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Football : l’antifascisme n’est pas un délit

Lors du dernier match à domicile de la Royale Union Saint-Gilloise, club de foot bruxellois, la police est intervenue pour faire retirer une banderole disant « Toute ma vie, unioniste, antifasciste ». Pour de nombreux supporteurs du club à la longue tradition antifa, c’est incompréhensible… Et inacceptable.

Mardi 21 janvier 2020

Samedi 11 janvier, pendant le match qui opposait l’Union Saint-Gilloise (RUSG) au club OH Louvain, la police de la Zone Midi a, d’après ses propres dires, été appelée par la sécurité du club bruxellois pour confisquer une banderole jugée inappropriée. Cette banderole porteuse d’un message antifasciste aurait pu… « heurter certaines sensibilités »…

Dans le contexte actuel où le nationalisme et le fascisme font leur triste retour, cet acte est un geste de mépris à l’égard de la belle tradition antifasciste du club. Une tradition qui remonte à une époque où seule l’Union boycottait les matches de propagande organisés par l’occupant nazi. Une tradition de plus de 80 ans donc, qui est plus que jamais indispensable d’honorer et de défendre. En voulant éviter de choquer « certains supporters », ce sont en fait les sensibilités fascistes que la sécurité du club et la police ont protégées.

Et pendant ce temps, le racisme reste impuni...

Les valeurs antifascistes, de diversité et d’unité sont pourtant officiellement défendues par l’Union belge de football (URBSFA) qui déclarait encore récemment vouloir lutter activement contre les messages de haine trop souvent entendus dans les stades. Drapeaux nationalistes et cris racistes y sont souvent tolérés. Et quand les joueurs victimes de ce racisme veulent s’y opposer, ils ne sont pas soutenus. Comme en novembre dernier, quand le joueur du Sporting de Charleroi Marco Ilaimaharitra a prévenu l’arbitre à la fin du match contre Malines des insultes racistes qu’il avait subies tout au long de la rencontre. Résultat ? L’arbitre lui a donné… un carton jaune… Et, en avril, des « supporters » du Club de Bruges avaient entonné des chants antisémites et homophobes lors d’un match contre Anderlecht. L’URBSFA a jugé qu’il n’y avait pas lieu de les sanctionner. Bref, d’un côté le racisme n’est pas puni, et de l’autre un drapeau antifasciste est jugé « offensant »…

Le PTB a directement réagi au Parlement bruxellois. Le lendemain des faits, ses députés ont interrogé la majorité sur les mesures qui pouvaient être prises pour soutenir les clubs de foot qui véhiculent un message positif de diversité et d’intégration. « Nous attendons aussi que toute la lumière soit faite sur ces évènements, qu’on sache qui est responsable et qu’on s’assure que cela ne se reproduise pas ! »

Pour le PTB, la lutte contre le fascisme et le racisme dans les stades est de plus en plus importante : le sport est un symbole de diversité et reste un outil important d’intégration. Les banderoles antifascistes que l’on retrouve, entre autres dans les tribunes de l’Union Saint-Gilloise ou du Standard de Liège, doivent être les bienvenues. Pas les actes racistes.