Alexia Bertrand, ou le conflit d'intérêts élevé au rang d'art
La confusion entre intérêts privés et publics, c’est une spécialité de la famille Bertrand. Tant pour la nouvelle secrétaire d’État au Budget, Alexia Bertrand, que pour son père, le baron Luc Bertrand, président du holding Ackermans & van Haaren.
Ce 18 novembre 2022, le roi Philippe a nommé Alexia Bertrand secrétaire d’État au Budget. On peut dire que cet événement marque l’entrée officiel du Bel 20 au gouvernement fédéral. En effet, l’ancienne cheffe de groupe MR au parlement bruxellois est aussi une administratrice du puissant holding Ackermans & van Haaren (AvH), qui figure parmi les 20 sociétés stars de la Bourse de Bruxelles.
AvH est présidé par son père, le baron Luc Bertrand. Le capital du groupe provient de sa mère, Fabienne Ackermans. Cette dernière est une descendante directe des fondateurs : elle est l’arrière-petite-fille de Hendrik Ackermans (1855-1945) et l’arrière-arrière-petite-fille de Nicolaas van Haaren (1835-1904). À la tête du holding éponyme, la famille Ackermans-van Haaren se hisse aujourd’hui au 19e rang des fortunes belges, avec un patrimoine d’1,77 milliard d’euros.
Luc Bertrand est une figure importante du patronat flamand. Parce qu’il est riche, bien sûr. Mais également en raison de son rôle de porte-parole très cash de la classe économique dominante. À quelques jours des élections communales de 2012 (qui consacre l’élection de sa fille Alexia sur la liste libérale de Woluwé-Saint-Pierre), il dénonce la dérive « marxiste » de la Belgique sous la houlette du gouvernement du socialiste Elio Di Rupo. Non seulement c’est une affirmation risible (on parle quand même de l’auteur de la loi de blocage salarial de 1996 et du maître d’œuvre de nombreuses privatisations). Mais en plus, cela montre une tendance à interférer ouvertement avec la sphère politique, alors que le monde patronal préfère généralement agir un peu plus dans l’ombre.
La Société nationale d’investissement (SIN) est une sociétés créée par l’État en 1962 pour prendre des participations dans des entreprises privées. En 1994, sous la présidence de Philippe Wilmès (ancien chef de cabinet du libéral Jean Gol et père de la future Première ministre Sophie Wilmès), elle est une des premières entreprises publiques à subir la vague de privatisations. C’est AvH qui met la main dessus. À cette époque, Luc Bertrand participe aux discrètes rencontres du groupe « Vaast Leysen » (du nom d’un banquier anversois) qui regroupe le gratin des mondes patronal et politique, dont Jean-Luc Dehaene, alors Premier ministre.
Le hamburger vendu au prix du caviar
Née en 1979 à Wilrijk, Alexia Bertrand fait ses études secondaires dans une école bruxelloise de l’élite, l’Institut de la Vierge fidèle. Dans la haute société, il n’y a pas d’âge pour bâtir un réseau : ce même établissement verra ainsi passer Ségolène Frère, la fille d’Albert Frère (partenaire financier de Luc Bertrand), la fille du comte Nicolas Boël, la princesse Astrid, la future reine Mathilde, etc.
Comme tout riche se doit de démontrer qu’il connaît d’en bas le monde du travail, Alexia Bertrand ne manquera pas d’évoquer, dans une interview, son premier job étudiant à l'âge de 16 ans : « Mes parents voulaient que l'on sache ce que cela signifie de gagner un euro 1», y explique-t-elle. Mais le choix du job vaut son pesant d’or : elle preste alors au restaurant Quick de Knokke. Ce n’est pas tant qu’il s’agit d’une façon de rester près de ses (aisés) copains passant l'été au Zoute, c'est surtout que, quelques années plus tard, la société Quick deviendra la co-propriété d’AVH et du groupe Frère avant d’être revendue à une entreprise publique française, transaction à la base d’un scandale décortiqué par les journalistes Robert Denis et Catherine Le Gall dans leur ouvrage Les prédateurs - Des milliardaires contre les États (éditions Cherche Midi, 2018) . Et c’est précisément dans sa propriété du Zoute qu’Albert Frère recevra plusieurs fois Nicolas Sarkozy pour bénéficier de ses faveurs.
Aidé d’un fiscaliste, Denis et Le Gall calculent que Frère et Bertrand parviendront à revendre l’entreprise à plus du double de la valeur d’acquisition : « GIB (holding détenue à 50-50 par la Compagnie nationale à portefeuille d’Albert Frère et par le groupe Ackermans & van Haaren), qui possédait 57,8 % de Quick, a touché 364 320 832 euros de plus-value. » C’est en pillant les finances publiques, avec d’inévitables complicités politiques, que le duo wallon-flamand parvient à vendre ainsi le hamburger au prix du caviar.
Au four (administratrice d’AvH) et au moulin (cheffe cab’ du Vice-Premier)
Diplômée de l’UCL et de Harvard, Alexia Bertrand est avocate d’affaires à New York puis à Bruxelles. Elle officie chez Linklaters et Clifford Chance (le cabinet à qui la libérale Jacqueline Galand a attribué un contrat de consultance sans avoir respecté les règles en vigueur en matière d'attribution de marchés publics durant son mandat écourté). Elle rejoint ensuite le cabinet du ministre Didier Reynders, maître incontesté du conflit d’intérêts.
À l’époque où Reynders obtient le portefeuille des Finances, en 1999, la Commission européenne (qu’il rejoindra plus tard) veut supprimer le régime fiscal belge des « centres de coordination », des montages fiscaux qui permettent d’offrir des cadeaux indécents aux multinationales. Or, au même moment, il siège lui-même au conseil d’administration… du centre de coordination de la multinationale Carmeuse. On connaît le mécanisme des portes tournantes, qui consiste à passer du monde des affaires au monde politique, ou inversement. Didier Reynders et Alexia Bertrand, eux, auront un pied dans chacun simultanément.
Collaboratrice du cabinet Reynders à partir de 2012, Alexia Bertrand intègre l’année suivante le conseil d’administration d’AvH. Son père Luc, qui en est le CEO, est un partenaire financier du capitaliste carolorégien Albert Frère, lui-même fort proche du ministre. En 2015, quand elle devient cheffe de cabinet de Didier Reynders pour le volet vice-Premier ministre, elle reste administratrice d’AvH. Cela signifie qu’elle traite tous les dossiers qui passent au gouvernement. Et au conseil d’administration d’AvH, elle intervient sur les innombrables secteurs dans lesquels le holding investit (banque, énergie, construction, immobilier, santé, maisons de repos, dragage, construction marine, agriculture, etc.).
Cette double casquette entraîne une situation quasi permanente de conflits d’intérêts potentiels. Ainsi, lorsque le gouvernement Michel adopte la première version de la taxe sur les comptes-titres, la cheffe cab’ de Reynders est forcément parmi les négociateurs. Pas étonnant, donc, que cette soi-disant taxe des riches ne touche pas les plus fortunés (dont sa famille) dont le patrimoine n’est pas sur des comptes-titres…
En 2017, le magazine Le Vif-L’Express, se demande lui aussi si Didier Reynders ne se trouverait pas dans une situation problématique lors des délicates négociations gouvernementales sur le développement de l’éolien en Mer du Nord, vu les intérêts d’AvH dans ce dossier.
Lorsqu’il s’agit de désigner un commissaire général belge pour le festival biannuel Europalia Turquie 2015, Didier Reynders porte son dévolu sur Luc Bertrand. Il le choisit aussi, ainsi que d’autres de ses proches, pour siéger dans la commission d’avis qui, sous la coupole des Affaires étrangères, établit la liste initiale de propositions sur les concessions de faveurs nobiliaires (c’est-à-dire la liste des personnes « candidates » à l’obtention d’un titre de noblesse). Tout ce beau monde va se démener (en vain) pour accomplir la mission ordonnée par Reynders : obtenir une baronnie à l’homme d’affaires Georges Forrest.1
En 2016, lorsque Luc Bertrand abandonne la direction exécutive d'AvH pour en assurer la présidence, il se fait organiser un grand hommage festif sur le site de Tour & Taxis, à Bruxelles, où parmi les Paul Buysse, Gilles Samyn et autres Gérald Frère, on croise, le ministre Didier Reynders.
Autre dossier révélateur : le ministre n’hésite pas à faire un large détour, au retour d’une mission au Pérou et en Colombie, pour organiser, à la résidence de l’ambassadeur belge au Panama une réception pour les deux entreprises belges actives sur le canal, Jan De Nul et Deme (l’une des plus importantes filiales d’AvH). Son objectif : aplanir les différends issus de leur position concurrentielle. Ce qui lui vaut d'être épinglé comme un « entremetteur entre deux dragueurs » par L'Écho (5 septembre 2015).
En 2017, un an à peine après les Panama Papers, Didier Reynders retourne au Panama pour y rencontrer la vice-Présidente afin d’ « approfondir les liens dans tous les domaines, notamment dans le domaine du commerce et de l'investissement », selon le communiqué des Affaires étrangères. une bonne entente qui doit faire plaisir à sa cheffe de cabinet, administratrice d'AvH, maison-mère de Deme.
Il y a aussi la convention fiscale que la Belgique conclut avec les Seychelles, autre paradis fiscal notoire, et que Reynders fait approuver par le parlement en 2015. Ici encore, l’un des bénéficiaires est une filiale de l’entreprise de dragage Deme, opérant à partir des Seychelles.
Les surprenantes liaisons du holding anversois avec Jean-Claude Fontinoy
On peut aussi évoquer les bonnes relations de Didier Reynders avec l’Arabie Saoudite (plusieurs missions économiques et diverses rencontres diplomatiques) qui ne sont pas pour déplaire aux actionnaires d’AvH. En effet, Deme est déjà active au royaume saoudien et lorgne sur le vaste marché de la modernisation des infrastructures portuaires. En 2017, lorsque le ministre soutient discrètement la nomination de l’Arabie saoudite à la Commission des droits des femmes de l’Onu, le vote belge est dévoilé et l’affaire tourne au scandale. Obligé, politiquement, de restreindre les relations belgo-saoudiennes, Reynders va focaliser toute l’attention sur les exportations d’armes wallonnes, en occultant les autres relations économiques avec l’Arabie saoudite. Ainsi, il peut accabler le gouvernement wallon (dont son parti ne fait alors pas partie), ménager la N-VA qui veut protéger les exportations flamandes (y compris de technologie mixte civile-militaire)… sans compromettre pas les intérêts d’AvH.
On monte d’un cran avec l’affaire de la SBI, cette société publique citée dans les Paradise Papers parce qu’elle détenait une société off-shore aux Îles vierges britanniques. Le président de la SBI n’est autre que Jean-Claude Fontinoy, le plus fidèle bras droit de Reynders. Le conseil d’administration compte également Koen Van Loo, ancien chef de cabinet du ministre. Par ailleurs, le principal actionnaire de cette société off-shore n’est pas la SBI, mais son partenaire privé, la société RentA-Port, filiale… du groupe AvH. Un comble : parmi les administrateurs de la SBI, on trouve Hans D’Hondt, qui est également le président du comité de direction du SPF Finances, le ministère chargé de la lutte contre la fraude fiscale.
Dans son ouvrage Le clan Reynders (éditions Kennes, 2021), Philippe Engels s’intéresse tout particulièrement à Jean-Claude Fontinoy. Et notamment aux liens que celui-ci entretient avec Ackermans & van Haaren. Pointant la présidence de la SNCB exercée par Fontinoy, le journaliste écrit : « Quand, en 2012, la fille du patron Luc Bertrand, prénommée Alexia, est venue rejoindre Jean-Claude Fontinoy au cabinet de Didier Reynders, le géant anversois a démontré qu’il se moquait des soupçons de favoritisme alimentés par les médias. Le groupe paraît bien informé par Fontinoy, qui multiplie les navettes vers la cité portuaire. À l’affût de la bonne opération. Aux abords de la gare d’Ottignies, par exemple, Luc Bertrand et les managers d’AvH ont eu le mérite d’attendre le bon moment pour surgir discrètement. »
La suite est cousue de fil blanc : « Le CEO Luc Bertrand réalise alors une prouesse : son groupe est autorisé à financer une vaste étude a priori indépendante sur l’avenir du quartier de la gare d’Ottignies. […] Dès lors que le groupe AvH maîtrise le foncier, les terrains, c’est lui qui est choisi pour la construction. » Juste retour d’ascenseur, « en 2014 et 2015, des filiales d’AvH ont discrètement sponsorisé l’asbl ‘Les Plus Beaux Villages de Wallonie’, dont le trésorier se nomme… Fontinoy. »
Les actionnaires d’AvH très « open » envers le VLD
Cela dit, Reynders et Fontinoy n’ont pas le monopole des liaisons dangereuses avec le holding de la famille Bertrand : des mandataires CD&V et Open VLD sont également proches d’AvH, voire rémunérés par le groupe. Ainsi, Philip Heylen (CD&V), tout frais baron, promu de la fournée 2022, est échevin de la ville d’Anvers de 2002 à 2016, avant de passer chez Ackermans & van Haaren en tant que directeur du développement commercial.
Mais AvH est surtout très « open » envers le VLD. Ainsi, parmi les actionnaires familiaux, Frederic van Haaren, échevin libéral de la commune de Kapellen (dont le bourgmestre Dirk Van Mechelen est ministre flamand de l’Économie puis des Finances de 1999 à 2009), siège aux côtés de Luc et Alexia Bertrand au conseil d’administration d’AvH.
Marc De Pauw va quant à lui cumuler les fonctions de directeur de la Sofinim, filiale d’AvH, et de bourgmestre Open Vld de la commune de Destelbergen. Il y a, comme deuxième échevine, Rose Leirens, l’épouse de Christophe Desimpel, qui est administrateur de Leasinvest Real Estate en compagnie du baron Luc Bertrand. Aimé Desimpel, père de Christophe, sera lui-même député VLD, vice-président de la Commission Finances à la Chambre.2
Soulignons aussi le partenariat des familles Bertrand et Leysen, qui contrôlent à deux le holding Axe Investments, dont le conseil d’administration est dominé par Christian Leysen, député fédéral Open VLD, et John-Eric Bertrand, frère d’Alexia. On imagine que lorsque le député Leysen, membre de la commission Finances à la Chambre, y interrogera la secrétaire d’État au Budget, Alexia Bertrand, il ne s’agira pas d’un contrôle parlementaire sans concession.
Si la cheffe de groupe MR du parlement bruxellois se fraye ainsi un chemin vers le gouvernement fédéral sous l’étiquette Open VLD, ce n’est pas seulement parce qu’elle est bilingue et née dans la banlieue chic d’Anvers. C’est surtout parce que sa famille est au cœur d’un patronat flamand que l’Open VLD porte dans son cœur.
Tous les chemins mènent… aux paradis fiscaux
En matière de paradis fiscaux, AvH profite d’un avantage : dans certaines des destinations off-shore typiques, comme le Panama ou les Seychelles, ses filiales mènent de réelles activités de dragage et de construction marine. Bien sûr, rien ne permet d’affirmer que le holding ne profite pas du fait qu’il soit sur place pour des constructions plus artificielles.
En tant que holding, dont l’essentiel des revenus est constitué de dividendes (immunisés pour les grandes sociétés grâce au mécanisme des RDT, revenus définitivement taxés), AvH ne paie presque pas d’impôts en Belgique. Ainsi, en 2021, sur un bénéfice avant impôts de 234 millions, elle ne verse que 466 314 euros d’impôts, soit un taux d'imposition microscopique de 0,04 %.
Toutefois, les paradis fiscaux sont utiles pour réduire la charge fiscale des filiales étrangères. Ainsi, les comptes consolidés 2021 d’Ackermans & van Haaren mentionnent 38 filiales situées dans 6 paradis fiscaux : Chypre (5), Hong-Kong (11), Nigeria (1), Luxembourg (17), Singapour (3) et Suisse (1).
Étonnamment, les comptes de Deme mentionnent d’autres filiales, qui ne sont pas reprises dans les comptes d’AvH, même si la première est une filiale de la seconde. Ici, la pêche est encore meilleure, les comptes consolidés 2021 de Deme mentionnant 51 filiales situées dans 13 paradis fiscaux : Bahreïn (1), Chypre (10), Hong-Kong (1), Luxembourg (13), Malaisie (2), Île Maurice (1), Nigeria (5), Panama (2), Oman (5), Qatar (2), Singapour (4), Taïwan (2), Émirats Arabes Unis (3).
Quant à Luc Bertrand, président d’AvH, il aura l’insigne honneur de figurer dans les bases de données « Malta Files » et « Offshore Leaks » mise en ligne par le consortium des journalistes d’investigation ICIJ pour la société Manuchar, enregistrée à Malte. S’agissant des Paradise Papers, nous avons déjà mentionné qu’ils révèlent une société off-shore immatriculée aux Îles vierges britanniques et contrôlée par RentA-Port, filiale d’AvH.
Le 3 juin 2017, on lit dans La Libre Belgique que Deme est sommé, dans le cadre d’une affaire de corruption au Nigeria, de payer 35 millions d’euros aux autorités suisses, versés par sa filiale chypriote Dredging Cyprus, pour mettre fin à une procédure judiciaire. Une affaire qui se joue donc dans un trio de paradis fiscaux.
Même en Belgique, les filiales d’AvH cherchent à éviter les charges fiscales et sociales. C’est ainsi que CFE, un des leaders belges de la construction, va se trouver dans le collimateur des inspecteurs ONSS et de l’auditorat du travail de Bruxelles. Contre toute attente, la filiale d’AvH sera lourdement condamnée en mai 2020 : trois ans d’interdiction de ses activités immobilières (moyennant un sursis de trois ans) pour fraude sociale, faux et usage de faux et mise à disposition illégale de travailleurs.
Et puis, il y a encore la chaîne de contrôle actionnariale. La famille Bertrand-Ackermans-van Haaren contrôle le holding AvH via une cascade de sociétés jouant aussi sur les paradis fiscaux : de la fondation néerlandaise « Het Torentje », qui détient le contrôle ultime, à la société Ackermans & van Haaren cotée en Bourse, il y a sept maillons successifs, dont quatre ont leur siège au Luxembourg, aux Pays-Bas et à Curaçao, État autonome des Pays-Bas (issu des anciennes Antilles néerlandaises) et paradis fiscal réputé. La détention simultanée de sociétés aux Pays-Bas et à Curaçao permet d’intéressantes transactions entre celles-ci puisque le fisc néerlandais n'effectue pas de prélèvement sur ces flux. Si un jour, un scandale « Curaçao Leaks » ébranle la planète, la famille Bertrand risque bien d’y figurer…
1Le Vif-L’Express, 5 janvier 2017.
2Geoffrey Geuens, « La presse, l’Open Vld et l’impôt sur la fortune », Médias et communication politique, Analyse de l’IHOES n°108 - 20 mars 2013.