« Augmentez les salaires », le matin dans la rue, l'après-midi au Parlement

« 0,4 % maximum de salaire en plus, vous êtes sérieux ? » Ce message, Raoul Hedebouw l’a été entendu ce matin à de nombreuses reprises lors des actions syndicales qui ont eu lieu dans tout le pays. L’après-midi, il l’a fait retentir au Parlement, face à un gouvernement qui bloque toute augmentation réelle des salaires. La classe travailleuse mérite bien plus que des miettes.
Mobilisation syndicale nationale : Il faut d'urgence des mesures pour faire respecter la classe travailleuse
Raoul Hedebouw et Marc Goblet déposent une proposition de loi visant à augmenter les salaires
Le député du PTB Raoul Hedebouw et l’ex-président de la FGTB et désormais député PS Marc Goblet présentent une proposition de loi conjointe destinée à permettre une hausse de la marge salariale. Par cette initiative, ils s’attaquent à la loi de 1996 sur la norme salariale qui restreint la marge de négociation salariale et bloque les salaires. Ils veulent dès lors rendre cette norme indicative et non plus contraignante. Ces jours-ci, les syndicats mènent justement des actions dans tout le pays pour marquer leur refus de voir la marge salariale limitée à une augmentation de 0,4 % pour les deux prochaines années.
De la marge pour augmenter les salaires ? On a cherché et on a trouvé
Bonne nouvelle ! Il est possible d'augmenter les salaires. Imposer un plafond extrêmement bas de 0,4 % aux augmentations de salaires pour les deux prochaines années devient de plus en plus difficile, car un certain nombre d'entreprises publient d’excellents résultats. Après une année de crise du coronavirus, il semble y avoir un nombre surprenant de gagnants dans une série de secteurs. L'argent coule à flots, en direction des actionnaires, bien sûr, et non des travailleurs.
Première journée réussie d'actions et de sensibilisation pour augmenter nos salaires
Est-ce que nos salaires vont longtemps encore être gelés ?

Est-ce que nos salaires vont longtemps encore être gelés ? Avec seulement une augmentation possible de maximum 0,4 % ? Le PTB demande que les travailleurs retrouvent une liberté de négocier avec les employeurs. Libéraux, N-VA et Vlaams Belang soutienent le gel des salaires. Socialistes et Verts disent dans les médias que la norme salariale obligatoire doit pouvoir être dépassée. Dans les médias… Car, au Parlement, on attend toujours. Continuons à leur mettre la pression. Pour que de véritables négociations puissent se tenir. Et qu’on puisse obtenir de vraies augmentations de salaire.
A quand une rupture avec la politique antisociale de Maggie De Block ?

Un demi-million de malades de longue durée. Ce triste record est la conséquence de la politique mise en place par Maggie De Block et Charles Michel : nous obliger à être toujours plus flexibles ou à travailler plus longtemps et, après, nous imposer plus de contrôles quand nous tombons malades. Il faut une rupture avec cette politique antisociale.
La moitié des entreprises contrôlées ne respectent toujours pas totalement les mesures sanitaires
Lors de la deuxième vague de coronavirus, près de la moitié des entreprises contrôlées n'étaient toujours pas en ordre avec les mesures sanitaires. C'est ce qui ressort des chiffres que le PTB a demandés au ministre Pierre-Yves Dermagne (PS). Depuis le mois d'octobre, il y a eu davantage d'inspections sur le terrain, en comparaison avec la première vague. Pourtant, le nombre d'infractions n'a pas vraiment diminué. Si la plupart des entreprises n'ont reçu qu'un avertissement, 37 ont été mises à l'arrêt tant les manquements aux mesures sanitaires étaient flagrants.
Norme salariale : le PTB demande des mesures urgentes pour de vraies hausses de salaires
Le Conseil central de l’économie (CCE) a défini une marge maximale d’augmentation salariale pour les deux ans à venir de… 0,4 %. « Ce chiffre montre toute l’absurdité de la loi de 1996. Elle bloque nos salaires, alors que des marges sont disponibles pour des vraies hausses salariales. Il faut prendre des mesures d’urgence pour sortir du carcan de cette loi », réagit Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB.