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ArcelorMittal : lancement d'un « Plan d'avenir pour notre industrie sidérurgique »

L'investissement prévu pour produire de l'acier vert à Gand est menacé. « Il s'agit d'un investissement crucial pour l'avenir de notre industrie sidérurgique, pour l’emploi et pour le climat », déclare Steven De Vuyst, député fédéral et échevin de Zelzate. « Nous avons élaboré un plan pour assurer l'avenir de l'entreprise sidérurgique gantoise. »

Jeudi 29 février 2024

Dans le courant de l’année, la direction européenne prévoit de prendre une décision concernant les investissements dans l’installation DRI et les fours électriques dans son usine de Gand. Cependant, Geert Van Poelvoorde, PDG d'ArcelorMittal Europe, a clairement laissé entendre qu'ArcelorMittal préférait construire l’installation DRI là où l'énergie coûte moins cher. Les investissements dans les fours électriques sont également menacés.

Les prix élevés de l'énergie menacent l'avenir de l'industrie sidérurgique

Pour produire de l'acier vert, il est essentiel de disposer d'une énergie renouvelable stable et bon marché. Les prix élevés de l’énergie constituent la principale menace pour l'emploi en Europe et en Belgique. L'industrie européenne est également victime des mesures protectionnistes étasuniennes. L’Inflation Reduction Act du président Joe Biden apporte un soutien financier sans précédent à certains investissements industriels stratégiques. ArcelorMittal souhaite à présent construire une deuxième installation DRI au Texas et y exporter le matériau produit dans le monde entier. 

Au sein de l'UE également, une guerre des subsides fait rage entre les grands acteurs industriels, ce qui n'est pas une bonne chose pour les petits pays comme la Belgique. Aujourd'hui, le géant de l'acier semble ne plus vouloir investir dans les projets DRI dans les Asturies et à Gand. ArcelorMittal préfère l'Allemagne et la France, où il peut compter sur un soutien gouvernemental plus important et des prix de l'énergie moins élevés.

Le plan d’avenir du PTB

« ArcelorMittal emploie 5 000 personnes directement, et au moins autant indirectement. La construction de l'usine sidérurgique en 1962 a joué un rôle important dans le développement économique de la région. Elle constitue le cœur de l'industrie du port de Gand. L'importance de cette industrie ne peut être sous-estimée. C’est pourquoi nous avons élaboré un plan visant à assurer l'avenir de l'entreprise sidérurgique gantoise », affirme Osman Disli, ancien délégué syndical d'ArcelorMittal et aujourd'hui candidat PTB au Parlement flamand.

Le « Plan d'avenir pour l'industrie sidérurgique » s'articule autour de trois axes :

Steven De Vuyst

Steven De Vuyst

  • 1. Un contrôle des prix de l’énergie. Nous proposons une loi sur l'énergie pour bloquer les prix de l'électricité sur la base des coûts réels de production (le « système coût+ »). « C'est ainsi que les prix étaient fixés avant la libéralisation du secteur de l'énergie. Cette intervention est parfaitement possible au niveau belge, puisque la production d'électricité du pays se fait presque intégralement en Belgique », explique le député fédéral Steven De Vuyst.
  • 2. Des investissements publics dans les énergies renouvelables et l'hydrogène. Un plan gouvernemental est aussi nécessaire pour garantir non seulement les prix, mais également l'approvisionnement en énergie. La production d'acier vert à partir d'hydrogène et d'électricité exige d'énormes quantités de sources d'énergie renouvelable. Avec la libéralisation du marché de l'énergie, on nous a promis une énergie verte et bon marché. Au final, nous nous sommes retrouvés avec des prix élevés et des investissements dans les énergies renouvelables qui ont été trop longtemps retardés. Nous assistons aujourd’hui à la faillite totale de la libéralisation du marché de l'énergie. Il est temps de changer de cap, déclare Osman Disli.
Osman Disli

Osman Disli

  • 3. Les bénéfices records doivent être réinvestis dans l'entreprise sidérurgique gantoise. « L’actuelle course aux subsides qui sévit en Europe permet à une multinationale comme ArcelorMittal de mettre les États membres européens en concurrence pour obtenir de plus en plus d'aides publiques. Nous demandons au Premier ministre De Croo de mettre ce point à l’agenda européen et d’en terminer avec cette course aux subsides lors de la présidence belge du Conseil de l'Union européenne, de janvier à juin 2024 », déclare le député fédéral Steven de Vuyst. ArcelorMittal a également réalisé des bénéfices records en Belgique ces dernières années : 602 millions en 2021 et 834 millions en 2022. « Ces bénéfices records devraient être réinvestis dans l'avenir de l’entreprise sidérurgique. Il s'agit également d’une question de respect envers les milliers d’ouvriers sidérurgistes et d’employés qui ont contribué à ces bénéfices », conclut Osman Disli.