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5 arguments pour nous opposer au F-35 : trop cher, trop dangereux et lié à Trump

Lundi 13 octobre, les premiers F-35 arriveront à la base aérienne de Florennes. Sept ans après la commande, 4 des 34 avions de combat atterriront sur le sol belge. Entretemps, onze autres exemplaires de ce bombardier se sont ajoutés à la liste d'achats du ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA). Le PTB s’oppose à ce projet coûteux, dangereux et inutile. Voici pourquoi.

Vendredi 10 octobre 2025

Un avion de chasse F-35 fend les nuages

1. Les F-35 coûtent cher et nous devrons les payer

« Le programme F-35 et ses coûts sont totalement hors de contrôle. » C’est ce qu’a tweeté... Donald Trump en 20161. Et il a parfaitement raison. 

Theo Francken estime le prix d'achat des 11 appareils à 1 672 258 720 euros2. Plus de 1,5 milliard. Avec cet argent, on pourrait construire 40 écoles primaires, créer 10 000 places de crèche, ou bâtir un nouvel hôpital moderne. Mais les partis au pouvoir ne semblent pas trouver cela plus important. 

Le coût total de ces avions est encore bien plus élevé que leur prix d'achat. En effet, il faut encore payer pour les formations, l'entretien, les pièces de rechange, les mises à jour... En 2016, l'armée a calculé que ce life cycle cost (coût du cycle de vie) est près de quatre fois plus élevé que le prix d'achat3. On peut donc s'attendre à une dépense de 6 milliards d'euros pour toute la durée de vie des F-35, qui sont conçus pour totaliser 8 000 heures de vol par avion. Pour certains experts, il s’agit du « programme d'armement le plus coûteux de l'histoire »4.

Et même si vous avez signé un contrat avec le fabricant Lockheed Martin et les États-Unis, les coûts peuvent encore soudainement augmenter. Demandez aux Suisses. Cet été, ils ont été informés qu'ils pourraient payer jusqu'à 1,4 milliard d'euros supplémentaires pour leur commande de 36 F-35. En conséquence, plusieurs partis suisses ont appelé à annuler le contrat, à commander moins d'avions ou à laisser la population se prononcer sur la question par référendum. Une commission parlementaire et un groupe de travail militaire ont même été mis en place pour enquêter sur cette affaire5. Mais le gouvernement belge n'a pas encore tiré la sonnette d'alarme.

2. Les F-35 sont des armes dangereuses et offensives

S’ils coûtent si cher, c’est peut-être qu’ils sont nécessaires pour nous défendre ? Cependant, si l'on examine où et par qui les F-35 sont utilisés, on constate qu'il s'agit presque toujours de missions offensives dans d'autres pays, et non de la défense d’un espace aérien national. En effet, l'avion peut non seulement affronter d'autres avions dans les airs (air-air), mais aussi utiliser des bombes ou des missiles contre des cibles au sol (air-sol).

Le premier F-35 a pris son envol en 2006. Depuis, ses différentes variantes6 sont déployées au combat. Le premier pays à le faire fut... Israël7. Entre-temps, Israël, premier pays à recevoir le F-35 après les États-Unis, a utilisé l'appareil pour des attaques en Syrie, au Liban, au Yémen et en Iran. 

Aujourd'hui, Israël déploie des F-35 pour bombarder Gaza. Ces appareils sont donc utilisés dans le cadre du génocide perpétré contre le peuple palestinien. 

Les États-Unis les ont également utilisés en Irak et en Afghanistan. Plus récemment, dix F-35 ont été stationnés à Puerto Rico, alors que les États-Unis avaient déjà torpillé quatre navires dans les Caraïbes, tuant 21 personnes. Avec encore huit navires de guerre, un sous-marin nucléaire et 4 500 soldats situés non loin des côtes vénézuéliennes, les États-Unis semblent préparer une opération militaire contre le Venezuela.

L'objectif de M. Francken serait-il de se joindre aux États-Unis et à d’autres États membres de l'Otan pour faire la guerre au Moyen-Orient ou en Afrique ? C’est bien ce qu’il semblerait. Dans sa « Vision Stratégique Défense 2025 »8 , Francken explique comment il souhaite transformer l'armée belge en profondeur pour mener, toujours dans le cadre de l'Otan, des « conflits de haute intensité » ou des « wars of necessity », des guerres de nécessité, dans le monde entier.

Le F-35 s'inscrit parfaitement dans cette stratégie parce qu’il est, entre autres, capable de « destruction de cibles stratégiques en profondeur sur le territoire adverse », selon la vision de M. Francken. Pour lui, la principale caractéristique de l'appareil est qu'il permet « d'opérer dans un ‘espace aérien contesté’ : un espace aérien couvert par les défenses antiaériennes ennemies »9.

Voici une preuve supplémentaire de la nature offensive des F-35 : ils sont équipés pour transporter et déployer des armes conventionnelles et nucléaires (dual use). Il y a plus de 60 ans, les États-Unis stationnaient les premières armes nucléaires tactiques en Belgique. Plus tôt cette année, les États-Unis ont modernisé leur arsenal nucléaire à Kleine Brogel, qui abrite désormais les nouvelles bombes à gravité B61-12. Il s’agit de bombes thermonucléaires d'une puissance explosive de 50 kilotonnes, soit trois fois la puissance de la bombe atomique qui a détruit la ville japonaise d'Hiroshima10. Voilà ce que le gouvernement souhaite donc acheter : un bombardier pour les armes de destruction massive étasuniennes. 

3. Les F-35 nous rendent totalement dépendants des États-Unis

« Parce que l'Otan nous le demande. » Voilà ce qu’on nous répond quand on demande pourquoi la Belgique doit acheter onze F-35 supplémentaires. Le gouvernement De Wever-Bouchez subordonne totalement la politique de défense de la Belgique à l'Otan, et donc aux intérêts des États-Unis, qui dominent l'alliance militaire. En conséquence, notre pays court sans cesse le risque d'être entraîné dans des conflits que Trump et ses prédécesseurs ont menés et mènent encore dans le monde entier. 

Les États-Unis déterminent non seulement l'orientation de la politique de défense belge, mais aussi la direction dans laquelle les F-35 volent. De diverses manières, ils gardent la mainmise sur les avions de chasse. Ils en contrôlent à peu près chaque aspect : logistique, armement, formation, logiciels, systèmes radar, pièces de rechange, etc. 

C'est d'ailleurs ce qu’affirment plusieurs experts, comme par exemple Frederick Coghe, lieutenant-colonel et expert en armement à l’École royale militaire : « Il est très probable qu’il y ait un “kill switch” dans ces avions. Il ne s'agit pas d'un interrupteur sur lequel les États-Unis appuient pour immobiliser les avions instantanément, mais les F-35 doivent être connectés au réseau régulièrement, sans quoi ils cessent de fonctionner au bout d'un certain temps. »

Par ailleurs, selon Stacie Pettyjohn, directrice du programme de défense au Center for a New American Security, les F-35 pourraient rapidement être hors service si le soutien à la maintenance n'était plus assuré, si les pièces de rechange n’étaient plus livrées, si les avions étaient coupés des réseaux informatiques étasuniens... Ils pourraient encore décoller, mais seraient beaucoup plus faciles à abattre11.

« Il est marqué noir sur blanc dans les contrats qu’il faut se connecter au moins tous les 30 jours au serveur étasunien pour que le système de préparation de mission continue à fonctionner convenablement », explique Xavier Tytelman, expert en aviation12.

Ainsi, le F-35 possède environ 8 millions de lignes de code et s'appuie sur des réseaux américains très complexes tels que Autonomic Logistics Information System (ALIS) et son remplaçant Operational Data Integrated Network (ODIN). Sans mises à jour fréquentes, par exemple pour le Mission Data File – le « guide encyclopédique de combat » du F-35, indispensable pour disposer en permanence de données sur l'ennemi, l'avion, les itinéraires... – l'avion perd sa capacité à combattre, à s'adapter à de nouvelles menaces, à échapper aux défenses antiaériennes avancées, etc13.

Francken et consorts aiment à caricaturer le kill switch, comme s'il s’agissait d’un interrupteur que le président étasunien n’aurait qu’à actionner pour immobiliser instantanément tous les F-35 autour du globe. Selon Henry Farrell, politologue américain, on ne parle pas seulement d’un kill switch, mais bien de toute une kill chain14.

En outre, à l'exception d'Israël, aucun autre pays n'est pleinement autorisé à tester ou à adapter les F-3515. Et si Trump décide d'annexer le Canada pour en faire le 51e État des États-Unis ? Et si Trump décide de conquérir le Groenland au détriment du Danemark ? En un rien de temps, les deux pays se retrouveraient avec des F-35 inutilisables pour se défendre. 

Outre la Suisse, l'Espagne et le Portugal remettent également en question l'achat de F-35. 

Cette dépendance technologique a été l'une des principales raisons pour lesquelles l'Espagne a renoncé à l'achat de cinquante F-35, alors même qu’un budget était prévu à cet effet. Le ministère espagnol de la Défense a souligné les risques opérationnels, qualifiant les F-35 de « boîte noire technologique », avec des restrictions d'accès aux logiciels, et même des limitations lors de conflits internationaux16.

Cet argument a également poussé le Portugal à acheter des appareils non étasuniens et à chercher des alternatives au F-35 : « Le monde a changé... et notre allié... pourrait imposer des restrictions sur l'utilisation, la maintenance, les pièces et tout ce qui concerne la garantie que les avions sont opérationnels et peuvent être déployés dans tous les types de scénarios »17.

4. Les F-35 ne sont pas efficaces et présentent de nombreux problèmes collatéraux

Les États-Unis eux-mêmes ne semblent pas être de grands adeptes de leurs propres avions. Après avoir suspendu les livraisons pendant un an, le Pentagone n'a recommandé des appareils qu'en juillet 2024. Après avoir déjà acheté moins d'avions en 2025, les États-Unis ont également réduit de moitié leurs commandes pour 2026 auprès de Lockheed Martin18. La raison ? De nombreux problèmes techniques, dont principalement la mise en œuvre de nouveaux matériels et logiciels pour soutenir les armes de pointe, les systèmes de communication, les capteurs, les écrans...19 Avec pour conséquence d'importants retards dans les livraisons (238 jours de retard en moyenne en 2024)20. C'est notamment la raison pour laquelle les premiers avions n'arrivent en Belgique que maintenant21.

Ce n'est pas la première fois que les choses ne se passent pas bien. Le F-35 était censé être l'appareil le plus performant au monde, mais ces dernières années, il a connu des dysfonctionnements successifs. C’est ce que montrent notamment plusieurs rapports du Government Accountability Office (GAO), un organisme d'enquête parlementaire indépendant.

La phase de développement et de démonstration achevée en 2018 présentait 941 défauts22. Début 2023, il y en avait encore 82123, et le F-35 n'était opérationnel que la moitié du temps24. Les pays reçoivent des avions plus chers et beaucoup plus tard que prévu25. Pendant ce temps, la liste Wikipédia des crashs de F-35 continue de s'allonger26.

5. Nous n'avons pas besoin des F-35

L'argument de la menace russe ne tient pas non plus. Un simple coup d'œil aux chiffres suffit pour constater que, même en termes d'avions de chasse, l'Otan est déjà armée jusqu'aux dents. Actuellement, les États membres de l'Otan possèdent cinq fois plus d'avions de chasse que la Russie. Les États-Unis en possèdent trois fois plus, les États européens membres de l'Otan deux fois plus. 

En outre, les F-35 sont extrêmement chers pour la défense classique de l'espace aérien national, selon le professeur Justin Bronk du Royal United Services Institute du Royaume-Uni27. Cela a encore été démontré récemment lorsqu'un présumé drone russe à 10 000 dollars a été abattu au-dessus de la Pologne par un F-35 armé de missiles AIM-9X d'une valeur de 2,8 millions de dollars28.

Mark Rutte, Secrétaire général de l'Otan, est au courant de tout cela. Il connaît les chiffres, quand il dit : « L'Otan surpasse la Russie dans tous les domaines »29. Pourtant, il veut obliger les autres pays à acheter un total de 700 F-35 aux États-Unis30.

Même les partis de l'Arizona n'étaient pas d'accord

N-VA

En 2011, la N-VA a qualifié les F-35 de « suicide budgétaire, surtout en période d'austérité »31. Depuis que Theo Francken est devenu représentant commercial de Lockheed Martin, la N-VA a changé d'avis et semble être bien seule.

Vooruit

Il y a dix ans, du temps du gouvernement Michel-De Wever, Vooruit, alors dans l'opposition, a sorti le célèbre visuel d'une personne en fauteuil roulant regardant un F-35, accompagné du slogan « voilà notre pension qui s'envole »32. Le texte accompagnant cette publication était clair : « La politique est une question de choix. Des choix qui déterminent la manière dont les ressources disponibles sont utilisées, c'est aussi simple que cela. Pour nous, le choix est clair : nous choisissons la sécurité sociale, pour tout le monde. »

La Belgique deviendrait « le sous-traitant des forces de l'air de Trump », selon les sociaux-démocrates. Le parti avait également rejeté l'avion en raison des problèmes techniques et des coûts exorbitants du F-35. « Après tout, chers collègues, vous applaudissez l'achat de 34 avions de chasse capables de larguer des bombes nucléaires alors que la SNCB est sous-financée, que des hôpitaux doivent être fermés et que nous avons besoin de plus d'écoles », avait alors déclaré Dirk Van der Maelen, député sp.a, à l'encontre de la majorité33.

Melissa Depraetere, alors assistante parlementaire, a qualifié les F-35 de « jouets pour garçons ». Selon elle, s'il s'agissait peut-être du grand rêve du ministre de la Défense de l'époque, Steven Vandeput (N-VA), « pour le contribuable, ce sera sans aucun doute un cauchemar »34

Avant que le gouvernement ne conclue l'accord d'été, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a commenté : « Les F-35 ne peuvent pas voler sans l'approbation de Trump »35. Le ministre Frank Vandenbroucke y a également mis son grain de sel : « Cela ne sert à rien d'avoir 50 F-35 sur le tarmac si l'on ne sait pas où ils sont censés voler »36.

CD&V

En 2018, le CD&V estimait que cela devait être la dernière fois que la Belgique achetait un appareil étasunien37. Une position réitérée par le parti cette année avant l'accord d'été38. Le président du parti, Sammy Mahdi, a déclaré : « La question est de savoir à quoi ces 2 % doivent être consacrés. Je pense qu'ils devraient être alloués à l'équipement militaire défensif, pour des canons antiaériens, par exemple. Si un missile tombe au-dessus de nous, nous devons être en mesure de l'abattre. C'est plus important que d'ouvrir une nouvelle boîte de F-35 pour pouvoir à nouveau s’envoler vers la Libye dans quelques années. Toutes ces surenchères militaires ne font qu'attiser la guerre. Je veux mettre fin à la militarisation rampante. Nous avons besoin non seulement de bons soldats, mais aussi de bons diplomates »39.

Les Engagés

Les Engagés se sont également montrés critiques. Lorsque la décision a été prise en 2018, Georges Dallemagne (Les Engagés) a déclaré : « Pas de fin heureuse ni de surprise, mais de mauvaises nouvelles pour l'Europe au pire moment possible »40.

Dans la période précédant l'accord d'été, le président du parti, Yvan Verougstraete, a fait savoir que Les Engagés n'étaient pas favorables à l'achat de F-35 : « Nous devons tout faire pour éviter de commander d'autres F-35, également en consultation avec nos collègues européens. Cela ne ferait qu'accroître notre dépendance à l'égard des États-Unis, alors que cet allié historique ne peut plus garantir notre sécurité. »41

Selon lui, il serait plus utile d'analyser les capacités stratégiques essentielles qui manquent à l'Union européenne et de voir comment le retrait des États-Unis pourrait être compensé, plutôt que d'acquérir à la hâte de nouveaux F-35.

MR

Le représentant du MR et ex-secrétaire d'État Mathieu Michel a fait enregistrer ce qui suit : « Investir massivement dans les F-35 aujourd'hui, c'est un peu comme acheter des arcs et des flèches au moment où la poudre à canon est inventée. Une stratégie séduisante sur le papier mais dépassée dans la réalité. »42

Conclusion : malgré les critiques de presque tous les partis au pouvoir, l'influence de Lockheed Martin, de Trump et de l'Otan a été plus importante dans la prise de décision. Cet achat devra donc être empêché depuis la base.

Nous pouvons empêcher cet achat

La Belgique a une longue tradition de résistance aux bombes, aux missiles et aux avions de chasse.

Dans les années 1980, 400 000 personnes sont descendues dans la rue pour protester contre l'installation de missiles nucléaires étasuniens Pershing II en Belgique. Cette manifestation est devenue la plus grande que notre pays ait jamais connue. Finalement, les missiles ont également été retirés à la suite d'un accord de désarmement (traité FNI) entre l'Union soviétique et les États-Unis.

Les précédents projets d'achat de F-35 ont également suscité de vives protestations. Au cours de cette période, seuls 25 % des Belges ont été convaincus par l’achat de nouveaux avions de chasse43.

130 organisations se sont rassemblées autour de la plateforme « Pas d’avions de chasse » et ont fait campagne pendant des années. Leurs nombreuses actions et une pétition ayant recueilli 38 000 signatures ont largement contribué au tollé suscité par l'achat, qui a finalement pris des années et a même été repoussé au-delà des élections communales de 2018.

« Les avions de chasse sont le pire investissement possible si nous voulons vraiment contribuer à la paix et à la stabilité », affirmaient-ils44.

Ce message n’a rien perdu de sa valeur. Si nous n'avons pas pu empêcher l'achat des premiers F-35, l'expérience de pays comme l'Espagne et le Portugal montre qu'il est possible d'empêcher l'achat de nouveaux F-35 coûteux, dangereux et liés à Trump.

1“The F-35 program and cost is out of control”, https://x.com/realDonaldTrump/status/808301935728230404

2 https://www.mil.be/media/lmbb1azb/vision-strategique-2025-integral.pdf

3 https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2016/02/24/_opvolger_f-16_szalbelgiebijna15miljardeurokosten-1-2581462/

4 https://www.stimson.org/2024/f-35-2t-in-generational-wealth-the-military-had-no-right-to-spend/

5 https://www.defensenews.com/global/europe/2025/09/17/swiss-panel-audits-2022-contract-as-f-35-cost-surprise-may-shrink-buy/

6 Il existe les F-35A, F-35B, F-35C, F-35I. Ce dernier est une variante spécifique d'Israël. Pour la Belgique, il s'agit du F-35A.

7 https://www.reuters.com/article/world/israel-says-it-is-the-first-country-to-use-us-made-f-35-in-combat-idUSKCN1IN0OI/

8 https://www.mil.be/media/lmbb1azb/vision-strategique-2025-integral.pdf

9 https://www.facebook.com/photo?fbid=1340523884099477&set=a.473227827495758

10 https://vrede.be/nl/nieuws/zijn-de-vs-kernwapens-belgie-het-geheim-vervangen-door-nieuwe-exemplaren

11 https://breakingdefense.com/2025/03/no-theres-no-kill-switch-pentagon-tries-to-reassure-international-f-35-partners/

12 https://www.rtbf.be/article/f-35-une-dependance-americaine-qui-inquiete-l-europe-11519200

13 https://theaviationist.com/2025/03/10/f-35-kill-switch-myth/#why-worry-about-the-f35-when-almost-everything-in-defense-already-depends-on-the-us

14 https://www.tijd.be/politiek-economie/internationaal/economie/politicoloog-henry-farrell-rijd-de-vs-tegen-de-kar-en-je-wapensystemen-staan-mogelijk-snel-te-roesten/10623759.html

15 https://theaviationist.com/2025/03/10/f-35-kill-switch-myth/#why-worry-about-the-f35-when-almost-everything-in-defense-already-depends-on-the-us

16 https://www.escudodigital.com/defensa/espana-rechaza-el-f35-decision-soberana-o-presion-francesa-para-impulsar-defensa-europea.html

17 https://tvpworld.com/85596297/portugal-opts-out-of-buying-us-fighter-jets-because-of-trump

18 https://www.defensenews.com/air/2024/03/12/f-35-upgrade-delays-prompt-us-air-force-to-scale-back-jet-purchases/

19 https://breakingdefense.com/2025/09/f-35-block-4-upgrade-delayed-until-at-least-2031-gao/

20 https://www.gao.gov/products/gao-25-107632

21 https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2023/08/01/belgie-weigert-nieuwe-f-35a-gevechtstoestellen-omdat-die-voorlo/

22 https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-01-12/f-35-flies-with-871-flaws-only-two-fewer-than-a-year-earlier

23 https://www.gao.gov/assets/d23106047.pdf

24 https://www.gao.gov/assets/d23106047.pdf ; https://www.gao.gov/products/gao-23-105341

25 https://www.gao.gov/assets/gao-25-107632.pdf

26 https://asma.kglmeridian.com/view/journals/amhp/96/5/article-p431.xml

27 https://www.standaard.be/opinies/belgie-heeft-die-extra-f-35-s-niet-zo-hard-nodig/52442282.html

28 https://www.nieuwsblad.be/buitenland/russische-drones-neerhalen-blijkt-zeer-duur-voor-navo-maar-europa-denkt-aan-ambitieuze-oplossing-van-3.000-km-lang/89672480.html

29 https://nos.nl/nieuwsuur/artikel/2585082-navo-in-alle-opzichten-superieur-aan-rusland-toch-wil-rutte-meer-verdediging

30 https://www.nato.int/cps/en/natohq/opinions_235867.htm

31 https://web.archive.org/web/20140905005449/http://www.n-va.be/persbericht/n-va-vraagt-hoorzittingen-over-peperdure-vervanging-f-16-door-f-35

32Illustration de 2019 : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10156241880057151&id=57253967150&set=a.179502007150

33 https://www.dekamer.be/doc/PCRI/pdf/54/ip252.pdf

34 https://www.sampol.be/2018/11/f-35-toys-for-boys

35 https://www.vrt.be/vrtmax/luister/radio/d/de-ochtend~11-19/de-ochtend~11-32340-0/fragment~c6c97d49-2da9-4c9f-9074-3500668aa926/ 

36 https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/05/11/vicepremier-frank-vandenbroucke-vooruit-geeft-toe-begrotings/

37 https://www.dekamer.be/doc/PCRI/pdf/54/ip252.pdf

38 https://www.rtbf.be/article/achat-de-f-35-pour-nous-ce-devrait-etre-la-derniere-fois-que-l-on-fait-de-tels-achats-aux-etats-unis-cd-v-11518613

39 https://www.standaard.be/politiek/sammy-mahdi-het-militaire-opbod-moet-nu-stoppen.-de-navo-norm-van-2-procent-volstaat/61849857.html

40 https://www.dekamer.be/doc/PCRI/pdf/54/ip252.pdf

41 https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/federal/le-gouvernement-arizona-se-divise-sur-l-achat-de-f-35-supplementaires/10598451.html 

42 https://www.lavenir.net/actu/belgique/politique/2025/10/02/achats-militaires-le-gouvernement-delie-les-cordons-de-la-bourse-mais-avec-quelle-strategie-6DEAAJ3GJZHYNOIPP6LT6OU27E/

43 https://vlaamsvredesinstituut.eu/wp-content/uploads/2019/03/factsheet_opiniepeiling_f16_def-2.pdf

44 https://vrede.be/nl/nieuws/geen-nieuwe-gevechtsvliegtuigen-doe-mee