Stop aux indemnités de logement et de domesticité des ministres francophones
En plus de leur salaire à 11 000 euros (et d’un logement de fonction, les ministres francophones touchent près de 1 400 euros pour leurs frais de logement et pour leurs frais domestiques comme…. le pressing de leur costume. Nous demandons la suppression et la transparence sur ces privilèges indécents.

Nous avons déposé deux propositions de résolution visant à abolir les indemnités de logement et de frais domestiques allouées aux ministres en Région wallonne et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous exigeons également la publication immédiate des circulaires qui détaillent les rémunérations et avantages des ministres.
C’est tout simplement indécent, surtout venant d’un gouvernement dont la politique fait grimper les prix du logement pour les citoyens, que ce soit à l’achat ou à la location.
Cheffe de groupe PTB au Parlement wallon
Actuellement, les ministres francophones perçoivent une indemnité forfaitaire de 1 377 euros par mois pour le logement et des frais domestiques. Cette somme s’ajoute à un salaire de plus de 11 000 euros. De plus, cette indemnité n’est soumise à aucun impôt ni obligation de justification, et elle leur est versée même s’ils bénéficient déjà d'un logement de fonction ou d’un kot payé par les fonds publics. Germain Mugemangango, notre chef de groupe au Parlement wallon, dénonce cette situation : « C’est tout simplement indécent, surtout venant d’un gouvernement dont la politique fait grimper les prix du logement pour les citoyens, que ce soit à l’achat ou à la location. »
L’opacité entourant ces privilèges aggrave le problème. Le gouvernement justifie son refus de rendre publics les textes organisant ces indemnités par un « risque de nourrir un ressentiment populiste contre la sphère politique ». Mais cette justification est ridicule. Comme le souligne Germain Mugemangango, « ce qui alimente la méfiance, ce n’est pas la transparence concernant les privilèges. C’est le fait que ces privilèges existent. Et si les ministres refusent de communiquer dessus, c’est justement parce qu’ils savent que c’est totalement indécent. » C'est bien la dissimulation de ces avantages qui nourrit le ressentiment populaire, et non leur révélation.
Les hommes et les femmes politiques des partis qui veulent maintenir ces privilèges prétendent représenter le peuple, mais ils ne ressentent pas et ne savent pas ce que vivent vraiment les gens
Cheffe de groupe PTB au Parlement wallon
D’un côté, les ministres continuent de jouir d’un train de vie luxueux, tandis que de l’autre, ils imposent des mesures d'austérité drastiques à la population. « Les hommes et les femmes politiques des partis qui veulent maintenir ces privilèges prétendent représenter le peuple, mais ils ne ressentent pas et ne savent pas ce que vivent vraiment les gens. Il est facile de prendre des mesures qui affectent les citoyens quand on n’en subit pas soi-même les effets parce qu’on gagne beaucoup plus. »
Les politiques doivent servir le peuple et non se servir eux-mêmes. Les élus du PTB ont fait le choix de vivre avec un salaire de travailleur. Germain Mugemangango : « Nous estimons que les autres représentants politiques devraient eux aussi être plus proches de la réalité. Nous appelons donc l’ensemble des partis à soutenir nos propositions, afin de supprimer les indemnités de logement des ministres et de faire la lumière sur l’ensemble des privilèges dont ils bénéficient. »