Bouchez ne récompense pas notre travail, il vole notre index
Vous vous souvenez de la campagne électorale du MR et des Engagés ? Vous vous souvenez des déclarations de Bouchez et Prévôt ? Chaque fois le même message : le travail doit être enfin récompensé, nous ne toucherons pas à l’index, etc. Mais derrière ces paroles, quelle est la réalité ? Un nouvelle fake news. Bouchez et le gouvernement Arizona ne protègent pas l’index, ils le volent à plus de 1,3 millions de travailleurs et 850 000 pensionnés.
Concrètement, ils veulent plafonner deux fois (en 2026 et en 2028) l’indexation automatique :
- pour tous les salaires au-dessus de 4 000 euros brut (ou 2700 euros net). C’est ça les soi-disant « hauts » salaires pour Bouchez et De Wever,
- et pour toutes les pensions au-dessus de 2 000 euros brut (ou 1790 euros net). C’est ce que les politiciens appellent des « hautes » pensions (en particulier quand il ne s’agit pas de la leur).
Le plafonnement de l’indexation des salaires va rapporter 800 millions d’euros aux actionnaires qui pourront empocher ce vol d’indexation. Moins de salaire à payer, c’est plus d’argent pour les actionnaires. Avec cette mesure, le gouvernement arrache en plus 833 millions aux pensionnés et aux salariés du public pour combler le déficit budgétaire. Au total, on demande aux travailleurs et aux travailleurs pensionnés de payer 1,63 millards pour financer un nouveau cadeau aux actionnaires et pour financer le déficit budgétaire.
Prenons deux exemples :
Sander, 35 ans, superviseur logistique à Anvers.
Il gagne 4 288 euros brut par mois. Avec le blocage de l’index, il perd 7 232 euros brut sur le reste de sa carrière. Concrètement, la première année du plafonnement, il perd 80 euros. La deuxième année, 82 euros. La troisième année, lors du deuxième plafonnement de l’index prévu par le gouvernement, la perte annuelle sera de 167 euros. Et cette perte se répète chaque année car le blocage d’indexation est perdu pour toute la carrière. Pire, la perte grandit car les indexation futures se font sur un salaire plus petit. Au total, Sander perdra 7 232 euros brut sur toute sa carrière.
Ivan, 29 ans, travaille en pauses continues dans la chimie.
Son salaire mensuel est de 5 115 euros brut. Avec le blocage de l’index, il perd 35 528 euros brut jusqu’à sa pension. Concrètement, la première année du plafonnement, il perd 310 euros. La deuxième année, 317 euros. La troisième année, lors du deuxième plafonnement de l’index prévu par le gouvernement, la perte annuelle sera de 646 euros. Et cette perte se répète chaque année car le blocage d’indexation est perdu pour toute la carrière. Pire, la perte grandit car les indexation futures se font sur un salaire plus petit. Au total, Ivan perdra 35 528 euros brut sur toute sa carrière.
Conclusion
Bouchez, Prévôt et le reste de l’Arizona ne respectent pas le travail. Au contraire, ils volent l’index de plus de 1,3 millions de travailleurs et de travailleuses. Ils volent l’indexation de plus de 850 000 travailleurs pensionnés. Ils ne respectent pas le travail de ceux et celles qui font tourner ou ont fait tourner la société. La bonne nouvelle, c’est que rien n’est encore écrit définitivement. Le mouvement social a déjà fait reculer l’Arizona. Nous pouvons encore les faire reculer. Une étape pour y arriver sera la séquence de grèves du 24 au 26 novembre. Le moment où la loi de la rue doit se faire entendre à la rue de la Loi.