partis de l’Arizona sur nos pensions. Et les conséquences sont… énormes. Nous le disons depuis longtemps, et c’est maintenant confirmé. Notre député et spécialiste des pensions Kim De Witte pointe quatre leçons à tirer de ce rapport.

Vendredi 11 juillet 2025

Portrait d'une femme qui regarde la caméra

1. Les travailleurs belges ont les pensions les plus basses d’Europe de l’Ouest

Les mesures relatives aux pensions ont un impact important, non seulement sur les pensions des fonctionnaires, mais aussi sur celles des travailleurs salariés. Pour les fonctionnaires, la perte moyenne de pension est de 11,9 %, pour les salariés elle est de 9,2 %. L’affirmation des ministres De Wever et Jambon selon laquelle « nous ne réduisons que les pensions les plus élevées des fonctionnaires » est démentie par le Comité d’Étude sur le Vieillissement.

Les pensions des travailleurs en Belgique sont déjà faibles aujourd’hui. La pension nette moyenne est de 1 523 euros, soit 60,9 % du dernier salaire net. Dans les pays voisins, les pensions sont nettement plus élevées : en France, c’est 71 %, au Luxembourg 86 %, en Autriche 87 %, et aux Pays-Bas 93 %.

Seule l’Allemagne fait moins bien que la Belgique, avec 55 % du dernier salaire net. La politique de pension de l’Arizona va faire passer la Belgique sous l’Allemagne. Notre pays constituera le seuil le plus bas de l’Europe de l’Ouest.

2. Le malus pension touche une femme sur deux

Sur base des chiffres fournis par le Service Fédéral des Pensions, le Comité conclut que la moitié des travailleuses subiraient un malus pension si elles arrêtent avant l’âge légal de la pension à 67 ans. Non pas parce qu’elles travaillent trop peu – les femmes travaillent encore plus que les hommes – mais parce qu’elles effectuent encore plus de travail qui n’est pas pris en compte pour la pension. L’affirmation de Jambon selon laquelle le malus aurait un impact limité est contredite par le Comité d’Étude sur le Vieillissement.

L’impact financier du malus est également important et même sous-estimé selon le Comité. Celle-ci précise que la méthode qu’elle utilise pour calculer l’impact du malus (la méthode Duval) repose uniquement sur des considérations financières et ne tient pas compte du fait que certaines personnes – pensons aux aides-ménagères, ouvriers d’usine, ouvriers du bâtiment, travailleuses en crèches – ne sont pas physiquement ou mentalement capables de travailler plus longtemps. Elles perdront une grande partie de leur pension.

3. L’écart de pension entre hommes et femmes s’accroît à nouveau

Grâce à l’augmentation de la pension minimum par le gouvernement De Croo, sous pression des syndicats, l’écart de pension entre hommes et femmes avait diminué. Avec les mesures de l’Arizona, cet écart se creuse à nouveau.

Lorsque les conséquences sociales sont analysées selon le régime de pension et le genre, le Comité indique que les femmes des régimes salariés et indépendants seront plus lourdement touchées par la réforme des pensions que les hommes (rapport 2025, p. 6).

Les efforts des dernières années pour réduire les inégalités entre hommes et femmes s’annulent donc. L’affirmation de Valerie Van Peel (N-VA) selon laquelle il est « absurde » de dire que les femmes sont les grandes victimes de cette réforme est également contredite par le Comité.

4. Travailler plus longtemps pour une pension moindre

Le changement des conditions pour qu’une année soit comptabilisée comme une « année travaillée » (au moins 156 jours ou six mois) fait en sorte que 40 % des femmes et 30 % des hommes devront travailler plus longtemps, selon le Comité. Huit sur dix devront travailler au moins un an de plus, deux sur dix plusieurs années supplémentaires.

Beaucoup de gens devront donc travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Est-ce nécessaire ? Aujourd’hui, nous consacrons 11,6 % de notre PIB aux pensions. Sans la politique de l’Arizona, ce chiffre évoluerait vers 13,3 % en 2050, selon les calculs du Comité en 2024. Quatre pays européens dépassent déjà ce pourcentage. Autrement dit, les pensions sont parfaitement finançables, même sans les mesures d’économie de l’Arizona. Il s’agit de choix politiques, pas de nécessités. Les partis de l’Arizona veulent financer l’augmentation des dépenses militaires avec nos pensions.

Rendez-vous le 14 octobre

Il ne s’agit pas du tout d’un « sauvetage des pensions pour nos enfants ». Il s’agit d’un démantèlement social, tout simplement. Mais nous n’allons pas laisser passer cela. Rendez-vous le 14 octobre à Bruxelles, pour dire ensemble, massivement, un grand « NON » à ce gouvernement.