Enseignement supérieur : non à la réforme de la ministre Glatigny qui revient à exclure les étudiants en difficulté
Le PTB et son mouvement étudiant Comac s’opposent à la réforme du décret Paysage annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR). « Après un semestre marqué par le coronavirus, qui a particulièrement mis en évidence les inégalités entre étudiants, la ministre vient avec une réforme importante qui mènera à l’exclusion des étudiants en difficulté qui ne réussissent pas rapidement leur première année. Il faut au contraire les aider et s’en prendre aux causes réelles de l’échec, à savoir le sous-financement de l’enseignement supérieur, la précarité étudiante et le caractère inégalitaire de notre enseignement », déclarent Octave Daube, porte-parole de Comac, et Anouk Vandevoorde, députée PTB. Le PTB et Comac appellent les partis au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à rejeter le plan de la ministre.
Quatre propositions pour avancer vers la gratuité scolaire
La rentrée scolaire a eu lieu il y a une semaine. Entre pertes de revenu à cause du coronavirus et coût des fournitures scolaires : de plus en plus de familles ont du mal à joindre les deux bouts. Pour le PTB, la gratuité scolaire est un droit et doit devenir une priorité, pas seulement dans les paroles, mais dans les actes.
Le PTB propose un kit de rentrée gratuit pour tous les élèves de maternelle et primaire
À chaque rentrée scolaire se pose la question de la note à payer par les familles, qui pèse lourd sur leur budget. La toute récente étude de la Ligue des familles sur les fournitures scolaires vient encore de le montrer. Pour y remédier, le PTB propose un kit de rentrée gratuit, en commençant par tous les enfants de maternelle et primaire. « Ce serait un pas concret important vers la gratuité réelle de l’enseignement », estime Alice Bernard, cheffe de groupe PTB au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Victoire : les étudiants lésés par le coronavirus pourront poursuivre leurs études l’année prochaine même en cas d’échec
Sous la pression du mouvement étudiant et du souffle chaud du PTB, la Ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) a annoncé que les étudiants en échec cette année pourront se réinscrire l’année prochaine. C’est une mesure nécessaire : un étudiant sur quatre n’avait pas d’espace adéquat pour étudier durant le confinement. « C’est une victoire de la mobilisation des étudiants », se réjouit Anouk Vandevoorde, députée PTB.
« Les étudiant-e-s en difficulté ont besoin d'aide concrète, pas de caricatures »
« Beaucoup d’étudiants sont victimes de la crise du coronavirus. Il faut des mesures urgentes pour les aider, explique Anouk Vandevoorde, députée du PTB au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui propose de transformer les examens en évaluations formatives. Nous voulons les aider à s’évaluer et investir dans la remédiation. À aucun moment nous n’avons défendu une note uniformisée de 10/20 pour tous les étudiants. C’est de la pure désinformation de la part du MR, qui veut cacher l’insuffisance des mesures prises par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny pour répondre aux besoins des étudiants. Les étudiants et étudiantes qui vivent des difficultés avec la crise actuelle ont besoin d’aide, pas de caricatures. »
Avec le MR, c'est marche ou crève pour les étudiants

Anouk Vandevoorde, députée PTB au parlement de la communauté française, a dénoncé la vision élitiste de l'enseignement supérieur de la ministre Glatigny (MR), qui a déclaré que « l'enseignement supérieur est une école de vie. Tout le monde ne gagne pas forcément à la fin. » C'est indécent : un étudiant sur quatre n'a pas d'endroit pour étudier chez lui. Les étudiants ont besoin d'un enseignement de la réussite et non d'un enseignement qui punit les plus précarisés.
Les 5 (ou 6) propositions du PTB pour l’école pendant (et après) la crise
Les enquêtes internationales ont montré que la Fédération Wallonie-Bruxelles détient, en temps normal, le record des inégalités scolaires des pays industrialisés. En Belgique francophone, les enfants de familles populaires réussissent beaucoup moins bien à l’école que les autres. Le confinement n’a évidemment rien arrangé à l’histoire, mais ce n’est pas une fatalité : il est possible de combattre le virus et les inégalités.
Enseignement supérieur : Le PTB veut remplacer les examens par des évaluations formatives
En ce début de session d’examen, les problèmes et les craintes se multiplient pour les étudiants et la ministre Valérie Glatigny (MR) n’y répond pas. Le PTB a déposé une motion au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour remplacer les examens par des évaluations formatives afin de garantir l’acquisition des matières et éviter que les étudiants soient pénalisés par la crise. « La situation des étudiants est catastrophique. Les trop nombreuses voix qui se font entendre du terrain ne peuvent plus être ignorées. La ministre doit changer de cap », explique Anouk Vandevoorde, députée PTB.
Accueil de l’enfance : « Il faut prolonger les compensations pour les crèches et les accueillantes »
La ministre Bénédicte Linard (Ecolo), en charge de la petite enfance à la Fédération Wallonie-Bruxelles, annonce le 30 avril la reprise progressive à partir du 4 mai des activités dans les structures d’accueil de la petite enfance. « Tant les parents que les travailleurs de ces structures sont inquiets : les conditions matérielles et financières ne sont pas réunies pour garantir un accueil correct », réagit Alice Bernard, cheffe de groupe PTB à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le PTB dépose une proposition de décret pour supprimer la taxe tartine
« Nous recevons chaque jour des témoignages de parents pour qui les frais de surveillance des repas, appelés aussi "taxe tartine", pèsent lourd sur le ménage, explique Alice Bernard, cheffe de groupe PTB au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est inacceptable, certainement dans un pays riche comme la Belgique. »