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« Ensemble, nous allons bloquer la réforme des pensions du gouvernement De Wever-Bouchez »

Découvrez le discours du président du PTB Raoul Hedebouw lors de l'édition 2025 de ManiFiesta, la Fête de la Solidarité. 

Samedi 13 septembre 2025

Raoul Hedebouw op de Main Stage van ManiFiesta.

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Salut ManiFiesta ! 

Quel bonheur d’être ici à nouveau ! 

Regardez autour de vous – plus de 15 000 personnes sont présentes ce week-end à Ostende. Merci de faire de ManiFiesta une grande fête populaire. Deux jours pour vivre le monde tel qu’il devrait être. 

Est-ce que je peux commencer par demander une grande salve d’applaudissements pour tous les bénévoles, les intervenants aux différents débats et les artistes qui rendent ça possible !

Ce n’est pas une année comme les autres : depuis janvier, une vague de résistance permanente se dresse contre le gouvernement De Wever-Bouchez. 

ManiFiesta tombe cette année à un moment particulier. Un moment important de la lutte sociale. Ce n’est pas une année comme les autres : depuis janvier, une vague de résistance permanente se dresse contre le gouvernement De Wever-Bouchez. 

Il y a deux semaines, plus de 110 000 personnes manifestaient à Bruxelles pour Gaza. Dans un mois, des dizaines de milliers de personnes défileront dans ces mêmes rues de Bruxelles contre les mesures antisociales du gouvernement. 

Et cette résistance dépasse nos frontières. Il y a quatre jours, la classe travailleuse française a bloqué le pays pour dénoncer la politique de Macron, le président des riches. De plus en plus de pays du Sud global relèvent la tête et remettent en cause l’ordre mondial actuel.

Vous le voyez, ManiFiesta arrive à un moment  particulier, et c'est aussi le lieu où tous les acteurs de ces luttes peuvent se rencontrer. Échanger. Débattre. Faire la fête ensemble. 

ManiFiesta est au carrefour de toutes ces luttes. 

ManiFiesta se nourrit de toutes ces luttes. 

Et le résultat de toutes ces luttes c'est qu'ensemble, on peut gagner !

Voilà ce que fait le gouvernement De Wever-Bouchez à Mieke : un pur vol de pension

Je veux donc vous raconter l’histoire de quelqu’un qui vit une de ces luttes dans sa chair : Mieke, de Vilvoorde. Mieke a travaillé toute sa vie comme aide-ménagère auprès de différentes familles. D’abord à temps plein, puis à mi-temps ces dernières années. À force de nettoyer et de soulever des charges lourdes, les articulations se sont usées. Elle a déjà subi huit opérations.

Normalement, Mieke peut arrêter de travailler à 63 ans. Avec 1 500 euros de pension. Ce n’est pas énorme. Mais ce gouvernement veut lui imposer un malus. Encore 300 euros en moins chaque mois. Pour le reste de sa vie. Elle devrait donc survivre avec 1 200 euros. J’ai un seul mot pour qualifier ça : c’est un vol de sa pension. Le vol de nos pension. Voilà ce que fait le gouvernement De Wever-Bouchez à Mieke : un pur vol de pension.

Et Mieke n’est pas seule. Le gouvernement veut forcer tout le monde à travailler jusqu’à 67 ans. Nous voler nos meilleures années. Sans aucune mesure spécifique pour les métiers pénibles. Nous faire travailler jusqu’à ce qu’on tombe. Comme le dit si bien mon camarade et spécialiste des pensions Kim De Witte dans son nouveau livre : « Bosse, tais-toi et crève » – c’est ça, leur logique.

Pour les politiciens dans leur bulle, c’est facile de parler. Eux, ils sont bien au chaud avec leurs privilèges. Et pendant ce temps, ce même gouvernement pense que vous pouvez et voulez tous travailler jusqu’à 67 ans. Nous, nous pensons que ce n’est pas le cas. 

C’est d’ailleurs pourquoi nous avons lancé une Enquête sur les pensions. Téléchargez notre application et remplissez notre Enquête pension. Faites-la remplir par vos collègues et vos proches. Pour que nous puissions faire entendre votre voix, haut et fort, à tous ces politiciens là-haut, dans leurs salons feutrés de la rue de la Loi.

Remplissez ici l'Enquête Pension.

Monsieur Bouchez, vos mensonges ne passent plus. De plus en plus de travailleurs et travailleuses voient que ce que vous racontez est totalement déconnecté de leur réalité

Ne croyez pas tous ces politiciens avec leurs mensonges. Surtout qu’il y en a un qui est champion dans ce domaine. Un président de parti un peu autoritaire sur les bords. Vous voyez de qui je parle ? Oui, Georges-Louis Bouchez. 

J’étais dans un débat sur RTL avec lui la semaine passée. Bon, il arrive avec sa Mercedes GLE à 100 000 balles. Il débarque sur le plateau. Le journaliste pose une question sur la situation des infirmières. Je lui dis direct que c’est impossible pour elles de travailler jusqu’à 67 ans. Et Bouchez me répond dans ce contexte : « On permet aux gens de partir à 60 ans à la retraite s'ils ont 42 ans de carrière. »

Passons ça au détecteur de mensonges. Monsieur Bouchez, pour avoir droit à cette pension anticipée, cette infirmière aurait dû commencer à travailler à quel âge ? 60 moins 42 ans, ça fait combien monsieur Bouchez ? 18 ans... Une infirmière qui commence sa carrière à 18 ans, vous ne voyez pas qu’il manque une pièce au puzzle, monsieur Bouchez ? Les études d’infirmière durent 4 ans. Elle peut commencer à travailler au plus tôt à 22 ans ! 

Bouchez raconte n’importe quoi pour tenter de faire passer sa politique. Et il n’hésite pas à mentir à des millions de Belges.
Mais monsieur Bouchez, vos mensonges ne passent plus. De plus en plus de travailleurs et travailleuses voient que ce que vous racontez est totalement déconnecté de leur réalité.

Et c'est pour ça que dans les semaines à venir, la mobilisation va grandir pour vous faire reculer et bloquer votre réforme des pensions.

Non, chers amis, ne croyez pas les mensonges du gouvernement sur nos pensions. Dans le magazine Humo, Conner Rousseau, le président des socialistes flamands de Vooruit, déclarait il y a deux semaines : « Notre système de pension est le plus généreux au monde. » 

Le plus généreux du monde ! Mais dans quel monde vit Conner Rousseau ? Nos pensions sont déjà parmi les plus basses d’Europe de l’Ouest ! Un travailleur reçoit en moyenne 1 523 euros de pension net dans notre pays. Un montant insuffisant pour payer une chambre en maison de repos ! C'est 300 à 400 euros de moins que dans des pays comme la France ou les Pays-Bas. 

Et voilà que De Wever et Rousseau veulent encore baisser nos pensions. 

Eh bien, nous disons ici à ManiFiesta : ce vol de nos pensions, nous ne le laisserons pas passer !

Pour nos pensions, ils n’ont soi-disant pas d’argent. Mais pour des armes et des F-35, là, ils trouvent des milliards

Le gouvernement essaie de nous faire croire qu’il n’y a pas le choix. « On n’a pas d’argent », qu’ils disent. « Il faut faire des économies. On ne peut pas faire autrement. » « Nos pensions ne sont pas payables. »

C’est faux, chers amis. Nos pensions sont parfaitement finançables. La France et l’Autriche dépensent aujourd’hui proportionnellement plus pour les pensions que ce que nous devrons dépenser dans 50 ans. Si ces pays peuvent déjà le faire aujourd’hui, pourquoi pas nous ?

Pour nos pensions, ils n’ont soi-disant pas d’argent. Mais pour des armes et des F-35, là, ils en trouvent. Et pas qu’un peu. 34 milliards d’euros, chers amis et camarades, comme si de rien n’était. Ça montre clairement une chose : il n’y a pas de problème d’argent, il s’agit de choix politiques.

C’est incompréhensible que Conner Rousseau soutienne si fortement ces choix. Sans Vooruit, ces réformes ne pourraient pas voir le jour. 

Nos pensionnés doivent se serrer la ceinture, mais dès que Trump exige qu’on achète plus d’armes aux États-Unis, pour que ceux-ci puissent se concentrer sur leur guerre froide avec la Chine, c’est tout de suite : « Bien sûr, monsieur Trump, tout de suite, monsieur Trump. Il suffit de demander, monsieur Trump. »

Ces guerres n’avaient rien à voir avec la démocratie ou les droits humains. C’étaient des guerres pour l’argent : pour le pétrole en Irak, pour les ressources en Afrique, et maintenant pour les métaux rares en Ukraine

Et qu’est-ce qui figure tout en haut de la liste de courses des 34 milliards de notre gouvernement ? 11 nouveaux F-35. Des bombardiers américains.

Ces F-35, ce ne sont pas des armes défensives, chers amis. Le gouvernement veut que notre pays puisse participer aux guerres de l’OTAN partout dans le monde. À un moment où le risque d'escalade grandit. Le ministre de la Défense, Theo Francken, l’écrit noir sur blanc : il veut pouvoir « détruire des cibles stratégiques en profondeur sur territoire ennemi ».

Il appelle ça des « guerres nécessaires ». Mais il n’y avait rien de « nécessaire » dans les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, dans les actions militaires en Afrique et au Moyen-Orient. Ces guerres n’avaient rien à voir avec la démocratie ou les droits humains. C’étaient des guerres pour l’argent : pour le pétrole en Irak, pour les ressources en Afrique, et maintenant pour les métaux rares en Ukraine. 

Des guerres pour le profit des multinationales, et ce sont les peuples, d’ici et de là-bas, qui en paient le prix.

Voilà le projet de société de De Wever et Bouchez : une société au service des plus riches et du tout-à-la-guerre. 

Mieke de Vilvoorde doit travailler jusqu’à 67 ans pour que Theo Francken puisse s’acheter des bombardiers. On coupe dans les soins de santé, les transports publics, le climat, la coopération au développement et l’accueil des victimes de ces guerres pour pouvoir acheter encore plus de frégates et de tanks. 

C’est à ce projet de société qu’ici, à ManiFiesta, nous disons non. Investissons dans notre société, investissons dans la paix et non dans la guerre.

Ensemble, nous pouvons bloquer la réforme des pensions du gouvernement. Si nous sommes unis, nous pouvons gagner

Nous ne nous laisserons pas faire. 

Car n’oubliez pas, chers amis : rien n’est encore décidé – aucune mesure sur les pensions n’a encore été votée.  Les textes ne sont pas encore introduits. 

Après la manifestation du 25 juin dernier, le gouvernement a déjà dû faire marche arrière sur le chômage technique, qui n’était pas assimilé dans le calcul du malus pension. Ne les croyez jamais quand ils disent que lutter ne sert à rien.

En Croatie et au Canada, le mouvement social a déjà gagné. Là-bas, l’âge de la pension a été abaissé de 67 à 65 ans. Si c’est possible là-bas, alors c’est possible de le faire ici aussi !

Chers camarades, chers amis, c'est pour ça que nous devons être tous et toutes dans les rues de Bruxelles le 14 octobre à l'appel des syndicats. Amenez vos collègues, famille et amis, etc. 

Ensemble, nous pouvons bloquer la réforme des pensions du gouvernement. Ensemble, avec le large mouvement social. Car si nous sommes unis, nous pouvons gagner.

Monsieur De Wever, ce qu’Israël fait à Gaza, ce n’est pas le « bruit de fond du monde extérieur ». C’est un génocide

Comme Peter l’a si bien dit tout à l’heure : ManiFiesta est aussi un lieu de solidarité avec le peuple palestinien. 

Ça a toujours été le cas, mais aujourd’hui, ça l’est plus que jamais. Israël affirme désormais ouvertement vouloir chasser les Palestiniens de Gaza pour poursuivre la colonisation de toute la Palestine. Et les États-Unis et l’Europe continuent de soutenir Israël, car Israël sert leurs intérêts, alors Israël peut faire ce qu’il veut.

Mais Netanyahu et son régime génocidaire ont oublié une chose. Une chose qu’ils n’avaient pas prévue. 

Que des millions de personnes à travers le monde ne laisseraient pas faire. 

Qu’il y aurait d’énormes manifestations, de Londres au Caire en passant par Bruxelles. 

Que les étudiants du monde entier se mobiliseraient. 

Que des centaines de personnes navigueraient sur la flottille pour briser le blocus de Gaza. 

Que des gens feraient entendre leur voix sur les réseaux sociaux, semaine après semaine, dans les rues de leur commune. 

Et qu’ici en Belgique, en juin, 110 000 personnes descendraient dans la rue.

Oui, ça mérite des applaudissements ! 

Et vous vous souvenez de ce qu’a dit Bart De Wever à ce moment-là ? Vous vous en souvenez ? Qu’il ne se laisserait pas distraire par ce « bruit du monde extérieur ». Eh bien, je pose ici la question au Premier ministre De Wever : 65 000 morts à Gaza, c’est du « bruit du monde extérieur » ?

Exécuter volontairement des ambulanciers et des journalistes, c’est du « bruit du monde extérieur » ? Affamer et chasser 2 millions de personnes de leurs maisons, c’est c’est du « bruit du monde extérieur » ?

Si pour vous c’est du « bruit », monsieur De Wever, alors c’est que vous avez un sérieux problème d'audition. Ce qu’Israël fait à Gaza, ce n’est pas du bruit. C’est un génocide. Et nous ne nous arrêterons pas tant que cela n’aura pas cessé.

Chers amis, chers camarades, ce n’est que grâce à cette pression, cette pression constante venue d’en bas, que le gouvernement a été contraint, la semaine dernière, de prendre pour la première fois des mesures contre Israël.

Mais soyons clairs : ces mesures sont totalement insuffisantes et hypocrites. Ce n’est pas seulement nous, au PTB, qui le disons. C’est ce que nous avons dit encore une fois avec 110 000 personnes à Bruxelles la semaine dernière.Il est temps d’imposer un boycott, des sanctions et des désinvestissements contre l’État voyou qu’est Israël. 

C’est comme ça que nous avons mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud, et c’est comme ça que nous mettrons fin à l’apartheid, à l’occupation, à la colonisation et au génocide en Palestine.

Énormément de gens cherchent des alternatives. Et nous en avons une à offrir : le socialisme, la société de la classe travailleuse, de la justice sociale et de la paix

Chers amis, chers camarades. Je l’ai dit : ce n’est pas une année comme les autres. Le monde bascule. 

L’hégémonie des États-Unis est remise en cause et l’Union européenne s’enfonce dans la crise. Évidemment, cette instabilité est le moment choisi par les forces de la réaction pour diffuser les poisons de la division, du nationalisme et du racisme. 

Mais c’est aussi un moment où notre camp, celui de la gauche marxiste, peut faire de grands pas en avant dans les luttes et la conscientisation de la classe travailleuse et de la jeunesse.

Énormément de gens sont en colère, perdus et cherchent des alternatives au modèle de société actuel. Et nous en avons une à offrir : le socialisme, la société de la classe travailleuse, de la justice sociale et de la paix. 

Quelles sont les forces qui vont sortir grandies de ces crises ? La réponse ne dépend que de nous. De notre engagement. De nos discussions avec nos collègues, nos voisins, nos amis. De chaque action, chaque grève, chaque rassemblement. De notre capacité à organiser le peuple travailleur et la jeunesse.

Chaque discussion, chaque moment collectif, chaque lutte syndicale ou étudiante, chaque vidéo sur les réseaux sociaux…

L’accumulation de ces milliers d’actes de résistance par des dizaines de milliers de membres et de sympathisants fera la différence.

Nous avons la force de la vérité avec nous. Car, quoi qu’en disent toutes les machines de propagande des partis de droite, le système capitaliste ne peut pas résoudre les problèmes sociaux, écologiques et démocratiques de notre temps.

À nous d'accélérer l’histoire.

À nous de prendre notre sort en main.

À nous les petites victoires de demain, qui préparent les plus grandes victoires d’après-demain.

On lâche rien du combat, ManiFiesta !