20 000 personnes ont manifesté aujourd’hui dans les rues de Bruxelles pour la sécurité sociale. Il s’agit d’un nouveau signal fort que le monde politique doit entendre.
Il s’agit de 20 000 ambassadeurs de la Belgique d’en bas, de la Belgique du monde du travail, avec ses infirmières, ses travailleurs de la chimie, ses aides-ménagères, ses gardiens de prisons, ses enseignants, ses métallos, mais aussi de la Belgique des vieux en colères, des mutuelles, du monde culturel et associatif.
Venus des quatre coins du pays, ils ont répété - dans la rue cette fois - le signal social des élections du 26 mai. Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB et député fédéral : « La majorité des Belges ne veulent pas des recettes des gouvernements passés. Le 26 mai, tous les partis traditionnels ont subi leur pire défaite électorale. Pourtant, ils s’accordent pour ne pas toucher à ce qu’ils appellent les acquis de la Suédoise. Pire, certains partis comme la N-VA veulent aller plus loin dans des recettes qui ont été largement rejetées. C’est à n’y rien comprendre. Ont-ils entendu l’appel de la population ? La majorité des Belges veut revenir à la pension à 65 ans, augmenter la pension minimum à 1500 euros net ou avoir une fiscalité équitable qui fait plus contribuer les fortunes et les multinationales ».
Le porte-parole du PTB ajoute : « Je ne sais pas ce qu’il y a dans le rapport que les deux informateurs ont remis au Roi mais j’espère qu’ils ont entendu le signal d’aujourd’hui. Sinon, la colère va continuer à monter. »
Le PTB était bien présent dans la manifestation. Sa pétition pour une pension minimum de 1500 euros net y a connu un franc succès. Raoul Hedebouw : « Nous avons senti parmi les manifestants un désir grandissant d’agir, en ne laissant pas les clés du pays à quelques politiciens professionnels et en prenant son destin en main à travers l’action collective. Cela s’est vu par le très bon accueil reçu pour la Grande Colère, la manifestation pour une autre politique, à laquelle nous appelons le 1er mars prochain dans les rues de Bruxelles. Il s’agira d’un des prochains moments importants pour que la voix de la rue puisse encore s’exprimer. Pour que la colère de la grande Belgique d’en bas secoue la petite Belgique d’en haut. »