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Salaires bloqués, taxes élevées : quels sont les partis qui les ont votés

Depuis des mois, les gilets jaunes, verts et rouges manifestent leur colère face à la baisse du pouvoir d'achat. Et ils le font dans la rue, là où tous les grands progrès sociaux ont été arrachés. Quels sont les partis qui les soutiennent ? Et quels sont ceux qui votent contre les intérêts des travailleurs ?

Jeudi 14 février 2019

Les entreprises engrangent des méga-bénéfices, les CEO s'accordent de plantureuses augmentations, mais ceux qui produisent réellement la richesses, les travailleurs qui donnent tous les jours le meilleur d'eux-mêmes, n'ont droit qu'à une part du gâteau de plus en plus petite. C'est cette injustice que dénoncent les citoyens. Quels sont les partis qui les soutiennent ?

Le blocage des salaires avec l'aide de la N-VA, du Vlaams Belang, du sp.a, du CD&V et de l'Open Vld

La loi qui a instauré la modération salariale – jusqu'au blocage pur et simple des salaires – remonte à 1996. Cette loi a été présentée et adoptée par le sp.a et le CD&V. Elle a complètement chamboulé le principe des négociations salariales en contournant les rapports de force traditionnels entre organisations syndicales et patronales. Tout d'un coup, notre norme salariale a dépendu du montant des salaires dans nos pays voisins. Les travailleurs belges ont ainsi été mis en concurrence salariale directe avec leurs collègues allemands, français et néerlandais.

La loi impose une norme salariale : les travailleurs ne peuvent plus exiger leur part légitime du gâteau. Les syndicats peuvent certes toujours s'asseoir autour de la table avec les patrons, mais il appartient au gouvernement de prendre la décision définitive en matière de "norme salariale".

C'est un mécanisme qui privilégie les patrons. Au nom de la sacro-sainte compétitivité, le gouvernement a pris leur parti. Pour la période 2013-2014, le gouvernement Di Rupo a ainsi décidé de bloquer totalement la hausse salariale. Zéro augmentation, donc. La loi sp.a-CD&V, mise en œuvre depuis 1996, est une pierre au cou des travailleurs.

Comme si ce n'était pas suffisant, en 2017, le gouvernement Michel-De Wever a décidé, avec le soutien du Vlaams Belang, de durcir encore davantage la loi sur la norme salariale. Un nouveau mode de calcul a été instauré. Ce tour de passe-passe garantissait aux employeurs de longues années de modération salariale.

L'instauration de taxes élevées sur l'énergie avec l'aide de la N-VA, de Groen, du CD&V et de l'Open Vld

En 2013, grâce à une campagne du PTB, le taux de TVA sur l'électricité a été baissé à 6 %. Une pétition lancée par le parti à cet effet avait recueilli 225 000 signatures.

Le gouvernement actuel s'est cependant empressé de rehausser le taux de TVA sur l'électricité à 21 %, un taux qui correspond à celui appliqué aux produits de luxe. Il ose prétendre qu'il s'agit d'une mesure "pour l'environnement".  C'est absurde...

... quand on voit combien le gouvernement économise sur les transports publics. La SNCB reçoit trois milliards d'euros de moins et des économies sont également réalisées sur De Lijn.

... quand constate la généralisation des flexi-jobs par le gouvernement. Les travailleurs doivent pouvoir travailler à toute heure du jour et de la nuit, y compris dans des lieux où il n'existe aucune alternative à la voiture.

... quand la politique du gouvernement protège les géants du pétrole et de l'énergie tels qu'Engie et Total, et les laisse amasser tranquillement des profits sur le dos des travailleurs et aux dépens de la planète.

Il nous faut d'urgence un plan pour lutter contre le réchauffement climatique. Un plan qui fait payer les multinationales polluantes, qui investit dans l'énergie verte et dans les transports en commun et offre ainsi une réelle alternative sociale et écologique à la voiture. C'est la manière dont doit être menée une véritable politique écologique, et non pas en allant systématiquement prendre de l'argent dans les poches des travailleurs.

Le 16 juin 2016 s'est tenu à la Chambre un débat sur la question. Ce débat était suivi d'un vote sur le rabaissement de la TVA sur l'électricité de 21 à 6 %. Les partis au pouvoir ont voté contre cette mesure. Groen s'est abstenu.

Lors de ce vote, le député PTB Marco Van Hees a expliqué pourquoi le PTB voulait absolument la réduction du taux de TVA sur l'énergie et pourquoi il estime antisocial le projet de loi qui bétonne l'augmentation du taux de TAV à 21 % : " Les citoyens paient le même taux de TVA sur l'électricité que sur les produits de luxe comme le caviar. Cela touche tout le monde de la même manière : des millionnaires comme Albert Frère qui possèdent un yacht, tout comme les 750 000 familles en Belgique qui ont des difficultés chaque mois pour payer leur facture d'énergie. D'autant que, dans notre pays, l'énergie est déjà plus chère de 23 % par rapport aux pays voisins. La logique de ce gouvernement est toujours la même : d'un côté, augmenter les taxes sur la consommation qui font payer toute la population,  et, de l'autre, avec le tax-shift, réduire les impôts progressifs qui font contribuer les plus riches."

Pour le PTB, ce sont les géants de l'énergie comme Engie Electrabel qui doivent payer la diminution du taux de TVA. Fin 2017, Engie Electrabel a versé 1,6 milliard d'euros de dividendes à ses actionnaires. Il y a donc assez d'argent pour payer une réduction de cette taxe.

Soutenez la pétition du PTB pour le pouvoir d'achat en cliquant ici.