30 % des Wallons sont locataires, mais seulement 6,16 % des ménages vivaient dans un logement public en 2017, et cette proportion diminue chaque année. De plus en plus de gens doivent se tourner vers le marché locatif privé.
Or, dans le privé, le montant des loyers a connu une forte hausse ces dernières années. Selon l’Iweps, le coût de location d’un appartement a augmenté de 50 % en 10 ans. Une augmentation bien plus rapide que celle du revenu des ménages, et même que l'indice des prix.
On constate donc aussi une augmentation de la part des coûts locatifs dans le revenu des Wallons et des Wallonnes. Trois quarts des locataires en Wallonie dépensent au moins un tiers de leur revenu pour le logement. Et ceci, alors que les sociologues estiment préférable de ne pas dépasser un quart des revenus consacrés au loyer.
Cette augmentation rapide des loyers limite fortement l’accès au logement. Si on prend le critère des 25 % maximum du revenu au sérieux, trois quarts de la population wallonne se retrouve exclue du marché locatif.
Une partie non négligeable des locataires wallons est dans l’incapacité de se loger à un prix abordable, et vit dans un logement insalubre ou surpeuplé. La situation de logement des wallons représente un critère déterminant de précarisation.
Des choix politiques
Voilà donc pour le constat. Cependant, il ne s’agit pas d’une espèce de loi de la nature à laquelle on ne peut rien. La situation au niveau du logement est au contraire la conséquence de vrais choix politiques.