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Plus de 70 000 personnes à Bruxelles : « Un vent nouveau souffle dans notre pays, celui de la révolution climatique sociale »

Record battu. La marche pour le climat de ce dimanche 27 janvier a rassemblé plus de 70 000 personnes dans les rues de Bruxelles. Grâce à l’élan de la génération climat, la pression sur le gouvernement ne fait que s’accroître. Pour le PTB, la justice climatique ne peut plus attendre, et doit aller de pair avec la justice sociale.

Dimanche 27 janvier 2019

« La plus grande marche pour le climat de l’histoire de note pays, a réagi Peter Mertens, président du PTB. Plus de 70 000 personnes ont marché dans Bruxelles, malgré le froid et la pluie, pour demander d’arrêter le bla-bla et de passer aux actes. Nous avons besoin d’investissements publics massifs, et d’une politique qui fasse payer les gros pollueurs et pas les travailleurs. Un nouveau vent souffle sur la Belgique : celui de la révolution climatique sociale. »

Plus chauds que le climat

Deux jours après la grande manifestation pour le climat du 2 décembre dernier, la ministre Marghem se rendait en jet privé au sommet climatique de Katowice, en Pologne. Puis, elle votait contre des directives européennes en matière d’économie d’énergie.

Les écoliers ont bien compris que cela ne devait pas s’arrêter là, et, le 10 janvier, à l’appel de quelques jeunes flamands, 3000 élèves faisaient grève et défilaient dans Bruxelles. Suivant l’exemple de la jeune activiste suédoise Greta Thunberg, ils décidaient de faire grève toutes les semaines pour mettre la pression sur le politique.

Le 17 janvier, ils étaient près de 15 000 à manifester ; le 24, 35 000.

« C’est grâce à l’élan de cette génération climat que la marche d’aujourd’hui a gagné une telle ampleur, explique Peter Mertens. Heureusement qu’ils sont là pour remettre des ambitions radicales à l’ordre du jour. Notre société a plus que jamais d'une nouvelle génération qui défie l'establishment et qui ose déclarer : "Nous voulons changer le monde." »

La veille de la manifestation, Bart De Wever a montré son mépris pour cette génération climat et ses aspirations. Il a conseillé aux élèves de rester en classe, de ne pas croire aux prédictions inquiétantes sur l’avenir du climat et d’avoir confiance dans la logique de croissance économique du marché. Jos D’Haese, spécialiste climat du PTB, réagit : « Ce discours climato-sceptique de la N-VA montre bien ce qu’ils défendent réellement : les intérêts et les profits des grandes entreprises. Avec ses dernières déclarations, Bart De Wever complète son profil : contre les travailleurs, contre la solidarité, contre la planète. Il n’y a aucun avenir à suivre sa politique de division et de casse sociale. Nous continueront à nous y opposer pour défendre de de l'oxygène pour la planète, pour le pays et pour les ménages. »

Changer le système

De nombreuses pancartes appelaient à changer le système, à sortir du cadre, à faire payer les gros pollueurs… « Cela montre le décalage qu’il y a entre les exigences des gens et l’inaction totale de nos ministres, dénonce Peter Mertens. Parce que, malgré nos quatre ministres du climat, la Belgique n’a toujours aucune politique climatique claire et ambitieuse. »

Un décalage qui est apparu plus clairement que jamais quand, en réaction à la mobilisation des jeunes, la ministre Marie-Christine Marghem (MR) a annoncé vouloir envoyer des « coach climat » dans les écoles. « Coach climat, coach blabla », affichait ainsi une pancarte portée par une adolescente. « C’est honteux, s’indigne Peter Mertens. Cela montre aussi que ces politiciens veulent à tout prix préserver leurs amis des multinationales. Comment pourrait-il en être autrement, quand on sait que le cabinet de la ministre Marghem est truffé d’anciens cadres d’Electrabel ? »

Pour le PTB, il faut, là aussi, prendre exemple sur Greta Thunberg. La jeune activiste s’est rendue au Forum économique mondial à Davos, où, devant un parterre de dirigeants politiques et de grands patrons, elle a eu le cran de leur dire leur quatre vérités : « Certaines personnes, certaines entreprises, certains preneurs de décision en particulier savaient très bien quelles valeurs inestimables ils sacrifiaient pour continuer à gagner des sommes d’argent incroyables. Et je pense que beaucoup d'entre vous ici présents font partie de ce groupe de personnes. »

« En Belgique, 300 grandes entreprises sont responsables de 40 % des émissions de CO2. Rejeter la responsabilité sur les comportements individuels des citoyens, comme le font les partis traditionnels, c’est non seulement hypocrite, mais aussi inefficace au niveau écologique », ajoute Peter Mertens.

Gilets jaunes, verts, rouges : tous ensemble pour le climat et la justice sociale

Les gilets jaunes et les délégations syndicales présents représentaient bien cette idée : la justice climatique doit aller de pair avec la justice sociale.

« Nous ne voulons pas de taxe carbone qui fait payer la facture du réchauffement climatique aux ménages pendant qu'on laisse les grandes multinationales bien tranquilles, défend Peter Mertens. Nous ne voulons pas d'une taxe au kilomètre pour les gens qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller au boulot parce que ce gouvernement impose l’austérité sur les transports publics. Nous voulons de meilleurs transports publics, et des bus et des trams gratuits, comme au Luxembourg. Ça, c'est une politique de gauche sociale et écologique. Et c'est de cela dont nous avons besoin. »

Pour le PTB, il faut aussi renoncer au marché du carbone, et instaurer à la place des quotas contraignants d’émissions. Autrement, on ne fait que marchandiser le droit de polluer. Cela existe depuis des années et il faut constater que cela ne marche pas. Pour sauver le climat, il faudra rompre avec la logique du marché, dont le moteur est le profit et pas le bien-être de la nature et de l’humain.

« Le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter, conclut Peter Mertens. Il a d’ailleurs une ampleur internationale. En Suède, en Suisse, en Allemagne, en Italie, en France, au Pays-Bas, des milliers de jeunes se mobilisent. Quant à la grève nationale du 13 février lancée par les syndicats, elle fait partie d’un même mouvement que la manifestation des jeunes pour le climat qui aura lieu le 14 : les gilets jaunes, verts, rouges, forment ensemble un mouvement pour le pouvoir d’achat, la justice sociale et la justice climatique. »

RedFox, le mouvement de jeunes du PTB, sera en tout cas là jeudi prochain, pour continuer à faire grève et à manifester, ainsi que tous les jeudis qui suivent, pour faire plier le gouvernement. Envie de les rejoindre ? www.redfox.be

L’hydrogène, carburant de la révolution climatique

Le climat est un des thèmes prioritaires du PTB pour la campagne en vue des élections de mai prochain. Pour sauver le climat, nous devons sortir de la logique du marché et mettre en œuvre une planification écologique pour une transition efficace, rapide et cohérente vers une économie neutre au plan climatique. Et qui, en même temps, crée des emplois et garantit la justice sociale. C’est pourquoi le PTB veut passer d’une économie basée sur les énergies fossiles à une économie basée sur l’hydrogène. Découvrez nos propositions ici. https://www.partidutravail.be/la_grande_r_volution_de_l_hydrog_ne_comment_une_planification_cologique_peut_sauver_le_climat