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Pourquoi le gouvernement wallon refuse-t-il de donner les noms des multinationales qui bénéficient des aides à l’emploi ?

La ministre PS Christie Morreale a refusé la demande du PTB de communiquer la liste des entreprises ayant bénéficié d’aides à l’emploi de la part de la Région wallonne. « Nous avons demandé la liste complète des entreprises bénéficiant des aides à l’emploi sous une forme ou une autre dans le courant de l’année 2019, explique Germain Mugemangango, chef de file PTB au Parlement wallon. Nous avons reçu les montants globaux qui totalisent plus d’1 milliard d’euros mais, bien qu’il n’y ait aucune base juridique pour agir de la sorte, la ministre refuse de nous donner les noms des entreprises bénéficiaires. »

Mercredi 19 février 2020

Alors que l’on évoque régulièrement les 85 millions d’aides wallonnes dont a bénéficié GSK, cette multinationale pharmaceutique qui compte licencier près de 1 000 personnes, cette attitude étonne l'élu du parti de gauche. « Les montants évoqués, dans le cas de GSK, comportent essentiellement des aides à l'investissement. Pas encore les aides à l’emploi. Dans ce dossier, comme pour les autres multinationales, le citoyen a le droit de savoir quelle quantité d’argent public va dans ces aides à l’emploi. »

« La réponse de Christie Morreale est vraiment incompréhensible », déclare Germain Mugemangango. Celle-ci nous a en effet répondu que rien ne l’empêchait de publier cette liste, mais qu’il pouvait s’agir de données sensibles pour les entreprises et qu’il n’était donc pas prévu de les publier. »

Le député PTB rejette en bloc l’argumentation utilisée par la ministre, qu’il juge sans fondement : « Comme l’a rappelé elle-même la ministre Morreale dans sa réponse, les entreprises échappent à la réglementation sur la vie privée. Elles ne sont donc pas concernées par les règles sur la confidentialité des données. De plus, les entreprises publient déjà leurs comptes sur le site internet de la Banque nationale, de même que les citoyens ont une obligation de partager leurs données financières via Tax-on-web. Pour eux, il n’est pas question de “données sensibles”. Cette transparence doit aussi être de mise quand notre argent va dans les poches des multinationales. Le problème n’est donc pas légal, il est politique », explique Germain Mugemangango.

Le PTB réclame que toutes les aides accordées aux entreprises fassent l’objet d’une publication claire et transparente, sur la base de ce qui est déjà mis en place au niveau européen : « En ne rendant pas public les entreprises qui ont bénéficié de ces aides, la ministre organise l’opacité autour de l’utilisation de moyens publics pourtant importants, puisqu’il s’agit de plus d’1,1 milliard d’euros rien que pour l’année dernière », dénonce Germain Mugemangango. « L’exemple de GSK, qui a déjà touché 85 millions d’euros d’aides de la part de la Région wallonne, montre qu’il doit être possible de vérifier ce type d’information. L’Union européenne met à la disposition des citoyens un site sur lequel sont publiées toutes les aides d’État aux entreprises de plus de 500 000 euros, ainsi que le nom des entreprises auxquelles elles sont attribuées. À quand une initiative du même type au niveau wallon ? » s’interroge Germain Mugemangango.