PTB - Parti du Travail de Belgique
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    Discours du 1er Mai de Raoul Hedebouw : « Bloquons les prix, pas les salaires »

    Rédaction en ligne - 1 mai 2022
    Pauvreté / Richesse Travail et emploi Énergie Paix / Guerre
    Retrouvez ici le discours du président du PTB Raoul Hedebouw à l'occasion de la Fête du Travail de cette année.
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    Peter Mertens rencontre Jeremy Corbyn

    Webredactie - 22 avril 2022
    Pauvreté / Richesse Énergie Paix / Guerre
    Pendant 30 minutes, Jeremy Corbyn, militant pour la paix et syndicaliste de longue date, nous fait valser dans ses carnets remplis d'histoires. Avec Peter Mertens, secrétaire général du PTB, ils nous emmènent de la flambée des prix de l'énergie aux manifestations d'un million de personnes dans le Hyde Park de Londres, en passant par la paix et la guerre. Du Chili et de l'espoir, au rouge et blanc d'Arsenal Football Club.
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    Nationalisme et capitalisme : qu’est-ce qui motive Poutine à faire la guerre en Ukraine ?

    Rédaction en ligne - 20 avril 2022
    Paix / Guerre Ukraine
    La guerre de Vladimir Poutine contre l'Ukraine est motivée par les intérêts économiques de la classe dirigeante à Moscou. Lorsque l'Union soviétique a été dissoute il y a 30 ans, le système communiste s'est d'abord transformé en une anarchie capitaliste extrême. Une fois devenu président en 2000, Poutine a affirmé sa volonté de remettre la Russie « sur la carte ». Comment ? En offrant de nouvelles perspectives aux capitalistes russes.
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    Pourquoi la militarisation constitue un danger pour la démocratie

    Olivier Goessens - 8 avril 2022
    Paix / Guerre Ukraine
    Sans le moindre débat démocratique et alors que les citoyens souffrent de la flambée des prix, les gouvernements des pays européens ont décidé de débloquer des sommes d’argent public considérables afin d’augmenter leurs budgets militaires. Cette militarisation s’accompagne d’une offensive idéologique visant à préparer les esprits à la guerre, tandis que les droits fondamentaux et les libertés démocratiques sont mis sous pression.
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    Les États-Unis veulent-ils réellement venir en aide au peuple ukrainien ?

    Rédaction en ligne - 1 avril 2022
    Paix / Guerre Ukraine
    Le président des États-Unis Joe Biden se présente volontiers comme un défenseur de la paix et un ami du peuple ukrainien. Mais quelle est vraiment la stratégie de Washington par rapport à la guerre en Ukraine ? Et le bien-être des Ukrainiens est-il vraiment sa priorité ?
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    Pourquoi la Belgique peut-elle jouer un rôle clé pour la paix, comme elle l’a fait dans le passé ?

    Quentin Vanbaelen - 1 avril 2022
    Paix / Guerre

    Plus d’un mois après le début de la guerre, on attend toujours une grande initiative diplomatique de la part de l’Union européenne. Les négociations les plus récentes à ce jour ont eu lieu à Istanbul, avec le président turc Erdogan comme médiateur. De nombreux autres pays, comme l’Afrique du Sud, l’Inde, Israël et la Chine ont offert leurs services. Pourquoi la Belgique ne pourrait-elle pas jouer un rôle d’exemple pour la paix et la sécurité en Europe ? Est-ce que ça ne serait pas mieux que le rôle de moteur dans l’alliance militaire offensive qu’est l’Otan ? L’histoire récente nous montre que la Belgique a déjà retroussé ses manches pour renforcer la sécurité et la coopération en Europe.

    Revenir aux 5 questions-réponses clés pour ramener la paix en Ukraine

    Il y a déjà eu des précédents, en Europe et en Belgique, de politique de désescalade militaire et de détente. C’est notamment le cas de l’Ostpolitik dans les années 1970.

    En Allemand, Ostpolitik veut dire « politique vers l’Est ». De quoi s’agit-il ? À l’époque, la guerre froide oppose le monde occidental, d’un côté, et l’Union soviétique et les pays d’Europe de l’Est, de l’autre. À partir de 1969, le gouvernement ouest-allemand, emmené par le social-démocrate Willy Brandt, va appliquer les principes d’une politique de rapprochement sur base d’une diplomatie autonome. Une politique qui rompt avec l’habitude d’être à la remorque de Washington. Willy Brandt la résume ainsi : « Nous serons un allié loyal, mais pas un gouvernement commode. » Le but est de garantir la sécurité du continent européen, de progresser vers la réunification de l’Allemagne, alors divisée en deux, et de faire profiter au maximum les entreprises d’Europe de l’Ouest des marchés à l’Est.

    Cette Ostpolitik se décompose en plusieurs phases. D’abord, des « concessions préalables », c’est-à-dire le fait de répondre à une série de demandes de l’Union soviétique et de l’Allemagne de l’Est (qui se réclame alors du socialisme) refusées jusque-là. L’Allemagne de l’Ouest s’engage ainsi immédiatement à ne pas accueillir d’armes nucléaires en signant le Traité de Non-Prolifération, pour satisfaire aux exigences soviétiques de désarmement nucléaire à ses frontières. L’Allemagne de l’Est et celle de l’Ouest deviennent ensemble membres de l’ONU en 1973.
    Toutes ces mains tendues doivent accompagner la deuxième phase de l’Ostpolitik, qui vise à un rapprochement sur les questions de sécurité avec Moscou. Ce sont ces mesures combinées de désarmement et de discussions entre États de l’Otan1 et du Pacte de Varsovie2 qui devaient mener à terme, dans l’idée des promoteurs de l’Ostpolitik, à la suppression de ces deux entités au profit d’un système de sécurité européen, sans l’Amérique du Nord.

    La doctrine Harmel, la variante belge de l’ « Ostpolitik »

    En Belgique, il y a aussi une version belge de l’Ostpolitik. Pierre Galand, ancien sénateur PS et un des leaders du mouvement pour la paix en Belgique dans les années 1980, évoquait ainsi encore le 26 février dernier, lors d’une manifestation à Bruxelles, la « doctrine Harmel ». Ce serait, selon lui, la preuve que notre pays « est en état d’avoir une doctrine de désarmement, de désarmement nucléaire, une doctrine de coopération en Europe, avec tous les peuples d’Europe ». Mais de quoi s’agit-il exactement ?

    Dans les années 1970, la logique de détente se répand dans toute l’Europe. C’est aussi le cas en Belgique, où Pierre Harmel, ministre des Affaires étrangères pour le parti social-chrétien (PSC, qui deviendra bien plus tard le cdH/les Engagés), va élaborer cette version belge de l’Ostpolitik. « Nous sommes convaincus que l’effort de détente et de paix est plus important que l’effort de défense », selon les mots d’Harmel. Il va encourager la multiplication des relations bilatérales entre États européens, à la place des accords conclus au nom des Européens par les États-Unis. Harmel sera ainsi le tout premier dirigeant occidental à se rendre en voyage officiel à Moscou.

    Avec Harmel, la Belgique devient un acteur diplomatique majeur dans la réduction des tensions et la construction de ponts vers l’Est. Plus encore, c’est cette attitude qui permettra de faciliter les grandes avancées dans le domaine du désarmement et de la sécurité, avec la mise sur pied de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe, dont l’Union soviétique était demandeuse, et des négociations sur la réduction mutuelle et équilibrée des forces militaires, dont les Occidentaux étaient demandeurs. Dernier coup d’éclat de l’Ostpolitik à la belge : la reconnaissance par la Belgique de la RDA (l’Allemagne de l’Est) en décembre 1972.

    Malheureusement, à la fin des années 1970, le retour des va-t-en guerre dans les gouvernements européens et aux États-Unis, qui veulent renforcer leur emprise sur l’économie et les relations européennes et mondiales, va mettre un coup d’arrêt à la logique de l’Ostpolitik et de la détente, tout en marquant le retour de la course aux armements.

    La crise des Euromissiles et la pression du mouvement pour la paix

    Le départ d’Harmel du ministère des Affaires étrangères en 1971 va marquer le début d’une période où la diplomatie belge devient « grise et effacée » selon l’expression du spécialiste des relations internationales de la VUB Rik Coolsaet. Elle perd sa capacité à innover.

    Alors que, dans la deuxième moitié des années 1970, les tensions reviennent entre Est et Ouest, notamment sur la question du déploiement de missiles en Europe (ce qu’on appelle la crise des Euromissiles), le mouvement pour la paix qui va prendre le relais pour imposer une logique d’apaisement. C’est sous sa pression que l’Otan va développer une réponse en deux temps en 1979 : annoncer le déploiement futur des armes nucléaires des États-Unis sur le sol européen, mais dans le même temps ouvrir le dialogue avec l’Est. C’est ce qu’on appellera la « Double Décision ».

    Le mouvement pour la paix va se mobiliser massivement contre la logique de l’escalade militaire. En décembre 1979, alors que l’Otan s’apprête à acter le projet d’installation des missiles US, 40 000 personnes se rassemblent à Bruxelles. Le gouvernement est isolé. Le ministre socialiste Henri Simonet, partisan de l’installation des missiles, est désavoué jusque dans son propre parti : un conseil général du Parti Socialiste vote à 95 % contre l’installation des missiles US. C'est dans ce contexte que le gouvernement belge accepte la Double Décision, mais à la condition de suspendre la partie sur l’installation des missiles par ce qu’on appelle un moratoire. Sous la pression populaire, le moratoire, qui devait être de 6 mois, va sans cesse être renouvelé, ce qui permet de se concentrer sur la partie diplomatique de la Double Décision.

    Les années suivantes vont voir les mobilisations populaires grandir. En octobre et novembre 1981, les manifestants étaient 400 000 à Amsterdam, 300 000 à Bonn, 200 000 à Londres, 200 000 à Bruxelles et 100 000 à Rome. En 1983, on atteint même 400 000 personnes à Bruxelles, la plus grande manifestation jamais vue en Belgique jusqu’à ce jour. C’est pourtant cette année-là que les États-Unis vont choisir pour quitter la table des négociations avec Moscou et commencer l’installation de leurs missiles.

    Entre 1979 et 1981, la position originale de la Belgique, avec ce moratoire sur le déploiement des missiles américains sur son territoire, va placer notre pays dans une position privilégiée dans les négociations pour le désarmement. Les diplomates belges à Moscou sont vus comme des interlocuteurs privilégiés.

    Malheureusement, les crises politiques vont agiter la Belgique, avec trois gouvernements qui vont se succéder sur l’année 1980 et trois autres sur l’année 1981. Cela va limiter la capacité de la Belgique à continuer de jouer ce rôle.

    Cet épisode va cependant démontrer que l’ouverture belge au dialogue plutôt qu’à l’escalade, sous pression du mouvement pour la paix, a permis durant quelques années à la Belgique de jouer un rôle important pour construire la paix.

    C’est ce chemin indépendant de la diplomatie qu’il faut reprendre en Belgique, loin des demandes américaines de militarisation et de confrontation.

    Revenir aux 5 questions-réponses clés pour ramener la paix en Ukraine


    1 Alliance militaire des pays de l’Ouest de l’Europe et des USA, fondée en 1949

    2 Alliance militaire des pays socialistes créé après le rejet de la demande d’adhésion de l’URSS à l’OTAN, en mai 1955

    5 questions-réponses clés pour ramener la paix en Ukraine

    Rédaction en ligne - 1 avril 2022
    Paix / Guerre Ukraine
    La terrible guerre en Ukraine, suite à l’invasion ordonnée par Poutine, dure depuis plus d’un mois. Comment l’arrêter ? Des sanctions et des livraisons d’armes sont-elles des instruments pour y arriver ? Les négociations diplomatiques sont-elles une illusion ou la seule option réaliste ? Quel rôle peut jouer la petite Belgique ? Et comment construire une alternative à la course à la militarisation ?
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    Une résolution du PTB au Parlement fédéral condamne la guerre criminelle de Poutine et appelle à des négociations

    Rédaction en ligne - 17 mars 2022
    Paix / Guerre Ukraine
    Le PTB condamne la guerre de la Russie contre l’Ukraine de façon inconditionnelle et sans ambiguïté. Nous avons introduit une proposition de résolution à ce propos à La Chambre. Lors du vote sur la proposition de la majorité, nous avons voté pour les articles de la résolution qui exprimaient cette condamnation forte. Le parti de gauche soutient les appels à un cessez-le-feu, un retrait des troupes et qui soulignent l’importance de solutions diplomatiques.
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    Pourquoi le mouvement pour la paix a tout notre soutien

    Jonathan Lefevre - 8 mars 2022
    Paix / Guerre

    L’immense majorité des gens veulent la paix. Mais la guerre est une affaire d’argent et de pouvoir. Certaines forces veulent donc nourrir la guerre. C’est pour cela qu'il faut que celles et ceux qui souhaitent la paix se fassent entendre. 

    Le mouvement pour la paix ne trouvera pas d’alliés parmi ceux qui cherchent à retirer un profit politique ou financier dans la guerre, pas plus que chez les profiteurs de guerre ou les spéculateurs. Le mouvement pour la paix est une force tenace et courageuse qui s’oppose au militarisme des puissants. 

    Le mouvement pour la paix a une longue et riche histoire. Il a le potentiel de toucher beaucoup de gens, car la majorité de la population veut la paix.

    Réponse :

    Transformer les émotions en actions

    Se sentir en sécurité est un besoin fondamental. La guerre menace ce sentiment dans son essence même. C’est anxiogène. En effet, même si pour beaucoup de gens ici en Belgique la guerre a semblé très éloignée pendant de nombreuses années, aujourd'hui la guerre en Ukraine, aux frontières de l'Europe, suscite de l’anxiété. Cela entraîne aussi un sentiment de colère contre une guerre qui est menée pour les intérêts dʼon ne sait pas trop qui, mais certainement pas ceux de la classe travailleuse. Heureusement, le sentiment de compassion et de solidarité avec tous ceux qui souffrent de la guerre déborde.

    Si nous voulons combattre la guerre et le militarisme, si nous voulons défendre la paix, nous devons aussi transformer ces émotions en actions. Des actions qui peuvent faire tache dʼhuile. Des actions qui font pression sur les rapports de force politiques. Des actions qui sensibilisent les autres. Des actions que l’on ne mène pas seul, mais ensemble, dans un vaste mouvement pour la paix.

    Un mouvement de paix suffisamment fort pour faire pencher la balance du côté de la paix. Un mouvement qui ne reste pas dans son propre cercle, mais qui agit avec d'autres mouvements de lutte comme les syndicats, les organisations de jeunes pour le climat, les organisations de femmes.

    Une histoire riche

    Aujourd'hui, il semble que le mouvement pour la paix doive ramer à contre-courant. N'est-ce pas fou ? Opter pour la paix devrait être lʼévolution logique et naturelle de la société. Dans l'histoire récente, il y a eu à plusieurs reprises de grandes mobilisations de masse pour la paix, en Belgique, en Europe et à l'échelle mondiale. Nous pouvons y puiser de l'espoir et de l'inspiration. Et nous voulons en même temps lui donner une forme et une conduite qui conviennent à notre époque.

    En 1950, le Conseil mondial de la paix lance un appel à l’interdiction complète des armes nucléaires, à l’initiative du physicien communiste français Joliot-Curie. Cet appel est connu sous le nom d’Appel de Stockholm, et il récolte 300 millions de signatures en quelques années à peine. À l’initiative de Bertrand Russell et d’Albert Einstein, 52 lauréats du prix Nobel lancent en 1955 une déclaration similaire contre les armes atomiques, répondant ainsi à la politique agressive de guerre froide. Dans les années 1960 et 1970, une partie du mouvement pour la paix s’est lié au mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, à la lutte anticoloniale et à la résistance contre la guerre au Vietnam.

    Dans la première moitié des années 1980, notre pays a connu les plus grandes manifestations de son histoire : contre le déploiement de missiles nucléaires en Europe, avec des centaines de milliers de manifestants à plusieurs reprises. C’était le résultat d’une forte mobilisation de centaines de comités locaux, des syndicats, d’ONG et du monde associatif.

    Un mouvement large

    Les personnes qui veulent la paix sont nombreuses. Extrêmement nombreuses. Elles sentent et savent que la mentalité de « bloc », la course aux armements croissante, la menace nucléaire n'apporteront que plus de misère et de malheur. Si nous élevons nos voix ensemble, haut et fort, nous pouvons arrêter les surenchères militaires, l'augmentation des budgets militaires et la guerre. Et nous pouvons ouvrir la voie à la paix, à travers la diplomatie de la paix, les initiatives européennes pour la sécurité et la coopération, les accords de désarmement, l'élimination de toutes les armes nucléaires.

    Avec Pax Christi, Greenpeace, Vrede vzw, intal, le CNAPD et de nombreuses autres organisations et militants pacifistes, le PTB a protesté depuis le premier jour contre la guerre de Poutine en Ukraine. La plateforme qui coordonne ces actions exige un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes russes de tout le territoire ukrainien et des négociations avec tous les pays et institutions internationales concernés. Et elle exprime soutien et solidarité avec les mouvements de paix en Ukraine et en Russie.

    Militantisme pour la paix

    Chaque fois qu'une guerre éclate, les militants pour la paix sont mis à rude épreuve. On les traite de naïfs, on juge leur point de vue inadéquat. « Le pacifisme, c'est bien en temps de paix, mais en temps de guerre, il faut s'en débarrasser au plus vite. » C'est pourtant justement en temps de guerre que le mouvement pour la paix doit hausser le ton pour faire passer son message. Comme l'écrit le journaliste et activiste britannique Owen Jones : « Nous avons plus que jamais besoin d'un mouvement d'opposition à la guerre ferme et courageux (...) Ce mouvement ne trouvera aucun allié parmi ceux qui cherchent à tirer un profit politique ou financier de la guerre, mais doit chercher des alliances au sein de la base dans chaque pays. Il ne sera peut-être pas populaire (dans l'immédiat, du moins), mais il aura raison ».

    Les militants pour la paix savent que l'on ne garantit pas la paix en armant des militaires jusqu'aux dents. « Poutine aurait-il hésité si la Belgique avait consacré 2 % de son PIB à l'armée ? », s'interroge Gie Goris, ex-rédacteur en chef du magazine MO. Si nous sommes aujourd'hui apparemment impuissants face à l'agression de Poutine, ce n'est pas par manque d'investissements militaires. Pour Gie Goris, c'est même tout à fait l'inverse : « C'est peut-être justement à cause de notre obsession pour la défense, qui nous empêche de travailler à la paix et de prendre des mesures qui suscitent la confiance. »

    Les militants pacifistes n'attendent pas que les armes parlent pour descendre dans les rues. Ils savent très bien que la paix est un processus qui ne s'accomplit pas du jour au lendemain. Et leur foi en la possibilité d'un monde et d'une humanité différents est inébranlable. Est-ce naïf ? Ou est-ce le fait de croire que la surenchère militaire, le financement d'armes vont amener la paix qui est naïf ? Proposer la paix est tout le contraire d'un aveu de faiblesse. C'est également l'avis de l'homme politique de gauche britannique Jeremy Corbyn : « Face au conflit actuel, être prêt à affirmer qu'il doit être résolu et que nous devons œuvrer pour la paix est un signe de force. Nous avons donc besoin de plus de voix en faveur de la paix, de plus de militants anti-guerre dans le monde, qui exposent les dangers et la folie de la guerre et s'élèvent contre les actes de leurs gouvernements. »

    Avec le mouvement syndical

    Pour faire pencher la balance du côté de la paix, nous avons besoin de la large classe travailleuse, avec la force de son nombre, avec la puissance de son mouvement syndical. Les syndicats belges, européens et internationaux se font entendre contre la guerre en Ukraine et pour la paix, dans un objectif de solidarité syndicale internationale. La CSC « condamne l’attaque militaire russe en Ukraine et appelle la Belgique et l’Union européenne à s’engager en faveur d’un processus de paix qui respecte la démocratie, les droits humains et les traités internationaux  ». 

    La FGTB condamne également l'agression contre l'Ukraine : « Avec l’ensemble du mouvement syndical international, la FGTB soutient aussi tous ceux qui en Russie et dans la région expriment publiquement leur opposition à l’intervention militaire. Il est du devoir de toutes les organisations syndicales de la région d’œuvrer ensemble pour faciliter une résolution pacifique du conflit et assurer un avenir commun, sans violence, ni guerre. » 

    Europe for Peace, une Europe pour la paix. Une large coalition de syndicats, d'organisations pacifistes et de la société civile est descendue dans les rues de Rome le 5 mars. De la CGIL à la Rete Italiana Pace e Disarmo, les syndicats veulent que la guerre en Ukraine cesse. La large coalition condamne la guerre que la Russie a lancée en Ukraine. Elle appelle à un cessez-le-feu et au retrait des troupes russes.

    Elle attend des initiatives politiques et de négociation de la part de l'Italie et de l'Europe. Une politique de neutralité active et de désarmement. Elle défend la protection, l'aide humanitaire et les droits de tous les habitants de l'Ukraine, quelles que soient leur langue et leur culture. Leur appel : « Plus d'armes, plus de violence, plus de guerre ! Nous voulons une Europe de la paix. » 

    Un mouvement international

    Il est très important que le mouvement pour la paix aujourd'hui se montre et se développe également comme un mouvement international. Il y a de bons exemples de cela, avec la coalition Stop the War et la campagne pour le désarmement nucléaire au Royaume-Uni, et divers réseaux pour la paix aux États-Unis et dans le monde, y compris dans le Sud. Cela permet d'avoir une vision large et internationale de la guerre et de la paix, de leurs causes et de leurs conséquences.

    Des personnes comme Jeremy Corbyn, l'ancien leader du parti travailliste du Royaume-Uni, attirent également l'attention sur d'autres guerres que l'Otan et les pays alliés de lʼOccident mènent ou soutiennent, et qui passent trop inaperçues : au Yémen, en Libye, en Irak, au Mali, en Palestine...

    En Ukraine et en Russie, de nombreuses voix s'élèvent contre la guerre et pour la paix. Elles sont attentives à la situation de l'autre, au mépris de tout nationalisme, dans une solidarité mutuelle.

    Yurii Sheliazhenko, secrétaire du Mouvement ukrainien pour la paix, a déclaré dans une interview récente : « Il est décevant que le soutien à l'Ukraine en Occident consiste principalement en un soutien militaire et en l'imposition de sanctions économiques douloureuses à la Russie. J'admire les rassemblements massifs contre la guerre en Russie, les courageux citoyens pacifiques qui résistent de manière non violente à la machine de guerre de Poutine sous la menace d'une arrestation et d'une sanction. »

    En Russie, 600 ONG, principalement du secteur de la santé, s'élèvent contre la guerre : « Nous nous opposons aux actions militaires menées par notre pays sur le territoire de l'Ukraine. Tout notre travail consiste à nous battre pour la dignité humaine, pour sauver des vies. La guerre est une catastrophe humanitaire qui multiplie la douleur et la souffrance. Nous appelons à un cessez-le-feu et à l'ouverture de négociations. » Une pétition contre la guerre lancée par des informaticiens russes a recueilli plus de 30 000 signatures en un rien de temps. Ils expriment également leur inquiétude « quant au sort de leurs collègues ukrainiens, de leurs amis et de leur famille ».

    Et, dans une lettre ouverte contre l'invasion militaire russe en Ukraine, 350 mathématiciens travaillant en Russie présentent un message en faveur de la coopération internationale : « Les scientifiques du monde entier travaillent sur des projets qui ne connaissent pas de frontières nationales, pour le bien de toute l'humanité. La coopération internationale, la diffusion des connaissances par-delà les frontières et les valeurs humanistes sont les fondements sur lesquels la science se construit. »

    Pourquoi l'Otan ne fait pas partie de la solution

    Jonathan Lefevre - 8 mars 2022
    Paix / Guerre

    L’intervention militaire de la Russie contre l’Ukraine est une violation flagrante de la souveraineté de l’Ukraine, de la Charte des Nations unies et du droit international. On ne peut pas légitimer ces violations. C’est pourquoi le PTB a dès le départ condamné cette attaque, de façon inconditionnelle et sans ambiguïté. Certaines forces plaident aujourd’hui pour une intervention forte de l’Otan dans la guerre en Ukraine. Ceux-là disent que l’Otan a tout fait pour éviter le conflit. Ces déclarations ne correspondent pas aux faits, comme l’expliquent plusieurs spécialistes. Ces dernières années, l’Otan elle-même a poursuivi une stratégie de tension croissante en Ukraine. Ça, c’est un fait. 

    Nous nous opposons à la politique d’escalade graduelle qui rend toute paix impossible. La stratégie de la tension que l’Otan poursuit ne fait pas partie de la solution. Certaines forces souhaitent une guerre de longue durée. La stratégie de confrontation totale implique par ailleurs aussi un risque nucléaire et serait dramatique pour les gens en Ukraine ainsi que pour tous les peuples d’Europe.

    Réponse :

    Rien n'est plus important que la paix

    Le PTB est un parti pacifiste et s'est toujours opposé à la guerre. Rien n'est plus important que la paix. Dès la première seconde, le PTB a condamné de manière inconditionnelle et sans équivoque la guerre criminelle de la Russie contre l'Ukraine. L'intervention militaire en Ukraine constitue une violation flagrante de la souveraineté ukrainienne, de la Charte des Nations unies et du droit international.

    « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » : en temps de guerre, un tel raisonnement est monnaie courante. Lorsque le mouvement pour la paix s'est opposé à la guerre en Afghanistan en 2001, certains l’ont accusé d’être de mèche avec les talibans. Lorsque le mouvement s’est opposé à l'invasion de l'Irak, il a été accusé de soutenir Saddam Hussein. Aujourd'hui, quiconque critique l'Otan est catalogué comme un partisan de Poutine. Ce raisonnement vise à affaiblir et à discréditer le mouvement pour la paix. Ces mêmes arguments sont utilisés contre Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne, contre Die Linke en Allemagne, contre Izquierda Unida en Espagne, et contre le PTB dans notre pays.

    Cependant, les réserves qu’avait exprimées le mouvement pour la paix dans le passé se sont toujours avérées justifiées. Des pays comme l'Afghanistan et l'Irak ont été réduits en cendres, et les armes restées sur place ont fini dans les mains de Daesh ou des talibans. Si nous voulons faire preuve de solidarité avec le peuple ukrainien aujourd'hui, il est important de tirer les leçons de ces erreurs.

    Qu'est-ce que l'Otan ?

    L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) est une alliance militaire de pays occidentaux qui regroupe les États-Unis, le Canada et plusieurs pays européens. Elle a été fondée en 1949 en réponse à l'influence croissante de l'Union soviétique, et à l’expansion des mouvements indépendantistes dans les colonies.

    Son premier secrétaire général, Lord Ismay, a résumé la mission de l'Otan comme suit : « Keep the Russians out, the Americans in, and the Germans down » (garder les Russes à distance, les Américains à l’intérieur, et les Allemands à carreau). L'objectif était de lier l'Europe aux États-Unis dans la lutte contre l'Union soviétique et le communisme. Grâce à l'Otan, les États-Unis pouvaient assurer leur présence militaire sur le continent européen. C'est pour cette raison que des ogives nucléaires sont stockées en Belgique, à Kleine Brogel.

    Après la chute du mur de Berlin en 1989 et l'implosion de l'Union soviétique en 1991, le grand ennemi a été vaincu. À ce moment-là, selon de nombreux experts, une occasion de mettre un terme à l’escalade militaire a été manquée. « Ils avaient la possibilité de faire les choses autrement, mais ils ne l'ont pas saisie, estime Katlijn Malfliet, experte de l'Europe de l'Est et professeure émérite à l'Université catholique de Louvain. Le fait que l'Otan ait continué à exister n'a fait qu'accroître la surenchère militaire. »

    Depuis longtemps, Tom Sauer, professeur de politique internationale à l'université d'Anvers, affirme que « le maintien de l'Otan après la fin de la guerre froide est une aberration dans la politique internationale ». Le Premier ministre Alexander De Croo a beau dire que l'Otan n’est qu’un organisme de défense, la réalité est tout autre. La première fois que l’Otan a fait la guerre, c'était en Yougoslavie (1994-2001). Ensuite, les guerres se sont succédé de plus en plus vite : en Afghanistan (2001), en Irak (2003, avec des pays de l'Otan comme noyau de ce qu'on a appelé à l'époque la « coalition of the willing », la coalition des volontaires), en Libye (2011), et indirectement en Syrie (2014). À chaque fois, de nombreux civils innocents ont perdu la vie. En outre, les pays de l'Otan soutiennent la terrible guerre contre le Yémen, et bombardent la Somalie.

    Le résultat de toutes ces guerres est désastreux. Dominique de Villepin, ex-ministre français des Affaires étrangères qui s’est opposé à la guerre contre l'Irak au Conseil de sécurité de l'ONU en 2003, l'a exprimé en ces termes : « Il est temps pour les pays occidentaux, l'Europe et les États-Unis, de tirer les leçons de l'expérience acquise depuis l'Afghanistan il y a 15 ans. Nous avons réalisé de nombreuses interventions militaires. Afghanistan, Irak, Libye, Mali... Avec quel résultat ? En 2001, il existait un unique foyer central du terrorisme. Aujourd'hui, on en compte près de quinze. Cela signifie que nous les avons multipliés. »

    Quel rôle l'Otan a-t-elle joué en Ukraine ? 

    Après la chute du mur de Berlin, l'Otan a promis à la Russie de ne pas s’étendre davantage en direction de ses frontières. Dans le journal de la VRT, le grand reporter Bert De Vroey a expliqué comment cela s'est passé, étape par étape. Les années 2000 ont été marquées par les « révolutions de couleur » (révoltes soutenues par lʼOccident et visant un changement de régime) dans les pays voisins de la Russie, après quoi ces pays ont rejoint l'Otan, l'un après l'autre.

    Presque tous les experts en stratégie ont averti que cela augmenterait le risque de guerre. Imaginez que la Russie installe des bases militaires et des missiles au Mexique, à la frontière avec les États-Unis. Washington y verrait une menace. Il suffit de se rappeler la crise des missiles de 1962, lorsque le dirigeant soviétique Khrouchtchev avait placé des missiles russes à Cuba. On avait alors atteint l'apogée des tensions à l’échelle mondiale, et beaucoup craignaient une troisième guerre mondiale.

    Contrairement à l'ex-Yougoslavie, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, l'Ukraine avait opté pour une position intermédiaire après la chute du mur. C'est logique. « Une Ukraine prospère devrait avoir accès tant aux marchés de l'Union européenne que de l'Union économique eurasienne », explique M. Criekemans dans le quotidien De Tijd. Pourtant, les deux parties continuent d'essayer d'étendre leur influence au détriment de l'autre. « En 2010, une trentaine de programmes de donateurs étrangers étaient déjà actifs en Ukraine, la plupart provenant des États-Unis », indique Bruno Decordier, expert de la région eurasiatique à l'université de Gand.

    Lorsque le peuple ukrainien est descendu dans la rue en 2014, l'ingérence de l'Otan est également devenue manifeste. À l’époque, la secrétaire d'État américaine adjointe Victoria Nuland, l'homme politique républicain John McCain, Guy Verhofstadt (Open Vld) et Mark Demesmaeker (N-VA), notamment, s’étaient rendus en Ukraine pour y soutenir explicitement le soulèvement. Une telle intervention a évidemment jeté de l'huile sur le feu. C’est un peu comme si des politiciens russes s’étaient rendus à Paris pour s'adresser aux gilets jaunes.

    « Ce que Guy Verhofstadt fait maintenant est soit très pervers, soit stupide », avait alors déclaré le professeur de lʼUniversité de Louvain Idesbald Goddeeris. Surtout quand on sait que des milices d'extrême droite étaient en train de détourner le soulèvement populaire. « Verhofstadt adopte une ligne particulièrement dure contre les fascistes au Parlement européen, et pourtant, il va maintenant les encourager à Kiev », avait souligné Idesbald Goddeeris.

    Le soulèvement de 2014 a donné lieu à un changement de régime et à l’instauration d'un gouvernement pro-européen en Ukraine, mais ce dernier s’est heurté à une forte résistance dans l'est du pays. Il s'en est suivi une guerre civile sanglante, et un extrémisme croissant des deux côtés : le nouveau gouvernement ira jusqu’à bombarder des hôpitaux de sa propre population.

    Heureusement, en 2014 et 2015, sous la supervision de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les accords de Minsk ont été signés par l'Ukraine, la Russie, la France et l'Allemagne. Ces accords lient un cessez-le-feu à une réforme de l'État fédéral, qui doit accorder aux régions russophones leur propre statut au sein de l'ensemble ukrainien, un peu à l’instar du modèle belge.

    Cependant, les accords de Minsk sont restés lettre morte. Le cessez-le-feu a été constamment rompu, et cette réforme de l'État n’aboutira pas.

    Une alternative existe-t-elle ?

    L'invasion récente de l’Ukraine par la Russie ne constitue pas seulement une violation flagrante de la souveraineté ukrainienne. Elle augmente également le risque d'un conflit ouvert entre deux puissances nucléaires. L'ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique, Ignacio Ramonet, a averti que la situation « aura des conséquences pour le monde entier ».

    Se rallier maintenant à la rhétorique guerrière de l'Otan serait totalement irresponsable. C'est également ce qu’affirme l'ancien rédacteur en chef du magazine MO, Gie Goris. « Je reste incrédule quand je vois avec quelle certitude et quel aplomb d’aucuns concluent [qu’une Otan agressive est nécessaire], alors que des années de politique de confrontation mutuelle donne lieu aujourd'hui à une invasion, des bombardements meurtriers et qui sait combien de victimes, dans un conflit qui durera on ne sait combien de temps », écrit-il dans le journal De Standaard. « Il n'y a pas d'autre alternative que de négocier », déclare Ludo De Brabander, porte-parole de l’asbl Vrede (« Paix »).

    Gagner la guerre, c’est toujours une illusion. L’objectif est d’éviter la guerre. Cela ne signifie pas que nous devons abandonner le peuple ukrainien à son sort. Le PTB demande des sanctions ciblées, qui frapperont en premier lieu les oligarques, les grandes entreprises capitalistes et les financiers de la guerre en Russie. Nous avons également déposé des amendements à cet effet au Parlement européen.

    Nous sommes du côté du mouvement pour la paix, et nous plaidons pour un cessez-le-feu immédiat. Une conférence pour la paix, la sécurité et la coopération en Europe doit se réunir au plus vite, afin d’amener toutes les parties autour de la table, pour permettre une désescalade et une solution diplomatique au conflit. C'est ce que réclament ceux qui défendent la paix, y compris en Ukraine.

    Ces négociations peuvent se fonder sur les principes de l'Acte final d'Helsinki de 1975 et de la Charte de Paris de 1990. Il s'agit des deux traités les plus importants qui visent à façonner la coopération et la sécurité commune entre l'Europe et la Russie. (Lire Pourquoi une paix durable en Europe est possible)

    L'espoir réside dans les forces unies de ceux qui, dans des circonstances difficiles, ont le courage de lutter pour la paix, en Russie, en Ukraine et chez nous. 

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