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État d’urgence sanitaire et activation de la loi pandémie : « Pas de chèque en blanc au gouvernement »

Ce mardi, le gouvernement fédéral a annoncé pour la première fois la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et l’activation de la loi pandémie suite à la remontée des chiffres des contaminations au coronavirus. « Activer la loi pandémie et déclarer l’état d’urgence, c’est redonner un chèque en blanc au gouvernement qui va continuer avec les mêmes mesures. On n’a besoin d’une toute autre approche pour combattre le virus », réagit Nabil Boukili, député du PTB. 

Mardi 26 octobre 2021

Nabil Boukili : « La remontée des chiffres est inquiétante et des mesures sont nécessaires. Mais activer la loi pandémie, c’est, une fois de plus, recycler les mesures et la gestion catastrophique de la crise qui nous ont menées à la situation actuelle. La loi pandémie est une loi de pouvoirs spéciaux déguisée. A l’époque déjà, nous avions voté contre les pouvoirs spéciaux et notre position n’a pas changé depuis lors : pour prendre les meilleures décisions possibles, il faut un débat démocratique, il faut impliquer les soignants et les travailleurs qui sont les premiers concernés. » L’arrêté d’activation de la loi pandémie devra être validé dans les quinze jours par le Parlement. « Toutefois, les mesures peuvent prendre effet avant cette date. Le Parlement ne sera impliqué qu'après, poursuit Nabil Boukili. Le gouvernement met le Parlement sur la touche. »

Nabil Boukili souligne les dangers au niveau démocratique : « La déclaration de l'état d'urgence a des conséquences importantes, car elle donne de grands pouvoirs au gouvernement. Nous sommes inquiets pour les conséquences sur nos libertés et droits démocratiques. On a besoin de débat démocratique sur les mesures sanitaires, mais aussi plus largement. Le droit à l’expression et la manifestation par exemple ont été mis sous pression, d’autant plus depuis le début de la pandémie. Pensez aux mouvements sociaux récents contre le blocage des salaires, à la colère qui gronde sur les prix de l’énergie ou aux mobilisations sur le climat : ce serait inacceptable que le gouvernement utilise la situation sanitaire pour bâillonner cette contestation qui est de plus en plus large. Il faut des mesures sanitaires, mais elles doivent être proportionnées et doivent garantir les droits démocratiques. »

Pour le député du parti de gauche, il y a besoin d’une toute autre approche pour combattre le virus : « Il faut oser lever les brevets sur les vaccins, investir dans la médecine de première ligne et un tracing correct y compris dans les écoles, prévoir des mesures de soutien comme la garantie du salaire pour les personnes en quarantaines, investir enfin dans des mesures de préventions structurelles comme la ventilation dans les écoles. Tout cela n’est pas fait. Que les gouvernements commencent par là au lieu d’activer l’état d’urgence. »