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Drones ou hélicoptères ? Comment un factcheck a permis de démystifier l'histoire alarmiste de Theo Francken

« Plusieurs images de drones présumés qui ont été publiées ces dernières semaines sur les réseaux sociaux et dans la presse flamande montrent en réalité un avion ou un hélicoptère », écrit un fact check de la VRT, la télévision publique flamande.

Vendredi 21 novembre 2025

Panneau indiquent la zone d'interdiction de vol de drones à l'aéroport de Bruxelles

Depuis début novembre, la politique et les médias s’agitent concernant de potentiels incidents impliquant des drones. L'espace aérien au-dessus de plusieurs aéroports de notre pays a été fermé, d'autres pays ont été appelés à l’aide et le Conseil national de sécurité s'est réuni pour prendre des mesures. Selon le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA), « la menace était imminente ». Dans ce contexte, il a été autorisé à dépenser immédiatement des sommes importantes. La même semaine, il a obtenu un dossier d'achat de 50 millions d'euros. 500 millions supplémentaires viendront s'y ajouter.

Pour l'instant, nous ne savons pas grand-chose des faits eux-mêmes. S'agissait-il de drones à chaque fois ? Si oui, quels modèles, qui les pilotait, où exactement, dans quel but... ? Autant de questions auxquelles l'enquête en cours doit maintenant répondre.

Un fact check effectué par la VRT a toutefois permis d'éclaircir un aspect de la situation. Certaines images ayant circulé ne montrent pas des drones, mais d'autres appareils. Au-dessus de l'aéroport de Bruxelles (le 4 novembre) et du domaine militaire de Heverlee (le 5 novembre), c'étaient en réalité des hélicoptères de police, tandis qu' au-dessus de la base aérienne de Melsbroek (le 6 novembre), c'était un avion-cargo DHL en phase d'atterrissage. Cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas de drones, mais qu'une partie des images utilisées pour le prouver montraient en réalité autre chose. Une campagne de panique inutile pour dramatiser la situation.

Entretemps, le parquet fédéral a ouvert 8 dossiers concernant 17 incidents potentiels. L'enquête est toujours en cours, toute autre conclusion serait prématurée. Prenons l'exemple du Danemark et de la Norvège, les premiers pays européens à avoir fermé leur espace aérien en raison de la présence présumée de drones. Après près de deux mois d'enquête, il n'a toujours pas été confirmé qu'il s'agissait bien de drones. La police norvégienne a même suspendu l'enquête en raison d'un manque de preuves.

Gardons surtout la tête froide ici en Belgique et attendons les résultats de l'enquête. C'est ce que nous avons dit dès le début avec le PTB, contrairement à d'autres partis qui ont immédiatement considéré leurs propres hypothèses comme évidentes. En période de tensions internationales, nous devons développer davantage la démocratie, et non la militariser.

Car qui profite le plus de cette panique ? Les marchands d'armes. Ils voient le ministre Francken comme leur meilleur représentant. Sans attendre les conclusions du parquet, il veut contourner les règles d'achat dans un secteur gangrené par la corruption et dépenser à la hâte plusieurs millions d'euros dans des armes anti-drones qui s'avéreront probablement inefficaces.